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Le monde tourne mal, partie V: la fin

Conclusion sur cette aventure intérieure commencée en juillet 2007 par un premier constat: il y a quelque chose qui ne tourne pas rond avec les femmes. Et puis en développant l’idée, je me suis retrouvé à faire la même chose pour les hommes. Là, j’ai eu le plan pour la suite qui était que les générations –leurs relations ou l’absence de ces dernières- ont une lourde responsabilité dans le fait que ça chie. A cause de la valeur du BS, développée en deux parties tellement c’est épais et incroyablement intégré dans nos sociétés occidentales.

 

La conclusion va être simple en fait: on vit dans un monde paradoxal et la seule chose à faire est de faire pencher cette société, de faire tendre ce monde vers le bon côté. il n’y a pas vraiment de révolution dure à mener, de cassure à créer comme beaucoup le rêvent ces derniers temps. Les gens qui veulent tout raser pour reconstruire n’ont sans doute pas suffisamment créent de choses dans leur vie pour comprendre que c’est une colossale perte d’énergie et pas du tout une garantie que ça aille mieux par la suite. Doublement perdant, mauvais calcul.

La révolution est douce, profonde, pas rapide ni violente. Finie cette période. Clairement, elle ne sera pas non plus télévisée.. La transformation est et sera invisible, fini le sacro saint prime time. Place au ninja style.

Femmes hommes, générations et valeurs. Le tout est relié et je crois pour avoir observé et fait un peu d’actions que rien ne se fera violamment. On a, surtout nous français cette vision idyllique et romantique de la Révolution mais les temps changent. Les temps évoluent et les révolutions les plus importantes ces dernières années dans notre forteresse du G7+13 se sont déroulées dans le silence et la douceur (tout est relatif si on regarde comment ça s’est passé à l’Est mais la mise à feu et à sang de la capitale avec défilé de têtes royalistes n’est plus obligatoire pour faire avancer une cause aujourd’hui).

De toute façon il n’y a que comme ça que ça peux fonctionner. Je veux dire, je peux bien essayer de vous convaincre sur une chose, si vous n’avez pas choisi intérieurement de vous ouvrir je ne changerais rien même si je suis le plus grand prestidigitateur de tous les temps: si t’as pas envie, t’as pas envie. Les religions en ont dépensé de la caillasse pour convaincre les peuples à coup d’assistance de pots de vins et cie, ça ne s’est pas fait juste en lisant les histoires d’un texte “sacré” sur la place public.

On ne convainc jamais les gens contre leur gré (sauf en trichant, par achat). C’est une illusion religieuse post coloniale -autrement dit ZE déterminisme culturel- que de penser quelque chose comme ça et malheureusement c’est encore beaucoup trop le cas.

Les gens apprennent et changent quand ils en ont envie. Le truc génial c’est que quand on a envie, on peut apprendre vite, très vite. Très très très vite pour une génération d’habitants du Niger qui n’ont pas de tout à l’égoût mais des connections internet, des portables et qui ont une soif de transformer leur monde –et le notre par répercution- plus immense que ce qu’on peut imaginer.

Ce sont les gens qui ont envie d’apprendre qui changent, changeront le monde. Ceux qui ne veulent pas seront toujours des freins. Ne dites pas gros boulets de leur race, ce n’est pas gentil.

S’améliorer et prendre confiance n’est pas du tout une affaire sociale ou géographique, c’est une affaire individuelle d’abord et c’est pour ça qu’il faut favoriser le développement personnel en respectant les autres, quitte à sortir des sentiers battues franchement pourris de nos aînés. Qui il faut le reconnaître, feront toujours en sorte de ne pas améliorer leurs cadets: ben ouais ils en ont chier eux, c’est pas pour voir les jeunes s’éclater hein.

Les vieux ayant déjà bien trop trempés dans le monde d’aujourd’hui, c’est plié et cette mini conclu est plutôt destinée à celles et ceux qui seront capables d’avoir de l’intégrité et de vouloir changer, subtilement cette planète. Je n’ai pas vraiment de réponses toutes faites à comment on va améliorer la situation mais bien quelques pistes de savoir-mieux-vivre, les plus importantes étant je crois:

JUST PLAY.


