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Le monde tourne mal partie IVb: Le bullshit illustré

Désolé, j’ai un peu tardé. c’était prévu pour entre les fêtes et puis j’ai merdé. Faut dire qu’il est pas mal ce petit post :) Donc je reprends ma partie IV autour du BS avec quelques exemples qui je pense sont assez révélateurs: religion couple drogue économie politique audio pro image. On se détend, on attrape un bidule à grignoter, on allume son cerveau en mode “analyse système”

 

 
It didn’t dude, it doesn’t matter in fact.

Aujourd’hui dans notre société hyper rapide, qui tend à être hyper rationnelle et quasi scientifique on peut quand même voir des prêtres grecs en train de faire des incantations devant les feux de forêts de l’été. En 2007. En Europe. Sérieusement. 

On fait des portes électriques à l’échelle sub-atomique, on va dans l’espace, on reconstruit des doigts, on déterre des dinosaures les robots arrivent et milles autres choses plus incroyables les unes que les autres et il y a des humains capables de croire qu’une existence suprême domiciliée dans les cumulo nimbus va se pencher sur leur feu de forêt ? Trop gros le décalage. Passera pas.

Les religions, toutes. C’est quand même bien le mensonge humain le plus persistant et incroyablement résistant au progrès de la société et de l’humanité. Sur les trois précédents points (femmes, hommes, générations) la religion crée comment dire… Un bordel monumental doublé d’une instrumentalisation à son profit. Une catastrophe à peu près jamais compensée par le “bon côté” des religions (si croire en l’existance d’un dieu te permet d’être sage et respectueux dans la vie de tous les jours, fais donc). Checkez l’histoire, c’est 100% d’embrouilles les religions. Même dans mon cas où je pourrais penser que ça m’a aidé, adopté par un chrétien que je suis, mais avant lui j’ai été adopté par une famille pas du tout croyante et qui s’est aussi bien occupée de moi que mon père élevé chez les jésuites. C’est une question de coeur et d’individu, rien à voir avec le “Ciel”

  
Fier d’être français. USA, fuck-me yeah!

C’est pour ça que le débat qui consiste à savoir si la scientologie est un culte ou pas si les juifs ou les musulmans sont vraiment cons ou pas ou si Benoït XII et IV font XVI porte des tricots de corps en polystyrène expansé, pour moi ça n’a pas d’intérêt car la situation est simple: soit on croit profondément en quelquechose et on n’a pas besoin d’emmerder les gens avec, soit on est rationnel (ou simple) et on considère que toute religion ou culte n’est qu’une communauté, avec pas plus de pouvoir ni de droits que celle qui aime croquer des glaçons ou celle qui aime les hommes à quatre jambes (si si, via cracked). Si tu viens me faire chier avec, me le mettre sous le nez, me le faire savoir parce quelque comportement que ce soit alors que je m’en cogne, c’est que tu n’es pas serein sur le sujet et que tu n’as pas cette foi si forte que tu prétends avoir (et que je n’aurais pas). Et donc tu perds (pas moi, toi).  HA !

(note: grâce à ce genre de conventions millénaires telles que la religion et son corollaire tel le mariage, une fois en âge on fonce dans la voie qu’on connait, celle de nos parents en recréant à peu près les mêmes erreurs et problèmes qui en découlent. Ou l’absolu inverse mais cela revient finalement au même c’est à dire qu’on se définit totalement par rapport aux anciens sans remettre les choses à plat.)

A noter qu’à  presque 12% de la population mondiale, les non-religieux sont en forme. Je veux du 50% en 2020 max. Keep it up.

 

 
Facade. Exactement. 

De 1953 à 1963 en France il y avait environ 30 000 divorces chaque année. Depuis 1984 c’est 100 000 minimum par an (le pic de séparation ? 4 ans de vie commune sources). Qui croit encore qu’on peut vivre heureux en couple monogame pendant plusieurs dizaines d’années ? A priori si on est sage et qu’on a pas peur même sans la réalité froide des statistiques de l’INSEE, on n’y croit pas ou plus parce qu’on a suffisamment d’exemples autour de nous; c’est vraiment une gageure que de tenir l’épreuve du temps d’une vie avec une seule et même personne (mes parents me prouvent le contraire mais je sais, je sens qu’ils en chient de plus en plus). En tant que confident régulier je peux aussi vous dire que vous êtes bien tous et toutes des beaux cochons. Ca serait bien de grandir sur la question.

