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Artistes, musiciens, le public a besoin de vous

Je veux dire, toute cette merde autour de la loi Dad_mon cul, ça concerne les boites d’édition comme Vivendi ou Apple ou Virgin. Les artistes s’en foutent. Ou pas s’ils sont chez ces boites mais hey, vous êtes encore libre de vous faire virer les gars. Et de mener votre vie. Avec sans doute moins de strass et de paillettes mais avec l’esprit plus tranquille.
 
Une manifestation ne changera rien (enfin s’il fait beau et que vous n’avez rien à faire, allez-y). Vous n’imaginez pas à quel point la connivence est grande entre les cartels culturels et les gouvernements. C’est même pas la peine. L’interopérabilité, le truc sensé de cette loi a réussi à être rejeté. Devinez par le biais de quels intérêts.
 
Le p2p. 7 ans déjà. Le trafic continue d’augmenter tranquillement, avec ses 3 milliards de fichiers -uniquement audios- qui circulent chaque mois. Comme si la moitié de la planète se déplaçait d’un bout à l’autre du monde. Aucune loi n’y changera rien. Jamais. L’internet2 permet déjà de transférer un DVD en 30 secondes. Resistance is futile
 
La loi DMCA aux Etats-Unis est active depuis pas mal de temps déjà. Ils passent même à la version 2. Est-ce que quelque chose à changé ? Oui, les gens font moins de bruit. Mais les pratiques sont enraçinées. La partie est terminée depuis 1999.
 
Point super faible de l’appel contre les DRMs:
 
 
  • Nous demandons le droit pour les artistes de choisir librement le mode de distribution de leur musique (avec ou sans DRM) que ce soit pour les CD ou les fichiers mis en téléchargement. Si, comme aujourd’hui, ce sont les maisons de disques qui imposent la présence de DRM, où est le droit des auteurs ?
 
Dans leur cul, et ils le savent en signant des deals avec des maisons de disques, ça n’a rien de neuf. Il faut arrêter l’hypocrisie. La liberté ils l’ont. Je l’ai. Pas d’organisme de redistribution des droits, pas de majors. Et ils sont libres comme l’air pour choisir leur mode de distribution.
 
C’est ce point et ce point seulement qui fera pencher la balance. Et il faut être clair, beaucoup d’artistes se chient, sont en contradictions totales entre leurs habitudes de consommation (quel artiste n’a pas fait de p2p, sérieux), leur vie et leurs aspirations d’être STARS vivant de droits. C’est, terminé ça. Qu’ils tranchent et se rallient du côté des consommateurs qui les font, aussi, vivre.
 
Pour le reste DRM ou pas, on fait aujourd’hui exactement ce qu’on veux. On est hors la loi ? Et alors putain. J’ai acheté tel skeud, j’ai rétribué l’artiste, j’aime ce qu’il fait et je veux le partager et donner envie aux autres de l’acheter, je le fais. Je ne ferais pas trop de comparaison hasardeuse mais celle ci me vient: qu’est ce qui est au final le plus important, un conducteur sans permis qui respecte le code de la route ou un enfoiré de chauffard au permis flambant neuf, mmh ?..
 
Demain tout sera sous drm ? Je n’update plus rien et je reste avec mes logiciels qui me permettent de faire ce que je veux. Mon Fai me fait chier ? J’en change. Et si on fini dans un système ultra rigide, fermé façon Chine communiste, ben c’est que notre société est vraiment trop conne et qu’elle ne vaut pas le coup d’être sauvée.
 
Mais je n’y crois pas. Même si les maisons de disque et les organismes de gestion des droits les plus puissants de la planète s’évertuent à appliquer à internet, le système décentralisé par excellence, un modèle de consommation de masse à l’ancienne (iTunes c’est ça hein), ils crèveront. Qu’ils crèvent. Ca ne tuera pas la diversité culturelle. Ca laissera le champ libre à d’autres acteurs, d’autres concepts comme l’excellent Last.fm.
 
Mais tout cela a été rabâché et sur rabâché… Donc pour conclure, vous les artistes vous arrêtez de dealer avec ces boites qui poussent le DRM et vous les consommateurs, vous faites pareil en boycottant au max les albums contenant ces merdes.
 
Et tout ira très vite mieux.