Jouer veut aussi dire prendre. 

La vie est un long jeu où l’on passe notre temps à reconnaitre des patterns et à jongler avec. Et comme il n’y a pas trente-six sortes différentes, on retrouve souvent les mêmes, à intervalle régulier. Le comique fanfaron, l’aigri, la séductrice, l’effort à fournir pour obtenir une chose, la force d’une équipe, la conscience de ne pas vivre seul etc Marrant de voir qu’il y a finalement peu de diversité, "d’unités mentales" si je puis dire. Le gameplay est lui par contre infini en terme de possibilités. Alors c’est vrai on peut se faire chier par moment, quand on a trop l’habitude de tel caractère ou que l’on ne sait plus trop à quoi on joue. Il faut retrouver un but, refaire une équipe et continuer à jouer. Même si ce mot fait peur.

DO COMBOS LIKE CRAZY.


+ point final: Shoryuken dans ta face.

Il ne faut pas hésiter à multiplier ses chances. Il est vraiment important de mettre un maximum de soi dans une entreprise, que ce soit avoir son bac qui sert à rien –le bac, pas le processus d’examen- ou réussir un tricks en skate ou se former pour telle branche. Multipliez les angles de vue, appliquez une sécurité façon aéronautique (tout circuits X3), accumulez, cumulez (aussi connue sous le nom de règle du R-Type) pour vous lancer. Ca ne garantie rien mais ça limite largement l’échec car même si ce dernier est parfois utile aussi, il n’est jamais agréable. Et puis au final si ça ne marche pas, no regrets.

RESPECT EVERY SINGLE HUMAN BEING.


Iaisse oui dou 

La cause principale de la mort ou de l’atteinte à la santé des femmes entre 16 et 44 ans sur cette planète, ce n’est ni les accidents de la route ou le cancer ou la malaria, mais nous les hommes… Merde quoi. Toutes les statistiques sur le sujet sont hyper flippantes et je n’entends parler que de racisme ? Je n’ai pas parlé de ces femmes publics (ou pas, encore la semaine dernière) qui ont été tuées ces dernières années mais la premièr
e pierre qu’on doit marteler absolument partout à travers ce monde c’est qu’on doit respecter ses pairs, femmes et hommes hommes et femmes, égaux en tout. Strictement aucune concession n’est possible, c’est complètement essentiel si on veut que la société quelle qu’elle soit, fonctionne. Je chie sur le thorax de la tradition et sur le mutisme des vieux. Les disparités, différences sont encore bien trop nombreuses c’est une catastrophe qu’on soit si lent à résorber le fossé entre la condition d’homme et la condition de femme. Insensé je trouve. Le reste suivra facilement si cette pierre fondatrice est respectée. Il y a encore une giga dose de taf (quand un homicide condamné à 8 ans de prison est réduit de moitié, non la justice, le respect ne fonctionnent super pas).

Le respect, ce mot qui n’a plus de sens.

Respecter, ce n’est pas fermer sa bouche et laisser couler en omettant de donner son avis. Respecter, c’est pour moi plus une question de décence, de non-abus, d’intelligence même. Par exemple Confessions Intimes ça me bloque j’avoue. Célébrer les excès de la bêtise en traitant les gens qui se donnent en spectacle de gros pignoufs, ca n’a rien de spécialement marrant… Considérer des gens souvent modestes comme des bouffons de deuxième partie de soirée pour intellos qui se font chier dans leur vie, bof. La télé-réalité a officialisé, entériné le mode de vie passif qui consiste à critiquer plutôt que de faire. Mais une façon de voir la vie basée sur l’irrespect la moquerie et la patience des gens (portable avec musique à fond bonjour !), sur une non-communication, c’est simplement de la merde. En faire une façon de vivre c’est devenir une saloperie puante, qui parfois –trop souvent- osera couiner au non-respect de son comportement d’abruti. Respectez sans zèle les gens autour de vous ainsi que vous-même, ne passez pas votre temps à critiquer les autres et à caresser votre ego dans le bon sens. C’est tout de suite plus agréable globalement. Et salvateur pour la société. Après on peut se fendre la gueule.