Il est d’ailleurs marrant de noter que les personnalités ayant vécues de longues et riches relations et qui ont à différents degrés changé le monde, n’ont jamais été l’homme ou la femme d’une seule et unique personne. Alors pourquoi vouloir faire le contraire ou disons croire que le contraire épanoui et serait ultime ? On est vraiment taré.


Ouais c’est ça, même que le castor il met la pâte d’amande dans le sac…

Et rappellez-vous: nous, on va vivre avec environ 20 ans d’espérance vie de plus que les gens qui aujourd’hui en couple à 50-60 ans depuis 30 ou 40 ans, n’en PEUVENT PLUS. Et c’est pas les trois exceptions qui me feront changer d’avis tout simplement parce que quand c’est le cas, c’est qu’il y a une des personnes du couple qui n’existe plus, ce qui n’est pas vraiment sain. Enfin je sais pas vous mais j’ai pas envie de ça ni pour moi, ni pour elle.

Alors pourquoi on essaie encore autour de 30 ans de trouver LA personne et que si on la trouve pas on stresse pendant que la société en rajoute une bonne grosse louche ? Puisqu’on a suffisamment de preuves pour voir que ça ne marche pas ou tellement mal que ça ne vaut pas la peine de perdre de l’énergie..

La peur de foutre le bordel dans l’ordre sociétal ? C’est vrai que les familles monoparentales (jusqu’à un enfant sur quatre et ça continue d’augmenter; un enfant sur deux sortira sans qualification du système scolaire), enfants hors unions sérieuses et divorces représentent un cadre splendide pour l’épanouissement de nos progénitures…

Je sais, ça fait flipper de bousculer le “travail” des générations précédentes. De part mon histoire, je n’ai aucune peur à ce sujet. Aucune pitié de supprimer un système foireux pour aller vers un autre de meilleur qualité. Envie même.

 


Un des mecs vivants ayant le plus consommé de drogues sur terre, clope à la main… Pourquoi pas soeur Emmanuelle pour prôner le bondage SM.

Vous pensez sans doute que c’est par pur goût pour la beuh que je la défend bec et ongles. Sur le fond, pas du tout. C’est surtout par goût de rétablir des faits et d’arrêter de continuer d’en faire la plante du mal, tout ça parce que l’église chrétienne ne supporte pas son indéniable pouvoir à rendre les gens indépendants dans leur façon de penser (regardez le reportage et pensez aux sorcières), au contraire de l’alcool qui réduit le bulbe et fait
faire les pires conneries (ne dites pas non, bourré on fait n’imp). Nickel pour aller se confesser. Le rouge et le système judéo-chrétien étaient fait pour s’entendre.

Comment accepter la vente légale d’une plante (le tabac) tuant 600 000 français tous les dix ans pendant qu’une autre (le chanvre) sur la même période n’a tué aucun mangeur de fromage et plus qu’illégale, est même interdite au débat (heureusement que je suis hébergé aux Pays-Bas, en France je pourrais me faire pourrir par la justice parce que je parle du chanvre en bien) ?

La peur de foutre le bordel dans la société en légalisant (légaliser ça veut dire encadrer, pas faire la fête du slip des drogues) ? C’est vrai que les problèmes sanitaires, les ados qui commencent la clope, qui peuvent accéder plus facilement que jamais à la coke ou les junkies qui te braquent n’existent pas aujourd’hui…


Voilà, tout est dit 

 

“99 % des utilisateurs du web ne cliquent pas sur les annonces (base mensuelle). 1 % clique au moins une fois par mois. 0,2 % cliquent plus souvent. C’est seulement de cet infime pourcentage que provient la grande majorité des clics sur les bannières publicitaires.”

Non, la pub par internet marche très mal inutile de le nier et le modèle gratuit payé par la pub est donc assez gravement du BS (mais faut pas trop le dire). Ce n’est pas pour rien si le CA de Google n’augmente que difficilement (99% de leurs revenus viennent de la pub) ou si Facebook crame sa thune. Ce n’est pas pour rien si chez le moteur de recherche ils réfléchissent toujours à comment transformer Youtube en cash cow, chose exactement inverse aujourd’hui (z’imaginez la pression des majors et le putain de coût de bande passante?). L’économie basée sur le principe complètement débile de se focaliser sur une toute petite niche active plutôt que de viser le plus large me laisse pantoi. Même si le spam arrive à n’avoir seulement besoin que d’un click sur 100 millions pour être profitable, il faut un tel volume pour que ça marche que les boites refusant de faire payer un abo (pas par mois les mecs, à l’année ! Personne ne sent rien et c’est du vrai argent qui rentre) pour un service rendu sont stupides. Car les générations sont bien sur de plus en plus hermétiques bien que la dernière soit apparemment aussi sujette à la pub que les boomers. Et je crois que les boites veulent repartir sur cette base, pendant ce temps ils spéculent (capitalisation boursière de Google à 186 milliards, une jolie bulle si on considère les “petits bénefs” de 4 milliards). Les enfoirés.

