Développer un jeu durant un mois de Ramadan. J’aurais testé ce que ça donne remarque. Toute la ville est dans un flottement, la faim guettant tout à chacun, sauf moi et quelques rares autres.
C’est space. D’être dans cet immense appart avec une sono (l’ordi portable) de moustique. De bosser dans la aïlle-tek, dans la création de mondes avec des gens qui jeûnent pieusement pour un dieu… De jouer de la basse sans ressentir aucune vibration, jamais juste une tonalité dans le casque… D’être dans un lieu à la chaleur douce et éternelle, qui pousse le désir de faire l’amour, et d’être dans l’impossibilité de donner…
En tout cas si vous êtes gêné par un homme de type noir avec un chapeau une valise et un étui à musique en fin de semaine dans les transports, genre vers châtelet pour le changement B/A aux alentours des 17-18h00, soyez cool avec lui.
Le temps qu’il reconnecte ses neurones à la vie parisienne.