LIFE IS DYNAMIC. LIVE WITH IT.


L’effet papillon, la théorie du chaos toussa quoi. 

Se fixer sur un point d’arrivée est une erreur de jugement fatale car on oublie tout ce qui compte autour, ce qui gravite et qui a aussi, autant d’importance. Le tout bouge constamment.

Les gens déçus autour de moi le sont fréquemment pour avoir cru dur comme fer que les choses "étaient comme ça", ancrées dans la pierre la plus dure (style "les patrons sont des enculés" ou "le personnel infirmier est forcément gentil" etc). Et non. C’est jamais si simple, c’est un mouvement qu’il faut sentir, si possible un peu à l’avance. On sait souvent faire la différence (genre UPS qui n’a pas assuré avec mes deux derniers colis, en fait le nouveau livreur assigné à ma zone est une pine; c’est une histoire d’individu) mais on préfère créer des amalgames et créer du lien social de piètre qualité, à la cafette ou au bar en conspuant "les autres, ces connards". Ya moyen de faire plus constructif.

L’attachement au point d’arrivée est un leurre, ce n’est jamais la réponse finale je vais prendre l’exemple politique: Les gens n’ont pas voté spécialement pour Nicolas ou Barack pour que ces individus transforment leurs vies bien que beaucoup veulent croire à ce genre de miracles dignes de la bible feat. Copperfield. Non, les gens ont voté pour des mouvements (les vecteurs quoi!), celui de faire bouger le cul franchement mou -mais plein de potentiel- de la France d’un côté et celui de calmer la frénésie internationale guerrière de l’autre.

Paradoxalement tout le monde semble attendre tout et son contraire de la part de deux pions d’un échiquier de 6 milliards de pièces… Ce qui fait que quand ça ne se passe pas bien comme en ce moment, les gens –merci l’assommoir médiatique- on pense que ces deux pauvres individus ne délivrent pas. Euh, on est pas des choux-fleurs non plus, on peut aussi se bouger le cul. On doit en fait.

Non de miracles il n’y aura pas (les deux pays ont ce qu’il faut comme dettes pour que leurs gouvernements se fassent des sueurs froides), par contre des coups de mains sont possibles: réhabiliter un contrat de travail unique donnant les mêmes droits à tous et favorisant la reprise d’activité pour la France ou bien simplement le retrait des troupes US en Irak pour les Etats Unis seraient déjà de gros plus pour un monde en meilleure forme.

C’est vrai que présenté comme ça, c’est moins sexy que "SARKOZY va tuer l’hôpital public" ou "OBAMA est un putain de communiste". Les médias…

La vie est dynamique et nos actions également. Pour continuer l’exemple politique, certaines choses seront très bien faites par nos deux superstars, certaines seront affligeantes. Vous connaissez la formule: on ne peut pas plaire à tout le monde. “oui mais de là à plaire à personne..” disait un sketch de D. et c’est plutôt vrai. Tout est une question de moyenne et de “tendre vers”, pas besoin d’extrème précision ou de spécialisation le global/grosso merdo est plus important parce que c’est la réalité dans laquelle nous vivons. C’est la réalité qui touche un maximum de personnes à la fois.

Exemple des prisons et de la dynamique illustrée: on se prend la tête à essayer de trouver des solutions spécifiques (construire d’autres prisons, su-paiir), complexes voir impossibles à mettre en oeuvre pour palier à un problème qui serait réglé facilement par une mesure globale: légalisation des drogues, –15 à –30% de détenus, plus de problèmes de place, plus de suicides. Et cette mesure globale ravirait plus que seulement les gardiens et les familles de condamnés. On a toujours combattu les drogues parce que c’était le mal mais vu ce qu’on sait maintenant il serait temps de faire marche arrière.

