Il "suffit" d’avoir quelque chose que les autres n’ont pas. De le diffuser sur le net. D’attendre quelques semaines que des millions de clics se soient manifestés et que le buzz s’étende. Ensuite la une de médias tradis se fait toute seule… Gratuitement. Putain j’adore le net.
Kamini de Marly en est la preuve. Vous l’avez sans doute tous vu. Marrant parce que en dehors du côté net/buzz/youtube/flash trop marrant, j’ai la même histoire. Un poil différente.
Né à Paris, mes premiers souvenirs sont localisés dans ce village, à l’intérieur de ce petit cercle rouge qu’on voit pas très bien. J’étais dans ma poussette quand on allait chercher le lait là haut (sur la gauche en haut de l’image) qu’il fallait transvaser à chaque fois (l’écrémage les jeunes…). La boulangère en J9, J7, le boucher pareil… La ville une fois par mois quoi.
J’ai seulement fait la maternelle. Mais je m’en souviens bien: la cantine, le bouffage broutage d’herbe autour du sapin, la course dans la neige fondante avec les futals en velour bleu marine dans les boots grises trempées avec mon pote Gaël, les goûters du Quatreur, l’apprentissage du vélo sans roulettes dans la pente du garage, le tuage de cochon et la super bouffe qui suivait… Après je suis parti. Je posais beaucoup de questions parait-il. Mais je soupçonne mon père de broder une légende là. En même temps ça se tient…"dis, pourquoi t’es pas noire toi ? Ils sont où les autres, j’en ai vu à la télé ? Comment se fait-ce ?.."
Je revenais deux fois par an. Tout content de leur montrer mes progrès en tout…
L’année dernière j’y étais (et je ne peux le relire sans crispation de la gorge). Cette année, après un bon petit paquet d’épreuves j’ai envie d’y aller dans mon havre de paix sancerrois. En même temps Casablanca => région parisienne => root en deux semaines et demi j’ai peur de ne pas pouvoir le gérer correctement… Trop de couches.
J’ai pourtant envie d’entendre l’accent du pays, rien que de le recréer dans mon cerveau me pique les yeux… Ben tiens je vais laisser perler quelques larmes douces/amères ça mange pas de pain…
See U roots, always in my heart…