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Music

The Soul of a Man

Hier j’ai visionné le DVD The Soul of a Man, un des docus de la série sur le Blues, de Martin Scorcese. Par Wim Wenders. Un type qui m’avait scié audiovisuellement parlant avec son Paris, Texas. J’étais petit.
 
Ce docu-film retrace l’histoire de trois bluesmen qui ont profondément marqué leur domaine mais aussi et surtout, Wim.
 
 
Blind Willie Johnson. Aveugle dès l’enfance, aspergé d’acide par sa mère qui venait de se faire marrave par son mari. J’ai les yeux troubles en 1 sec. Une trentaine d’enregistrement, une vie de misère à jouer au coin des rues… Je ne savais pas que son morceau "Dark was the night, cold was the ground" était allé plus loin qu’aucune musique de notre époque n’ira. Gravé sur un vinyl saupoudré d’or, au sein du petit vaisseau spatial Voyager, sa musique, sa voix, sa guitare sont sortis du système solaire il ya trois ans. Led Zep, Beck et The White Stripes l’ont repris, aucun n’ira jamais aussi loin. S’il savait… S’il savait…
 
Skip James. Bluesman comme d’autres, si ce n’est qu’il est très bon et joue du piano en plus de la guitare. Il part enregistrer à Chicago. Les gravures de cette année 1931 font parties des plus impressionnants enregistrements de blues que la terre ai connu (en tout cas selon les experts). A la fin de la session, la question éternelle, le choix cornélien, la prise de tête du musicien se pose: cash ou percentage ?.. Il prendra les pourcentages et bien sur, n’en verra jamais la couleur. Il faut prendre le cash et se barrer, c’est bien connu pourtant…:)
 
JB Lenoir. Too funky in here. Jovial et toujours souriant avec sa jaquette zébrée à queue de pie et sa guitare Jazz… Les images de son interview (les autres sont des reconstitutions) sont vibrantes. C’est juste beau.
 
 
Temps marquants pour ma part:
 
  • Le pop du chapeau de Skip James dans le micro, qui m’a fait faire un "merrrde faut la refaire" dans ma tête. Bien vu Wim ^^
  • Beck, ce looser. Why don’t you kill him ? Sa prestation est pitoyable. Wim explique qu’il y aura 12 prises de sa version d’I’m so Glad, prises qu’il ne pourra même pas monter vu que le lascard a décidé que marquer le temps ne servait à rien. Un looser et un putain de mauvais musicien.
  • Cassandra Wilson et Nick Cave, c’est quand même autre chose niveau émotion.
  • Le couple américano-suédois. Fantastique d’humilité et plein de bonnes vibes. Merci à vous.
 
 
Le blues, cette musique noire qui ne l’est plus. Merci Martin de rabibocher un peu l’Histoire…
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Audio&Games

I see old people

Il est assez difficile de se rendre compte de l’image des jeux vidéos vis-à-vis d’un public donné. J’étais tombé sur les covers prévues pour les trois marchés d’un seul et même jeu.
 
Megaman Zero 2. Jeu japonais pour Gameboy Advance. Sorti en 2003, le 2 Mai au Japon, le 14 Octobre aux Etats-Unis, le 30 Octobre dans l’Union Européenne.
 
Cover originale:
 
Classe, complexe, mature.
 
Cover américaine:
 
Oui, il manque un gros bout. Oui c’est NETTEMENT moins attractif. Et adulte.
 
Cover européenne:
 
Je me demande encore pourquoi ils n’ont pas ajouté un "par toutatis!"…
 
 
Tout est dit. Ou presque. L’image du jeu vidéo en Europe est une catastrophe !!! Comment est ce possible d’arriver à un tel décrochage, un tel gouffre. Et Megaman c’est pas un petit jeu, c’est une valeur sûre, connue, qui a aujourd’hui bien vingt ans. Regardez ce traitement, cette typo et ces pauvres logos… C’est consternant. Dans l’autre sens, avec des jeux américains qui arrivent au Japon. Etonnant, surtout la boite de Deus Ex…
 
Ma conclusion, c’est qu’on a vraiment du mal içi à ne pas mettre les gens dans des cases:
Toi t’es jeune, t’es forcément un peu con et tu joues aux jeux vidéos alors on fait des pochettes qui te parlent (et qui sont forcément un peu idiotes, puisque tu es jeune. Et con).
Toi t’es vieux t’as la science infuse et il ne te viendrais même pas à l’idée de "perdre" du temps sur un jeu audiovisuel, quelle horreur. Alors on ne s’adresse pas à toi en designant un package de jeu.
 
