"Perhaps this can be considered a lesson for game developers eager to deliver tomorrow’s game technology today: Crysis hit the PC market with an exoskeleton-enhanced thud. The critically praised — but processing intensive — title sold a disappointing 86,633 units in the States following its Nov. 13 release.
Holding hands with Crysis is Epic’s Unreal Tournament 3 which sold an even more disappointing 33,995 units following its Nov. 19 release."
Mort de rire. Des jeux dont on parle depuis des années, pas une semaine ou presque sans couverture par la presse spécialisée. Des jeux aux performances techniques extraordinaires, qui se vendent presque dix fois moins qu’un Alexandra Ledermann 7 sur la même période.
Vu les budgets dépensés, ces chiffres sont horriblement mauvais. Mais les jeux le sont aussi oserais-je dire. Unreal Tournament 3, qui attends un jeu avec des gladiateurs sur des skate volants ? Qui n’a pas déjà son fps bourrin pour se défouler ? Tout le monde. Crysis est un jeu plus que moyen, comme son ancêtre Far Cry. Maintenant je suis curieux de voir les futurs jeux qui seront développés avec ce moteur 3D de folie, car c’est là que Crytek -tout comme Epic- va se faire de l’argent pour les dix ans à venir. Ce qui signifie aussi que les chiffres des trois premières semaines pour ce type de jeu, ça ne veut rien dire du tout. ce ne sont pas des jeux, ce sont des technologies avant tout.
UT3 -en tant que jeu- c’est la parfaite vision d’un développeur de jeu ayant perdu l’idée que les gens vieillissent, que les gens changent que les modes évoluent. Ce ne sont pas les seuls. Duke Nukem 3D est sans doute le FPS auquel j’ai le plus joué dans ma vie (maintenant que j’y pense), la suite qui ressemble trait pour trait à ce à quoi je jouais ne me fait rien de rien: j’ai grandi pendant ce temps là (c’est la problématique soulevée par Jon Blow) et les gens heureux de ne pas l’avoir fait (qui mouillent à la vue d’un mec bodybuildé avec un cigare aux lèvres -hum-), je vous conseillerais de ne pas vous en vanter, quelquepart. Et amis développeurs, apprenez à vous marketer. C’est bien beau les comportements schizophrènes mais il y a un moment où il faut être un peu sérieux quand même.
Rock Paper Shotgun nous parle d’une démo d’Astérix aux Jeux Olympiques et ils ne sont pas contents:
"Firstly it delivers a cutscene that makes no sense given that its out of context. It’s clearly an arbitrary choice from some later stage of the game, but honestly, why bother at all? I can’t get those seconds of my life back. Then, once the game starts up, I have to largely guess what needs to be done. No tutorial, and only a single hint for the bit I could have guessed on my own. Awesomely, and inexplicably, the demo is limited to just a few minutes play, with the time counting down at the top of the screen."
My guess ? Une démo pondue par les stagiaires OU une démo obligatoire qui fait trop chier les devs au point qu’ils baclent le travail OU un marketeux un peu guedin qui a pris la tête pour que la démo soit comme décrite ci-dessus. Ou les trois en même temps bien sur.
Donc pour faire court: les crédits d’impôts pour l’industrie européenne du jeu, c’est très bien. La façon de le faire via la France et ses modalités stupides, c’est pas bien. Il est pénible de voir les efforts partirent en sucette par lutte interne entre la France et sa phobie de perte culturelle (réveille toi ma grosse sur l’échiquier mondial c’est fait) et l’Europe, prête à se mettre à la page et au niveau des autres, Canada en tête. Wait&see.
"La DS domine les ventes mondiales de consoles, loin devant toutes les autres. Nintendo a annoncé en octobre dernier avoir vendu 50 millions de machines. Une base installée gigantesque, des coûts de developpement très bas c’est LA plateforme de choix pour les éditeurs.
Mais non. En dehors du Japon il semble que personne ne s’intéresse plus que ça à la console numéro un des ventes aujourd’hui. Il n’y a pas un seul jeu du top 20 DS chez Game Rankings venant d’occident. En fait 16 sur 20 viennent de chez Nintendo. Il n’y a pas un seul jeu non-japonais dépassant la barre des 85% de moyenne."
La suite chez Pag et je tire deux enseignements de cela. Nintendo ne fait rien et ne fera jamais rien pour faire de la place aux éditeurs tiers, cette génération est là pour nous le rappeller, même si j’avais des espoirs. Si le jeu ne plait pas, tu dégages. Si le jeu est surprenamment bon, Nintendo est capable de tout faire pour le retarder voir de lui piquer l’idée pour l’inclure dans un Kirby ou un Wario Land. Non sérieux, c’est ça le business du jeu avec le plombier moustachu.
De l’autre côté -sachant que Nintendo ne leur fait et fera aucuns cadeaux- les éditeurs occidentaux sont super avares. Une console largement installée, des coûts ridicules ça veut surtout dire ROI de malade en abusant un peu partout (petit budget, petite équipe, petits salaires, petite qualité) et d’ailleurs peu importe l’intérêt du produit (oui tout ceux avec ces Z à la fin). MASS. MASS. MASS.
Du coup ça justifie tout les comportements mais les deux bouts de la chaine -vous et moi- sentent comme un arrière goût de pisse pour paraphraser un comique.
Bref dans l’intérêt du consommateur et du créateur, nous devons, VRAIMENT nous affranchir de nos machines, de l’hégémonie des constructeurs et je commence à croire avec haut niveau de certitude que ce sera la dernière génération "classique" de consoles.
MS prépare le terrain sans trop faire parler d’eux comme d’hab’.