Quatre binouze et je souris bêtement. Je reviens de chez mon pote, j’ai pécho mes trucks, ça va reskater un max :p.
Je reviens de chez mes parents aussi. Quatre semaines que je les avaient pas vu. Vu la distance, c’est pas mal quand même. Bordel j’aime pas ce moment fatidique, ou je vais croiser ma mère, qu’il va falloir lui dire bonjour comme tout le monde, et je le fais avec plaisir mais je sais qu’elle va à peine me regarder, à peine prendre la peine de me dire un truc qui sous tend qu’elle s’intéresse à moi… Comme d’hab’ j’ai eu droit au ça va d’usage… Et basta. Le père essaye bien de compenser en me disant qu’il vient me chercher à la gare, mais j’ai l’habitude de marcher, je vais pas lui prendre la tête pour 10 mn à pieds. Mais j’espère plus de ma mère… Et ça vient toujours pas, et c’est vrai que je refuse un peu de faire le premier pas pour une discussion, enfin j’ai déjà du mal à l’avoir dans les yeux dans les yeux. On se parle indirectement. On évite d’avoir quoi que ce soit à dire de personnel à l’autre. Le père sert de passerelle. J’arrive même pas à dire papa et maman, c’est… mécanique, c’est d’usage. Je le dis parce qu’on le dit. Mais là ça commence à faire un peu longtemps qu’on fonctionne comme ça, et j’ai besoin de plus de soutien d’amour -parce que le soutien psychologique je l’ai, par mon père, les amies-, je vais me jeter dans le grand vide la semaine prochaine avec mon site et mon cv en ligne, à poil, en disant à tout le monde “hey regardez moi et engagez moi !” Alors comme je sais que j’aurais pas que des bonnes réactions, ben j’ai peur et je voudrais qu’on m’aime avant pendant et après que je passe des épreuves. En général c’est là où le soutien des parents est important. On le voit bien dans les carrières des gens. J’adore les biographies, les histoires de ces gens qui ont réussis à marquer leur époque, leurs frères et soeurs humains. Dans ce que j’ai pu lire, il ya toujours une personne qui soutient par l’amour; que ce soit les parents, la grand mère ou le conjoint, ce soutien qui ne vient pas de la tête, mais du coeur, du fond du coeur. Non pas que ce soit mon but premier de marquer mon époque, mais si ces gens avaient un soutien alors que très souvent ils en ont chiés dur, c’est pas par hasard. Sans, c’est zimpossible. Tout faire de A à Z tout seul est quand même utopique. J’ai beau essayer, là j’ai vraiment besoin de poser ma tête sur l’épaule de quelqu’un, sentir sa chaleur et m’endormir avec le sourire… Je me sentirais puissant, rassasié et obligé de montrer de quoi je suis capable, afin de justifier cet amour. Un cercle vertueux qui s’effondre puisque sans amour à justifier, à quoi bon se casser le cul ? Ouais c’est mon salaire pour l’énergie que je vais dépenser à être un être humain honnête et respectueux.
Et cette question qui revient sans cesse, que j’arrive à gaver des gens d’un forum avec… L’attachement visuel… Pourquoi est ce si important pour se sentir bien, que les gens te ressemblent… Noir je suis, tout le reste de ma vie est l’inverse. Visuellement. Soniquement, j’écoute beaucoup plus de noir. Ca complique encore plus les choses. On me reproche de tout mélanger, mais ma seule issue est de raccrocher les wagons et de comprendre le pourquoi et le comment des choses, et ne pas les séparer. Sinon je deviendrai fou. Enfin hyper réac’ en tout cas…
Pas facile tout ça.