Bouger, réaligner, réajuster. Tout le temps.

THE LADDER AIN’T WORTH A SHIT.


Laissez tomber, n’écoutez pas… 

Grosse déception. Moi aussi je suis arrivé la bouche en coeur en sortant de mes études et en pensant qu’un secteur d’activité high-tech en expansion me permettrait de monter des échelons fastoches et hop à 30 ans je m’installe. Avec une grosse téloche plasma. Louped.

L’échelle sociale n’existe pas et est un leurre, qui sert à créer des armées de gens qui ne changent pas, qui n’apprennent rien. Pas d’amélioration, pas d’apprentissage juste là à pavaner avec un statut, un titre honorifique du style "directrice des ressources humaines". Mouais.

A ce titre le livre de Jérémy Rifkin est une obligation à lire, bien plus que No Logo AMHA. Parce qu’il explique avec moultes détails comment on va de toute façon que ça nous plaise ou non, travailler de moins en moins. Donc autant réfléchir tout de suite à vivre autrement avec pas spécialement beaucoup, mais bien.

On peut le faire aujourd’hui, je suis étonné de voir si peu de gens se prendre le choux là dessus, surtout vous les femmes qui ne percerez jamais la verrière. 40 ans que vous essayez, une bonne centaine d’année que les féministes existent, plutôt de que vous ruiner en double journée à tenter d
e briser ce plafond de verre qui en général ne vous apporte à peu près rien si ce n’est du stress et de la mauvaise qualité de vie en plus, changez de stratégie. Totalement.

On me parle souvent de ma, mes passions comme quoi j’ai cette chance etc. La passion n’est rien d’autre qu’une certaine abnégation au travail, à l’envie d’en savoir plus et d’expérimenter peu importe ce que l’entourage pense. Le côté romantique passionné blabla fait perdre toute crédibilité au fait que l’envie d’en savoir plus ou de se jeter corps et âme dans une activité est à la portée de tout le monde, pas seulement des "artistes". A la portée de tout le monde. “Dans chaque enfant il ya un artiste. Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant” disait Picasso. Et ici est tout le problème avec cette société française qui ne supporte pas l’idée que le jeu n’est pas l’opposé du travail. L’esprit du jeu est l’esprit humain, simplement. Embrassez-le.

INDY IS A KEY.

 
You can’t really have me. Never. 

L’indépendance d’esprit est cruciale. L’indépendance financière est cruciale. L’indépendance énergétique va devenir importante et est déjà cruciale à grande échelle (le nucléaire sapu mais on est bien content en France de l’avoir hein). L’indépendance alimentaire va se répandre, il suffit de manger des fruits et légumes locaux, de saison, pour ne plus jamais avoir envie d’en acheter en grande surface. Ce n’est pas un rejet ou refus de l’état ou de la société que j’exprime mais plutôt l’insatisfaction vis à vis de bon nombre de prestataires publics ou privés qui me donnent envie de faire où d’opter pour des proches et des relations directes; d’où le fait de monter mes PCs ou de chopper tout produit fait maison dès que possible par exemple. Ce n’est peut-être pas bon marché aux premiers abords mais cela s’amortit toujours bien. Et puis c’est marrant. Dans les relations sociales l’indépendance donne du coffre, ça évite d’être un mouton qui suit gentiment ce qu’il se passe (et qui se fait chier, oui c’est lié). Ca apporte de l’eau au moulin de la discussion quoi ! Et puis c’est marrant :)

 

L’espoir est là. Globalement je regarde en arrière et je me dis: voilà ce qu’il s’est passé depuis la fin des deux guerres mondiales qui pour moi marquent le début d’une véritable conscience planétaire (enfin il y a encore des coins bien moyen-âgeux, je sais). Je vous ai fait un petit focus sur la musique de l’époque c’est assez édifiant:

-40 50 => trop content de sortir des guerres cette génération a été positive et a fait n’importe quoi en reconstruisant le monde; on s’en fout de ne pas penser à l’avenir (cf les barres d’immeubles construites à cette époque), on refait le monde mec ! L’époque du swing jazz, des big band, des ensembles de cuivres qui crient cette joie que la guerre est terminée.

