Avant j’étais un bourrin. Enfin un rockeux quoi. J’adorais Raymonde, Parallum-bé et Noir Daiz. Tout le grunge, début du néo, le headbanging, les pogos… Les murges. Comme des milliers de jeunes.
Comment ai-je fléchis pour en arrivée à bouger sur des choses que je n’aurais pas pu écouter deux secondes à cette époque, que je conspuais, que je ne supportais pas… Ouais, l’amour. Ou disons l’ouverture vers ces personnes qui n’ont pas de barbes… A new world. Haha. Comme mon pote gothique qui a nettement fléchis ses goûts vers des choses…moins dark une fois avec sa nana.
Et donc ben j’avais commençé à ranger mes disques brutaux et à me mettre sérieusement à l’acid jazz, puis au funk 70s pas vraiment fait pour se jeter les uns sur les autres lourdement. Premières soirées love, petites danses timides. Mode de la salsa. Difficile de ne pas avoir envie mais c’est raide tout ça.
Je pense qu’il ya vraiment un stade à passer. Ou plutôt un état à atteindre. Et pour ça il faut une occasion. LA bonne occasion. Il m’a suffit d’une ou deux soirées à danser plein pot sur du funk -Aaaah ce classique Oliver Cheatam c’est d’un putain d’intemporel…- et de la house pour être accroc à cette sensation de liberté. De libération. Cet acte isolé et à la fois partagé, c’est vraiment bon. Souvent je vois les gens critiquer la scène de party dans Matrix mais si vous aimez danser vous comprenez l’évidente force de cette séquence. Et c’est pas pour rien si le rock s’est très largement remis à faire bouger les gens autrement que violemment.
La basse m’a poussé vers la danse, aussi. Je sais plus qui disait qu’avec une basse tu pouvais soit groover, soit… Euh je sais plus d’ailleurs mais je vois pas d’autre choix en fait. Let’s grooooove.
Du coup le live pour moi c’est important et vraiment incomparable. J’aime danser sur des disques. Je fais ça tout le temps chez moi. Alors aller en soirée écouter des trucs que j’ai… Danser comme un diable durant un live, ça je kiiiiiiffe. Ca créé une dynamique humaine groupe-public public-groupe vraiment intense parce qu’avoir des gens en face de soi qui résonne à ton son, je crois que ça donne des ailes. Sur une piste de danse je suis seul, c’est plus furtif comme contact social. J’ai moins la sensation de faire varier les choses.
Mais peu importe, la danse -et la musique qui va avec- saiiiibon. La prochaine fois si vous hésitez, n’hésitez plus. Bouger moa tout ça !