En fait je crois que j’y pense tout les jours. Cet été, grande réunion de famille. Ma première famille. Purée ce sera toujours aussi pénible à expliquer.
Ce couple qui s’est occupé de moi de 0 à 6 (en moins de 200km/h! Ah non) a cinq enfants qui ont eux mêmes de un à trois enfants chacun. Tout cela est éclaté dans le temps de sorte que je me retrouve proche à la fois des premiers petits-enfants (juste un peu plus âgé) et des plus jeunes de leurs enfants ( petite dizaine d’année).
Tout ce peuple ne connait absolument pas ma deuxième famille, celle que j’ai aujourd’hui et qui contient également un sacré paquet de gens.
Je les connais tous. Et passer de l’une à l’autre est… Impossible à décrire mais je dois trouver une sorte de position "neutre", intérieurement. Et là, ça va être toute la first family d’un coup, avec certains que j’ai pas vu depuis plus de dix ans… Intense.
Mon père me demande régulièrement comment ils vont et eux de même, mais ils ne se parlent plus depuis si longtemps… Il a toujours ce regard un peu interrogateur quand je lui en parle, comme s’il cherchait à sonder mes sentiments envers eux. Est ce que je les aime plus que lui ? Je n’ai pas de réponse à ça…
Mais ils sont plus âgés que mes parents, ils ont la soixantaine passée et par moment c’est in-con-trô-la-ble j’ai peur… De les rater. On a pas encore assez parlé de quand j’étais petit et puis surtout d’eux… Finalement je ne sais rien…
Tout le monde voudrait que je passe les voir, je suis le bienvenue partout. Mais il y a trop de monde, d’enfants de cousines d’oncles de frères et soeurs et je ne veux pas faire de chouchous, je me sens toujours coupable envers l’une ou l’autre des ces deux familles, ces deux racines nourricières.
C’est dur là.
Au final je passe beaucoup de temps en solo. Ca se tient: je suis né seul.