-50 60 => le monde se reconstruit, on en profite il y a pleins de nouveaux divertissements touchant un large public (ciné musique télé), une conscience humaine se crée, black white and everything in this world is beautiful. C’est l’effervescence musicale, le jazz continue de muter pendant que le rock n’roll et le rythm n blues commencent à électriser les foules.

-60 70 80 => les deux dernières décennies "qui y croit": mouvements de droits civiques, la libération des femmes, l’affirmation et la valorisation de l’expérience et du skill: jazz au plus haut de son expérimentation, kraut et progressive rock, le fun est toujours là avec le funk joué live pendant que les gens dansent, etc. Les 70s sont coupées en deux, le repli de chacun vers sa communauté -le disco des noirs latinos et gays ou le mod des anglais vs les Caraïbes et le reggae-, et également le début du gros bullshit comme le punk, première formule ever du boy’s band (lire les biographies des Clashs et des Sex Pistols m’a ouvert les yeux). C’est la fin de l’indexation du dollar à l’or.

-80 90 => la décennie chacun pour soi, profite tant que tu peux, entube ton prochain et continue de faire semblant, de mentir ou d’en faire l’apologie. Wallstreet golden age. La new wave et ses groupes qui s’auto-culte tout seuls. La house, le clubbing. Le repli et la fausse communion.

-90 00 => progressivement, reprise de conscience que le monde n’est qu’un, et qu’il faudrait quand même arrêter de lui faire caca dessus. La société se divise à l’image de sa musique: ceux qui écoute du gangsta rap de pacotille (tout le "gangsta" était bidon) où qui paient des fortunes pour aller voir du playback à Dance Machine. Et puis ceux qui aiment la musique faite avec les tripes, du grunge à la jungle.

-00 10 => on galère encore à se demander quelles valeurs dans ce monde sont importantes ou pas. On se rapproche sur certains débats, le monde se rétrécit avec le web et des solutions globales émergent. La musique n’a jamais été aussi mélangée. La musique qui passe son temps à se hacher, se concasser, s’étirer, se saturer, volume tout le temps à fond. Ou alors c’est le flow continu de gens à la voix si frêle que même une légère guitare acoustique les couvre. Aussi, l’EMO. Extrèmes. Pas d’équilibre.

 

Mais on va y arriver je pense. Le peuple humain uni sous une bannière je pense que c’est carrément jouable. De toute façon on a pas le choix on va pas se traiter de noms d’oiseaux à jamais quand même. Je sais, il y a une quantité effarante de choses qui ne vont pas aujourd’hui et qui donnent l’impression que la société humaine est sur le point de s’auto-détruire. Mais il y a des progrès tous les jours. Condoleeza, Barack. La mortalité des enfants qui a été divisée par deux en 30 ans, l’espérance-vie plus longue que jamais (de 1900 à 2000, l’espérance de vie en France (moyenne hommes et femmes) est passée de 48 à 79 ans soit une hausse de 65% en un siècle seulement). La dynamique positive du capitalisme malgré ses failles et nos failles surtout. Wikipedia, l’intelligence collective qui se met en place, l’open source etc Tout ça ce n’est pas rien. C’est de la révolution douce, profonde, pas rapide ni violente

Tenez par exemple l’année dernière, moi le noir j’ai été embauché en cdi par un juif le tout dans la ville numéro une du FN, St-Cloud (oui j’ai croisé plusieurs fois Marine). Et ça s’est super bien passé, siii. Si ça c’est pas un pied de nez ! *bourre pif* Ou bien Morten qui se demande comment on va faire:

“I’m getting depressed: The largest trafficking in the world is Animals (tigers, elephants, snakes), 2) Weapons 3) Drugs 4) Hookers.”

Fastoche. Pour le 4, la prostitution sera vaincue par l’éducation et l’égalité des sexes. Quand je vous dit que c’est primordial. Pour le 3, il suffit de toutes les légaliser et de les gérer.

