Pas beaucoup d’updates ces derniers temps mais le secteur se cherche, il ne faut pas lui en vouloir.
Vous avez vu comme on parle peu de l’E3 cette année ? Ouais il est mort est c’est un paquet de développeurs qui doivent être contents de ne pas transpirer le week-end pour rendre la démo exempte de bugs qui tournera 7/7 à Los Angeles.
Alice aux doigts d’argents avait fait un résumé d’une des keynotes de la conférence Women in Games, et que j’avais gardé sous le coude. Le secteur se cherche et se tourne -après être resté entre couilles depuis trop de temps- vers l’autre moitié de la planète, voir ce que les femmes font avec les jeux, ce qu’elles aiment etc… Un thème récurrent mais qui devient de plus en plus précis quand à savoir comment ça va se passer…
Sharon Knight, VP chez Electronic Arts, parle de la plateforme PC:
"The euro PC market is much stronger than the USA market; we’ve seen an expansion in offering from the PC that can play on laptops or games that don’t take a hi-power desktop to run."
Ca me fait plaisir d’arriver à la même conclusion. Il y a un truc énorme à faire. Je veux dire un ordi portable c’est une sorte de super DS aux hormones, sans royalties et avec une grande partie des outils de dev offerts (open source). On oublie l’Unreal engine 3, on oublie la 3D coûteuse MAIS on peut faire dans la 2D classieuse, on peut taper dans la physique, l’audio, le online, créer des liens avec les applications web 2.0… Je suis super excité par ce marché et évidemment, pas un lascard du milieu ne s’y intéresse: il faut du normal map sinon, non. C’est la dictature technologique, tellement réductrice…
"Skill and intuition games like SSX really appeal to women."
Je ne pense pas que le skill & intuition soient les caractéristiques de l’attrait de ces jeux sur les femmes. Les femmes conduisent (Burnout), les femmes font du snowboard (SSX) et adorent Harry Potter (et plus généralement l’Héroic-Fantasy où les personnages femmes sont d’une manière générale respectées), pour moi l’appeal principal se trouve dans le design qui leur parle, ou dans le design complètement asexué (Tetris). Tout les jeux sont faits de skills et d’intuitions. Mais effectivement avec un scénario/design du genre "je suis un peau-rouge et je vais délivrer ma gonzesse dans un vaisseau alien ressemblant à un mélange de sphincter et de gare St-Lazare", ça ne peut PAS le faire… Même sur un mec ça marche pas trop…
"If you’re like me, you’re a multitasker."
C’est à dire que oui et non… On fait pas mal de foin autour de ça mais en fait on reste et on restera pour encore un bail, mono-tâche. Pour faire quelque chose proprement, on est bien obligé de se concentrer. Une expérience enrichie ? Je pense que ça devrait passer essentiellement par des modes de jeu en co-op. Jouer online, chatter c’est sympa mais ça reste une activité solo finalement. Faire la même chose avec son partenaire, sa nana, son fils whatever à côté sur le deuxième ordi (ce qui devient super commun) devient quelque chose de carrément plus intense, demandez aux WoWeurs et WoWeuses, demandez aux gens qui font des LANs. Il y a là tellement matière à créer… Jouer "avec" plutôt que "contre".
Marrant parce qu’en France, j’aurais tendance à penser que c’est plutôt l’inverse qui est en train de se passer: de moins en moins de femmes dans le secteur. Il en faut plus c’est sur, des compétentes, des joueuses qui savent analyser le succès des jeux et qui ont envie d’aller plus loin. Pour le moment j’ai surtout vu des stagiaires en 3D (ouais mais sexy as SHIT), deux-trois nerd girls aux triple-foyers et quelques chefs de projet un peu perdues au milieu des barbus.
We need you girls, and we need you to go deeply disruptive. Quick.