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Systemik

L’analyse systémique donc.Tactac, Wikipédia:

"L’analyse systémique est un champ interdisciplinaire relatif à l’étude d’objets complexes réfractaires aux approches de compréhension classiques.

En particulier, dans certains cas, le schéma de causalité linéaire classique n’est pas opérant pour rendre compte du fonctionnement d’un ensemble, qu’il s’agisse d’un être vivant, d’un système électronique de régulation de température, ou autre.

Face à ce type de problème, il est nécessaire d’adopter :

  • une démarche globale, en s’attachant davantage aux échanges entre les parties du système qu’à l’analyse de chacune d’elles
  • en raisonnant par rapport à l’objectif du système (téléologie)
  • en établissant les états stables possibles du système"

Je m’arrête là, le détail n’est pas important. J’applique à un niveau subconscient ces trois points sur… Je sais pas, tout. L’harmonie globale, le but et la stabilité sont des valeurs très fortes chez moi.

La démarche globale par exemple. Dans un post précédent San1080 s’attache à l’analyse d’une partie (la beuh) du système "drogues" si je puis dire, alors que je m’attache à l’ensemble du système en ayant le raisonnement suivant: les adultes ont besoin de soupapes pour décompresser qui peuvent être très addictives mais peu importe, ils en ont besoin pas de sentiments, analyse. Légaliser une des soupapes les moins nocives (voir un peu bénéfique tout comme l’alcool) est raisonnable et applicable. Non ? Alors legalize.

Et pourtant je passe un peu pour un taré. Alors que je ne fais que réfléchir de façon systémique. Un peu raisonnement de base en fait. Mais ça marche plutôt pas mal. Je sais ça s’appelle le bon sens, mais aujourd’hui ces deux mots ne veulent rien dire. La métaphore dans un monde complexe n’a que peu de sens justement.

*merde encore une analyse glaciale* (grillée lors de la relecture)

Pourquoi je suis comme ça ? Parce que c’est la seule manière d’exister et d’être en paix avec des univers et des milieux totalement différents et inconnus, ce que j’ai toujours vécu, intrinsèquement presque, grâce à mon adoption. Ca pousse à la discrétion, au silence, à l’observation et à éviter de faire des conneries qui pourraient nuire au long terme.

Ce qui est bien avec l’AS c’est que ça élimine toute "la mauvaise subjectivité": pleins de fois réfléchir de cette manière m’a amené à me retrouver en total contradiction entre ce que je croyais voulais bon et ce que l’analyse froide et dure m’indiquait. J’ai toujours switché mon comportement une fois l’analyse faite. Je ne triche pas. Je ne me mens plus.

Ce qui rejoint ce que disais Jon dans mon post précédent: l’analyse des systèmes à tendance à créer de la vérité ou au moins de la consistance, c’est vrai pour les systèmes de jeux (l’analyse des systèmes de jeux, c’est jouer) c’est vrai pour le système social (l’analyse du système social, c’est vivre en société), etc… Ce qui donne envie de les parcourir dans tout les sens, avec grand plaisir.

Deux questions émergent avant que je ne lâche le clavier: pourquoi les gens intelligents que je cotoie ne raisonnent pas plus souvent de cette manière ? Et deuxième question plus perso: je me demande bien ce que je vais être dans dix ans.