Avec ces deux Everest de revenus en moins, je suis à peu près sur que les trafics d’armes et d’animaux vont avoir du mal à se financer. Il y aurait même fort à parier que les armes seraient bien moins nécessaires dans un monde globalement légal.

Il faut croire comme le disait Mulder et quand on n’y crois plus, on recommence le raisonnement en changeant l’ordre des pièces. Principe de nerd qui prouve tous les jours sa valeur dans la résolution de problèmes in
formatiques.

Depuis un petit moment je sens bien cette espèce de fatigue qui traine, comme si les gens savaient que pour avoir un monde meilleur qui se trouve au bout de leur doigt, ils allaient devoir fournir des efforts, ne serait-ce que déconstruire ce qu’ils croyaient comme bétonné. Et que bien sur, ça les fait royalement chier.

Désolé l’alternative “ça bouge tout seul regarde c’est indolore j’ai juste rien à faire” n’existe pas, j’y réfléchis depuis longtemps déjà étant moi-même un gros branleur.

Malheureusement les choses ne changent que quand je fais des efforts. Stupide logique de ce monde.

Pour finir je crois que je vais reprendre cette tirade de David Foster Wallace (trouvé via Twittaire, full speech now copyrighted so letmegooglethatforU; I love the internets):

“Il y a plusieurs sortes de liberté, et vous n’entendrez pas beaucoup parler de celle qui est la plus précieuse dans ce monde qui gagne, qui réussit et qui s’étale. La plus importante sorte de liberté implique de l’attention, de la discipline, de l’effort, d’être réellement capable de compassion envers les autres et de se sacrifier pour eux, encore et encore, dans une myriade de minuscules façons pas vraiment sexy, tous les jours.

C’est la vraie liberté. Etre éduqué et comprendre comment penser. L’alternative est l’inconscience, le réglage par défaut, la course de rats, la sensation constante de ronger son frein, d’avoir eu, de perdre une infinité de choses.”

Le monde, moi, vous, on a besoin de cette liberté. S’il vous plait, transmettez-là.

5 replies on “Le monde tourne mal, partie V: la fin”

Ah ça me fait plaisir de lire ça. Et puis les images sont jolies, et les quelques mots rappelant de la musique étaient bienvenus. :-)

Juste 2 questions:

– la légende de la 1ère image veut dire quoi? prendre ou perdre?

– au sujet des "gros boulets de leur race": faut-il vraiment ête gentil-le?? ^^

Et pour ce qui est de relativiser, aujourd’hui j’entame mon 2e jour sans eau courante chez moi. Canalisation explosée. Heureusement je peux me doucher ailleurs, mais quel luxe que l’eau courante j’avais oublié dis.

Conclusion à tout ça: je vais au pieu avec de bons bouquins, et ça ira mieux demain!

Héhé merci,

Alors pour la première question ça voulait dire les deux, pour expliquer que ça peut être marrant aussi de perdre :) L’échec fait parti du jeu de la vie..

Pour la deuxième c’est à dire que l’Histoire nous a appris que la persécution était un vilain boomerang incontrôlable alors je prefère les laisser tranquille et faire en sorte, naturellement, qu’ils soient moins nombreux o/

Bonne nuit ! Et bon courage pour le monde sans eau :/

Harold,

Je suis pas forcement d’accord avec tout ce que tu dis (Condoleeza Rice c’est vraiment un progres pour toi ?)mais c’est a la marge.

J’aimerais tellement que davantage de gens pensent comme toi.

Merci :)

Condoleeza Rice n’est pas vraiment un progrès pour moi mais j’ai ressenti à travers quelques connaissances afro-américaines qu’avec monsieur Powell ils furent de grands signes positifs menant à la conclusion Obama.

C’est sur que ça change de la ségrégation d’il y a quelques dizaines d’années seulement.

“Dans chaque enfant il y a un artiste. Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant”

la réponse est simple : rester un enfant en grandissant ^-^

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