- L’homicide est la première cause de mort chez les hommes noirs entre 15 et 29 ans et l’est depuis des dizaines d’années.
- Sur les environ 600 000 homicides US, plus de la moitié sont commis par les hommes noirs. Un homme noir a sept fois plus de chances de commettre un meurtre qu’un homme blanc et six fois plus d’être assassiné.
- 94% des hommes noirs tués le sont par des noirs.
- L’espérance-vie à la naissance d’un homme noir est de 69 ans, comparé à 75 ans pour les hommes blancs, 80 pour les femmes blanches et 76 pour les femmes noires.
- Sur les dernières décennies le taux de suicide chez les hommes noirs à augmenté de plus de 100%.
- Dans certaines villes 50% des jeunes hommes noirs ont stoppé le collège.
- Les jeunes hommes noirs ont deux plus fois de chances d’être au chômage que les blancs, les asiatiques ou les latinos.
- Les noirs représentent 12% de la population US et remplissent quasiment 44% des prisons.
- A n’importe quel moment, un homme noir sur quatre fait face au système judiciaire (prison, garde à vue, liberté conditionnelle ou sur parole).
- 6 noirs sur 10 dans leur trentaine et qui ont quitté l’école ont fait de la prison.
In Come on People! de Bill Cosby and Alvin F. Poussaint. (2007)
Et pour rajouter une couche, "On average, a black man living in Washington, D.C., does not live as long as a man in India".
Ce qui me terrorise c’est qu’on a aucunes données raciales ici et qu’en gros le seul pays mélangé en possédant sont les US. Et que sans aller jusqu’à la violence de ces chiffres, dans la description de ce qui ne va pas chez les noirs aux US dans le livre de Bill, ben je vois la même chose avec les noirs et les arabes en France et en Europe.
Avec dix ans de retard. Comme d’hab’.
Bill fustige les moeurs des noirs US et je crois que je le comprends, même s’il fait un peu trop le paternel parfois. Mais il a vu et entendu des choses pour le faire. Et puis avec un père marin dans l’armée et en ayant perdu son fils tué par balle alors qu’il changeait une roue de voiture Bill a de quoi serrer les dents.
Les jeunes noirs en France. Tous des copies de Fifty sans muscles, tous avec le portable dans la main, bagouzes et boucles d’oreilles diamant et une marche à deux de tension. Les filles sont souvent accompagnées de poussettes avec parfois un père qui traine avec elle à Châtelet mais c’est pas sur. L’impression qu’aucune valeur saine n’est respectée vu comme il est parfois difficile de vivre en communauté avec un putain de rer blindé et quelques renois qui s’en battent les couilles de tout. Et qui resteront assis jusqu’à ce que tu sois bien chaud bouillant. Qui te demanderont quand arrive le train ou si c’est le bon quai, que le gars ressemble à un clodo ou que ce soit une superbe femme.
Pour le reste j’ai l’impression qu’on est tous seuls fasse à nos carrières. Créer des communautés d’intellos d’Afrique ça déplairait aux RGs sans doute.
Mais je n’ai rien à dire. Je suis privilégié, j’ai eu plein d’éducation. Même si la xénophobie reste latente, cachée, en filigrane, invisible sous bien des aspects de la vie d’un noir je sais que cette éducation me sauve largement. Aucun signe extérieur de stéréotype malsain. La parole me servant de pompier immédiat (cool un négro sans accent qui peut articuler !). J’ai aussi appris très vite qu’il faudrait faire plus d’efforts pour bien passer et obtenir la confiance des blancs comparé à mes potes tout pâles. Il faut accepter ses faiblesses.
C’est dommage que ça ne fasse pas plus de chemin chez certains. Ils réalisent pas la chance qu’ils ont d’avoir accès à tant de savoir gratuitement. La France, ça déchire pour ça.
Et puis de l’autre côté de cette masse de gens à qui il manque beaucoup de choses, il y a la réussite noire, non pas les dictatures en Afrique mais la main mise sur quelques domaines artistiques et sportifs. Et purée quand on se met à réussir c’est juste pas possible de lutter: Dieu, Tiger, les soeurs Williams, Will Smith, Quincy Jones… Et le dernier en date: Usain Bolt. Le jour du 100m le gars va au macdo se prendre des chickens nuggets. Il fait une sieste. Il part à l’échauffement puis retourne manger du poulet. Il s’aligne au 100m, fait le deuxième plus mauvais départ, a une chaussure non lassée et il lui reste du temps pour ralentir avant la fin, battre le WR et prendre la médaille d’or. Les noirs ont inventé le "cool", n’oubliez pas.
Les larmes qui coulent violamment et une joie indescriptible quand je regarde sa course, son accélération impensable aux 60m et que je repense à tout ça. Parce que c’est beau et que je me dis qu’on pourrait faire le même genre de performances un peu partout dans la société. Ca serait bien. Keep on keepin’ on.
No longer do I blame others for the way that we be,
Cause niggas need to redefine what it means,
To be
Free.
Meshell
3 replies on “Faits et à faire.”
Un des mes amis antillais a écrit exactement le même texte que toi il y a 20 ans !
Je suis d’accord avec vous deux sauf sur un point ce n’est pas l’homme noir mais le continent Africain qui engendre cet état de fait. Cela est due à leurs élites qui s’enrichissent grâce aux nombreuses ressources naturelles de leurs pays au lieu d’éduquer leurs populations qui immigrent afin de pouvoir manger à leur faim.
Sans avoir été formé correctement professionnellement comment veux tu qu’ils aient un bon boulot, une belle maison et éduquent bien leurs enfants en Europe!
Un cercle vicieux…
Mais, il y a certains Etats des caraibes qui s’en sortent très bien (Sainte Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines,…) car les élites cherchent à assurer la prospérité des leurs!
Le tout est une question de personne et de volonté, pas de COULEUR!
Et vive Ushain Bolt mon nouveau dieu des Caraibes
West indies Man
Oye,
Ben en fait je suis pas tout à fait d’accord avec toi dans le sens où je pense que la situation africaine actuelle n’est qu’une conséquence du désastre de la colonisation/décolonisation. Ces pays ont une histoire trop compliqué trop fucked up pour que je puisse y voir quoi que ce soit. Les Caraïbes, les comptes aux iles caïmans et autres repères de gangsters et d’élites en vacances c’est vraiment pas un bon exemple :)
Je parle des noirs lambda partout ailleurs dans le monde. La diaspora noire dans un monde à tendance blanche. Et là l’Afrique n’a aucun pouvoir sur eux, qu’un lointain lien de sang c’est tout.
Or dans ces situations les noirs ne s’en sortent toujours PAS ou très MAL et c’est ça qui est dingue. Et c’est ça qui en tant que renoi m’attriste, m’ennuie, m’énerve.
Les îles des caraibes dont je te parle ne sont pas des paradis fiscaux ;-)
Je prenais surtout l’exemple de la France! Maintenant, il est vrai qu’aux USA, les blacks reussissent moins bien (quoi que barrack va bientot prouver le contraire!)