On base toute une économie sur le potentiel de clique d’une annonce, sur le médium le plus fluide qu’on ai jamais eu c’est même pas un risque, c’est un suicide. Et puis c’est l’économie de la crétinerie: on attend que le client fasse une erreur, qu’il baisse sa garde, qu’il clique malencontreusement ou honteusement. Au XXIème siècle on pourrait peut-être faire plus intelligent et plus efficace que de la réclame high-tech non ? Pourquoi les rss ne prennent-elles pas ? Parce que beaucoup de gens du web business se rendent compte qu’elles baisent complètement leur modèle de merde. Alors ils préfèrent dire que le rss c’est moche et que ça mange les petits enfants. Ils préfèrent pipeauter et se prendre les pieds dans leurs propres incohérences (tous utilisent ce format bien sur).

Bref le mensonge l’absence de cohérence sont partout. On se ment comme des arracheurs de dents. La peur, la précaution (le soit disant principe de précaution, de la périphrase qui comme l’explique très bien Wikipédia n’est “qu’une complication précieuse de formules plus simples : “par précaution” et “par prudence”;) nous pousse à avoir des raisonnements complètement aberrants débouchant sur l’inaction la plus totale par rapport à un problème. Etre inactif, ne rien faire est si facile à assumer j’avoue.

Le syllogisme tendance tautologie et le paralogisme sont devenus les maitres à penser. Les gens se contredisent régulièrement. Sans que ça ne les dérange !

Les médias sont des assommoirs incroyables à ce sujet, on finit par tous les croire parce que “Libé” ou “Le Monde” de par leur nom, ne peuvent pas raconter de conneries. Ni le JT à 20h, c’est quand même l’heure d’écoute la plus grande à la télé. Plus c’est gros, plus c’est facile en fait (remember PPD). Je crois qu’en plus de l’économie, il faudrait apprendre aux jeunes l’art du montage et de la mise en scène. C’est peut-être la plus grosse prise de conscience de mes années BTS audiovisuelle. Le montage suggère tellement que toi, tel dans un jeu, “tu y crois”. Tu crois pouvoir résister mais finalement tu veux y croire en fait. J’hurle devant mon 15 pouces wide quand je vois Pujadas présenter les choses de façon si négatives, tout le temps. Tout le temps, même dans la tournure des phrase pour un fait diver rigolo. Les médias nous veulent déprimés, apeurés, prêts à acheter leur info pour en savoir plus et être encore un peu plus flippés, dépendants et mous du genou de la machine état-médias.

 

Ok, la politique est une fumisterie en soi. Mais se dire “de gauche” sincèrement, ya pas plus flou, plus mou, plus “je me mouille super pas”, plus faux cul que de se dire “de gauche”. Pareil “de droite” je vous rassure mais en général ils l’étalent moins, ce qui est très bien vu que ça ne veut rien dire.

L’anecdote qui me fait trop marrer c’est que les potes et copines dit “de droite” prennent tous sans exception les transports en commun -et ont donc de quoi râler quand ils marchent mal ou pas- pendant que les gens dit “de gauche” sont tous en deux-roues qui puent ou en voiture. Voir ils osent argumenter qu’ils n’aiment pas la proximité des transports en commun et qu’ils soutiennent les prises d’otage de clients qui paient rubis sur l’ongle (normal, prélèvement) grèves, par défaut. Des fois j’aurais bien envie de distribuer des claques à la Bud Spencer, celles qui font dormir.

Se dire libéral ou conservateur ça veut dire quelque chose par contre (d’ailleurs j’avais vu une interview de Simone de Beauvoir se disant “de gauche et libérale bien sur”; dommage que la société et les médias aient oublié la fin de la phrase). La France est très conservatrice, il suffit de voir la finale des élections: deux splendides spécimens de conservatisme nourris à la religion/frustration/peur. Impossible d’être en phase avec la société libérale telle qu’est celle qui avance aujourd’hui, je la vois autour de moi, des gens qui bougent font leurs trucs y croient, n’attendent rien de spécial des autres en dehors du respect et aiment la liberté.

Ces gens ne se diront pas libéraux, ils ne verront que ce que les médias en font comme définition. C’est comme si on les traitait d’enculés de leur race. Presque !  Les choses qui ont du sens ne prennent pas dans la société et l’inverse, si. Chelou.

