On parlait BD chez monsieur j’ai des dilemmes et des lecteurs qui envoient des liens contre productifs et en écrivant mon about, j’y ai repensé aussi. Spirou mon pote.
Fantasio… Don’t understimate the power of the Marsupilami… (source)
“En dehors de la collec complète -même les raretés- des classiques Tintin, Lucky Luke (que j’adorais, le lonesome cowboy tout moi ça), Astérix&Obélix, il y avait les reliures Spirou Magazine. Et pas deux trois. Tout Spirou de 72 à 94, 23 ans de BD européenne concentrés en dizaines de pavés de centaines de pages de centaines de bds différentes, de milliers d’histoires… Je pouvais presque me faire une cabane avec et lire dedans (comme Gaston…) Ah ça m’a occupé. Lire en écoutant de la musique, je faisais que ça.”
C’était cool. Je voulais me remémorer les auteurs qui m’avaient marqué.
Will avec Tif et Tondu et Isabelle, François Walthéry avec Natacha (terrible cet album où ils sont sur une ile déserte) Marc Wasterlain avec Jeannette Pointue et le docteur Poche, Cauvin et les Tuniques Bleus, Sam et Sammy L’Agent 212, Marc Hardy avec Pierre Tombal et Arkel (je surkiffais les histoires d’Arkel), Roger Leloup et Yoko Tsuno (si je regarde bien, j’ai un bel équilibre hommes/femmes dans mes héros de l’enfance), Pierre Seron avec Ulysse et les Petits Hommes (avec carrément un crossover des deux séries, du jamais vu en europe j’en pouvais plus), Malik et Archie Cash (et ses corps incroyables je viens juste de repenser à cet épisode avec le dictateur africain, brrr), Gos et le Scrameustache -mon mini star wars avant de voir les films de Lucas- et puis Degotte avec le FLAGADA (joie souvenir, joie) et ses calembours à n’en plus finir (cet album avec la conquête d’une planète faite de bonbons avec ses petits êtres tout le temps morts de rire, fabuleux) et les Motards. Il y avait aussi des raretés comme cette aventure par Moebius pour Citroën, 1983 (vaut de l’or en version originale signée). Colossal le nombre de rêveries que j’ai pu tisser avec son style graphique. Et les colos (François Bourgeon) de Brunelle et Colin et Les Passagers du Vent. Et puis le N&B de Corto…
La liste est sans fin. La chose intéressante autour de Spirou magazine c’est que tous ces auteurs -oserais-je dire designers ?- européens testaient des idées travaillaient avec les uns, les autres selon leurs envies et leurs goûts. C’était des prototypes sur trois cases ou une page qui s’ils étaient plébiscités par le lectorat du mag étaient ensuite publiés de plus en plus long jusqu’au sacro-saint album. Très bon business model.
C’est ainsi que j’étais complètement grave accroc à XIII en 1984 quand ça venait de sortir et que le marketing autour de cette saga était inexistant. J’étais en décalage complet avec les gens qui découvraient l’excellence de cette bd presque dix ans plus tard. Soda, pareil (86…succès public 95 96 ?). Cédric pareil, j’ai vu démarré (par contre j’aimais pas trop). Il y a 22 albums aujourd’hui dont un qui est sorti cette année.
Je suis un gamin du dessin, statique ou animé ça a toujours été fort plus fort que n’importe quelle émission, film ou show télé. Après sont arrivés les mangas. “et là c’est le drame”
La Fnac de Noisy et ses bigs tomes d’Akira avec lesquels je me fumais les bras à les lire debout mais c’était complètement hallucinant et hypnotique pour moi qui venait de cette bande dessinée visuellement douce. J’avais eu des comics (quelques dizaines je ne sais plus comment qui on finit au feu la honte) mais honnêtement en terme de scénar c’était trop ridicule comparé à la BD européenne (et LENT et pas MARRANT).
Ha… Avec toute cette culture 70s-80s tu m’étonnes que je suis funky. A moi les pattes d’eph.