J’ai du mal à faire comme si de rien n’était. +8 -5, 13 points d’écarts, un but en trois parties quand je vois l’avalanche des autres matchs (chouette Allemagne/Portugal et la Turquie m’a presque tiré une larme tellement c’était beau)…
Je ne suis pas footeux dans l’âme mais l’EdF depuis 10 ans est devenue quelque chose. Parce que quand on parle d’elle, je vois des gens qui me ressemblent à la télé, l’EdF chocolat. Avec tout le monde derrière.
Jamais je n’ai vécu une aussi grande fraternité qu’en 98. Parce que les yeux des gens c’était pas "on a gagné", c’était "toi et moi, on a gagné" jamais je me suis senti aussi aimé en tant que renoi français, faisant parti d’un tout. Sur le coup j’ai rien senti, c’est plus tard quand cette fraternité a disparue que je me suis rendu compte de l’importance de cette date. C’est ce symbole là qui m’importe plus que la saison lyonnaise de Benzéma. Ce que je recherche quand je regarde un match dans un bar, c’est l’encouragement. Entendre tout un tas de gens pousser le noir et l’arabe, les encourager à aller plus loin a une signification particulière quand d’habitude, hors terrain de sport, c’est pas vraiment le cas.
Du coup… Quand on merde comme ça ça me fous les jetons. Impossible de ne pas y rattacher les faiblesses éternelles de mon pays: laborieux, sans flexibilité de jeu, éparpillé dans les idées, combatif mas pas suffisamment… Tout cela ne rapporte qu’injustice (arbitrage), fébrilité (4-1) et coups du sort (civière). Un pays, une équipe qui a un mal profond à communiquer à travers différentes générations, ce qui nous amène des occasions en or qui échouent si pitoyablement. Car le potentiel est là, nos joueurs font des carrières de dingue dans toute l’Europe. Exactement comme ces français expat, seuls au milieu d’autres nationalités et qui déchirent comme ils ne le feraient pas chez eux.
Impossible de ne pas voir ça pour moi. Et le pire, cette autre constante française…
On est capable de faire n’imp’. Vraiment n’imp’. Voyant Ribéry se démener et penser à Zizou en conférence de presse, je repense aussi à ce truc insensé qu’un joueur français de ce statut ai pu faire un jour où son sacrement l’attendais. Aucune excuse, pas à ce niveau pas à ce moment.
Quand on m’a annoncé le lendemain de notre élimination que Raymond avait fait sa demande en mariage juste après le match, alors que j’avais rien contre lui maintenant je veux qu’il parte super loin: c’est quoi un entraineur capable de penser à son cul quand son équipe vient d’être incapable de planter un putain de but ? Sa responsabilité ? Bottée en touche avec un geste inconsidéré, Zizou like. A la française.
Un truc incohérent, irrationnel un peu comme cette décision de justice. Comme notre position sur tout un tas de choses en fait (et j’espère bien qu’au niveau européen les autres pays nous ferme notre claque-merde). L’audiovisuel public, qui va taxer le net alors que la solution rationnelle et efficace c’est d’augmenter la redevance (avec reportage à l’appui et comparaison avec la BBC so what the fuck are you waiting for ???) et au journal de 20h on m’explique que le gouvernement va "essayer de faire passer le message" ? C’est ahurissant sérieux. Seuls les personnes âgées ont besoin de leur service public audiovisuel et oui sans doute ça les fait chier de payer plus cher. Désolé papy, t’as pas le choix.
Ah si, celui de me baiser en taxant mon intertubes. Non, ce n’est pas de la solidarité ça. Ca le sera le jour où tu m’écouteras quand je te dis que je veux faire pousser des plantes et déranger personne.
Putain de vieux. Et ceux qui pensent qu’il suffit d’attendre qu’ils meurent, notez: ça va prendre beaucoup de temps, ils sont trois fois plus nombreux que nous et en tant que papy boomers nés après la guerre, ils sont en formes les enfoirés.
N’attendez pas, rentrez leur dedans et faites les changer. On en a besoin.
Ouuuh ça va mieux.
4 replies on “L’esprit sur le terrain”
Happy Birthday
Mais ouais merci mec ! \o/
Comme d’hab je suis d’accord surtout sur ce excès d’indivualisme qui règne à tous les étages de notre belle nation. Nous ne partageons plus rien sauf les emmerdes…
Et encore, une certaine génération ne partage même pas les emmerdes mais ne fait que les transmettre aux générations suivantes. Boulets.