Une copine me disait récemment: “il faut trouver sa tribu”. Ouais, facile à dire –elle elle a juste à se glisser au Pulp- mais avec un esprit résistant au formatage j’en ai jamais trouvé. J’en ai goûté pas mal.
La tribu du skate reste the best of the best.
Une petite partie de la team. Le nain est devenu skater pro. Good ol’ times
Comment dire.. Je ne me suis jamais senti autant respecté qu’entouré de skaters en train de faire ce qu’ils ont à faire. C’était il y a un peu plus de dix ans et j’en garde un sacré souvenir. L’arrivée des skaters, rdv à 14h: en bus, en skate, à vélo, en voiture, seul, entre potes, accompagnés de leurs parents, en minivan (héhé)… Chanmé.
La “tradition” qui veut que quand tu es nouveau sur le spot, c’est comme si tu ne l’était pas. Pas d’échelle sociale à grimper. Tout le monde va passer te dire bonjour, checker ta pogne du skateur qui skate tellement bien qu’il pourrait complètement t’ignorer au mauvais skater qui pourrait se foutre de ta gueule toi qui commence. Tu es jugé sur ta dévotion à rider, sur ton envie d’y arriver. Le plus important quoi.
Le mélange. Le mélange fabuleux de toute la variété de corps de couleurs et d’âges: grands gros minces, asiatiques renois blancs rabzas petits, 12 ans à 30 ans.. Le tout avec une bonne humeur et une bonne ambiance. Aucune “tribu” ne m’a jamais offert ça. C’est con à dire, mais le Liberté Egalité Fraternité au plus haut.
Le respect mutuel vraiment fort lors d’une bonne session, avec les gens qui se motivent entre eux, qui se conseillent qui créent ensembles des obstacles à passer, à grinder, à slider.
Yeaaah! fait la foule quand Rondoudou replaque.
Pas de pyramide sociale sauf celle assez logique de l’âge. Pas de je me la raconte sur mon taf, que des gens humbles et bon esprit. Je crois que c’était vraiment le lieu et le moment, en tout cas c’était fantastique et tout pareil que dans les cassettes 411.
FB m’a permis de recatcher les gens de l’époque, hop re skate. Re ça fait trop du bien. Re eh mais c’est une drogue en fait ! Et tout ce que je décris plus haut est toujours là, avec de nouvelles têtes. J’ai retrouvé un “petit” skater de l’époque –25 ans now- qui se souvenait grave de moi et je me souviens de ses yeux qui pétillaient quand on l’encourageait et qu’il mesurait à peine plus que sa deck. Génial putain. Je regrette de ne pas en avoir fait l’année dernière avec deux collègues de taf, mais vous savez le cd-iii..
L’activité en elle même… A la différence de tous les sports “extrèmes”, le skate est abordable à toutes –ce flip back à 1:20 dlabooombe- et tous. Véritable démocratie. Skater oblige à se concentrer, impossible de faire semblant. Etre obligé de faire le mouvement parfait, tel un samouraï un danseur ou un pratiquant d’art martial: tout sortir parfaitement, d’un coup. La sloppyness est tout de suite réprimandée avec une bonne tranche de planche à toute vitesse dans le tibia si tu fais mal ta figure genre en pensant à autre chose. Le multitask en skate, c’est mort. Etre bourré ou fonsdé, c’est mort. Discuter, c’est mort.
J’avais vraiment besoin de ça ces derniers temps. Avoir mal pour de vrai, physiquement quand je merde. D’autres devraient aussi *tousse*
Ne sous-estimez les gens de la planche. Certains sortent même des théories extraordinaires (non moi plus j’y comprends rien mais ça a l’air passionnant).
Il y a quelque chose dans le fait de glisser de côté. Essayez.
2 replies on “La planche”
Aaah, la théorie de Lisi !
Un mec qui ne se prend pas la tête et qui te sort LA théorie universelle. Mais sa "planchitude" fait qu’il n’est pas trop pris au sérieux dans le milieu. Pourtant, même si elle a encore besoin d’être démontrée et testée elle tient carrément la route !
Ouais et puis c’est pas de la théorie à petite échelle sacrément balaise le gars… Ca va toi ? :)