Israël Palestine (nota: j’avais écris cela l’année dernière, il n’y avait pas de gros titres à ce moment là). Un bout de terre. Que je visiterais certainement jamais de ma vie -pourtant ça a l’air chouette tout ce soleil- à cause d’un conflit plus qu’obscur (salut la religion) et ne collant pas à
la réalité de la vie qui est qu’on peut avoir des habitudes de vies différentes et vivre ensemble, si si. Si on regarde trop ce conflit, on finit par être persuadé du contraire. Et comme on a les yeux rivés dessus depuis qu’il existe… Pourtant la communauté juive importante autour de chez moi à l’air de bien le vivre. On peut le faire ici, mélanger musulmans athées juifs chrétiens (je dis pas que c’est facile tous les jours et qu’on se tape des grandes claques dans le dos hein) vous pouvez bien le faire au moyen-orient, c’est quand même pas compliqué merde.

Mais non. Au nom du passé réel, d’un passé fantasmé et de la propagande bien préparée par les “deux camps”. Hey en 2047 -c’est bientôt, je serais encore vivant- ça fera 100 ans de sang de larmes et de violence, faudra fêter ça dignement les gars :/

Le mensonge et le déni c’est pas dans le principe que ça me dérange, comme expliqué dans la première partie. C’est surtout que dans la réalité ça fait perdre du temps ou ça fait dysfonctionner les choses interconnectées. Parfois big time.  Et le jeu du BS joué par cette région du moyen-orient va faire que les plus nombreux gagneront quand les moins nombreux ne seront plus assez je suppose (0.23% vs 20%). Simple application statistique sponsorisée par Dame Nature. On en est là et on dirait que tout le monde veut ça.

 


I’d better saw a wild midi guitarist with a 500$ laptop doing crazy shit. 

Le monde de l’audio professionnel est tellement rempli de BS qu’il n’est pas étonnant que si peu de gens se lancent dans la musique ou l’enregistrement sonore. Vous connaissez l’histoire de Monster Cable boite américaine de 30 ans qui vend des câbles hifis hors de prix avec une marge affolante ? Oui en 78 les câbles étaient importants sans doute, mais depuis plus de dix ans ce n’est plus un problème en numérique. Les gars sont toujours là pire, ils sont puissants. Il y a eu cet incroyable engouement mi 90s jusqu’à maintenant pour l’analogique et les instruments originaux qui font qu’à un salon audio en 2008 on te sort un synthé en bois sans MIDI et sans presets, parce que c’est ze REal ONe tu comprends (lol!). Alors que n’importe quel ordinateur avec un quadcore peut modéliser n’importe quelle batterie de synthés convenablement…

Ou le prix d’une guitare électrique made in USA, inchangé en 30 ans et un changement de monnaie. Et les magasins de Pigalle pleurent que les clients aillent sur le net pour traquer la bonne affaire. Il fallait pas abuser les gars.

 
Yamaha legendary living room/Hollywood recording studios monitors.

Ou encore l’histoire de la petite Yamaha NS-10M, paire d’enceinte légendaire ayant commencée sa vie comme “enceintes grand public de bibliothèque” et qui est devenue un standard de studio (comprendre, des milliers d’albums ont été mixés dessus): comment une pauvre paire d’enceintes pour grand public peut-elle rivaliser avec des murs de haut-parleurs qui se vendent à 15 000 euros l’un (et il en faut deux voir 5.1) ? Parce que un, la technologie de reproduction du son n’a pratiquement pas changé depuis son invention, et que comme disent les ingénieurs du son de l’époque “si ça sonne bien là dessus, alors ça sonnera bien partout” (et qu’en gros oui, ce n’est pas les enceintes qui font le mix malgré toute la putain de mythologie autour). Malgré tout on continue de vendre des enceintes de studios à des prix horribles et ces NS-10M de 1978 se trouvent à 800$ sur ebay alors qu’elles sonnent comme n’importe quelles enceintes milieu de gamme. Mais elles sont belles, le BS des gens qui font de l’audio et qui font croire que le visuel ne les touche pas, alors qu’ils ne pensent qu’à ça (rah le woofer blanc, *bavebave*).

Ou bien la sortie du format CD qui selon les maisons de disques devaient faire largement baisser le prix de la musique parce que “plastique moins cher que vinyl” donc forcément… Ouais, 145 francs le skeud de RATM en 93 j’en fait encore une grimace. Et je ne parle pas des disques fait totalement en numérique avec un travail de transfert nul et vendu 20 euros avec trois filtres Illustrator sur la pochette…

je suis pas étonné que cette industrie du divertissement soit la plus durement touchée de toute part. Elle nous a bien baisé dès que possible, autant que possible. Peu de business en ont fait autant dans l’ouverture arrière de leurs clients.

 

Le bluff des screenshots (appelés bullshots), première fois que j’en ai été dégoûté j’avais 12-13 ans devant les screenshots de Teenage Mutant Ninja Turtles vendus comme screenshots PC alors qu’ils venaient de la borne d’arcade. Aujourd’hui ils sont tous ‘toshoppés mais par contre les joueurs les gobent. Les affaires de screenshots truqués, on en a tous les ans dans l’industrie. Sur quoi communiquent les éditeurs encore et toujours ? Des screenshots. Comment une image fixe peut rendre justice à un produit interactif audiovisuel vivant ? Ca habille le texte ok mais quand je vois les joueurs s’étriper et croire en des jeux sur la base d’images fixes… Paye ta perte de temps, 30 ans que ça dure. Pour les TMNT j’avais ensuite recoupé les images de trois ou quatre magazines pour comprendre qu’il fallait jamais s’y faire. J’avais pas fini d’être déçu ni de me faire enfler par des gens payés pour raconter des conneries. Monde de merde.

Dans le genre screenshot bidon, les photos de mannequins.


A droite, le travail du diable; à gauche le naturel qui m’irait déjà super grave.  

On le sait que les mannequins sont retouchés, on le sait depuis deux milles ans ou au moins depuis que Photoshop est dispo au grand public. L’autre jour je regardais une copine faire du tracking vidéo et rendre les cheveux plus lisses que jamais sur une séquence de deux secondes (vous vous étiez déjà dit que c’était incroyable ces ralentis avec absolument TOUS les cheveux dans le bon sens; c’est du fake). Pendant deux jours elle a bossé comme une folle pour rendre l’image sublime pour que vous puissiez tous rêver de ce qui n’existe absolument pas.

Sérieusement. Il faut qu’on arrête.

Cette schizophrénie sociale me tape sur les nerfs. Les gens n’ont pas de volonté pour incruster les vérités dans leur crâne pour tout un tas de raisons sans réels fondements. Ensuite les femmes voient un mannequin en 4 par 3 et complexent. Ce qui me rend carrément perplexe.

Ce qui rend la situation si schizophrénique est que l’accélération de l’interaction humaine réelle (mondialisation) et virtuelle (internet) ne laisse aucune zone d’ombre. Plus il y a de monde, moins on peut cacher et mentir. Plus on est interconnecté et plus l’efficacité sociale est indexée à la transparence. Et malgré cette accélération, les gens ne remettent pas en cause, pas en profondeur l’opacité s’acharne à demeurer présente alors qu’elle n’a à peu près aucun intérêt. Les adultes veulent changer les choses mais ont trop de choses à gérer, les jeunes beaucoup mais ils tapent carrément à côté d’où il faudrait. A cause de ce bordel culturo-social qu
i me déplait tant.

Le système craque pourtant de partout, régulièrement (nota: c’était bizarre d’écrire ça avec la crise qui enflait). Evidemment avec des raisonnements qui ressemblent à ça:

 
Tous les jours, mangez-en… JE DECONNE

Le problème c’est qu’avant il n’y avait que les religieux pour avoir un raisonnement aussi vide de sens, alors que maintenant c’est répandu (écouter les lycéens gueuler donne une bonne idée du “ignorer les preuves contradictoires de mon raisonnement”) et c’est là où nous adultes perdus dans nos soucis on laisse tomber et que par conséquent, on valide sans valider.

Surtout nous, nés entre fin 60s et fin 70s: on se cogne les gros lourds du papy boom qui veulent rien changer parce qu’ils sont sur leurs fins de vies et qu’ils ont grandit avec un pylone dans le cul qui les empêchent d’avoir une dynamique d’apprentissage encore aujourd’hui, PLUS de l’autre côté les jeunes nourris à la photo pourrie de téléphone portable et au sms, qui ont accès à trop de choses pour être capable de trier et de nous aider, heureux et ne voulant pas vraiment briser leur bonheur. Matrix-ifiés les djeunz. 

Cerise sur le gâteau, nous sommes la tranche d’âge à l’effectif le plus faible. On est vraiment pas aidé.

Rien d’étonnant si ma génération est plutôt amère, sarcastique et ironique, rêveuse et réaliste, prête à get the fuck out of here.

Alors… Que faire ? J’essaie d’y répondre vaguement dans la conclusion de cette aventure intérieure… Bientôt.