La population européenne est vieille et rétrograde. Dans sa tête. Il faut changer ça.
 
Au Japon ils ont dépassé ce clivage (attention, je ne dis pas qu’ils n’en ont pas mais sous cet angle en tout cas ils nous la mette profond pour faire dans le barbu lourd) et il ya beaucoup de vieux chez eux aussi. Et aux Etats-Unis aussi. La planète est envahie par les vioques en fait (rassurez vous je ne fais pas de racisme anti vieux, je les aime bien).
 
Mais ailleurs qu’en Europe ils jouent en famille depuis déjà quelques générations là où chez nous c’est encore du domaine de l’exception; Des parties inter-générationnelles de [mettez le jeu qui vous plait], j’en ai pas vu des masses encore. Des papys et mamys qui ont finit un *TUUUT*, il n’y en a pas beaucoup, même autour de Paris…
 
Tenez, j’ai les stats anglaises (très intéressantes au passage): 98% des 6-11 jouent aux jeux vidéos contre 51% des 36-50 et…18% des 51-65. Voyez le gap ? J’imagine que -comme d’hab’- c’est pire en France… Ouais il est pas prêt d’arriver le jour ou mémé me mettra un headshot au snipe ou une carapace dans les fesses… N’empêche, qu’est ce que ça nous rapprocherais… J’irais plus souvent la voir…
 
"Grand-mère ffs !! T’as lançé le serveur là ??"
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Me Myself&I

Supportez le Danemark

Je soutiens les amis Danois. Bien sur de chez bien sur.
 
Et j’en profite pour dire deux mots aux religieux de tout poil; Vous commençez sérieusement à casser les couilles. Tous. Parce que pendant que l’Islam s’offre une splendide image de marque, derrière les Benoit 16 et autres sont en train de faire le plein au super et de reprendre du poil de la bête, en opposition au vilain Islam bien sur.
 
Ca ne me va pas du tout non plus. L’église catholique je préférerais qu’elle la boucle parce que c’est pas la burka mais c’est loin d’être la panaçée hein, merci bien. Le seul moyen, c’est que des non-religieux prennent la parole.
 
Ou que des croyants modérés (est-ce que ça existe ????) puissent faire comprendre aux intégristes fervents admirateurs qu’au dessus de leurs Dieu, il ya les lois qu’on a régit Nous même. Point barre, ça s’arrête là. (encore une fois, on aurait une constitution européenne et pas seulement des "valeurs" floues derrière lesquelles on se cache, ça irait mieux).
 
Tout ça, tout ça pour 12 putains de caricatures.
 
FREE DOM bordel !!!
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Audio&Games

Multi proprios

Les MMOs. On en parle beaucoup en ce moment, entre les affaires sociales dans WoW, les gold farmers, Star Wars Galaxies qui se fait péter en deux pour plaire aux casuals (sous l’influence forte de Lucas Arts, bravo). Un an après la sortie du leader du genre WoW, et qui a rapporté à Vivendi Games 43% de leur chiffre d’affaire en 2005, qu’en est-il ?. Un petit résumé du phénomène pour papy et mamy, içi (merci Sensi).
 
Il ya deux axes qui m’intéresse dans ces jeux: la société créée, la fuite du réel.
 
La fuite du réel, ce n’est pas tant un problème parce qu’une des dynamiques du jeu vidéo est bien de s’en échapper. Là ça fait un peu peur car ils sont un paquet, un gros paquet à le fuir le réel. Et ce pendant des heures d’affilées, pas juste pour deux trois parties. Même si le monde de WoW est beau dans ses décors, quand je regarde une session, c’est quand même horriblement sommaire… Des persos taillés à la serpe qui disparaissent et réapparaissent, des centaines d’icônes à l’écran, 15 fps quand il y a un peu de monde… C’est pas la Matrice encore et c’est très loin des derniers efforts vidéoludiques en terme de réalisation. Preuve encore apportée que la technique on s’en fout tant que le gameplay est central, et que le jeu est immédiatement identifiable ( je trouve le monde de WoW d’un gentil mauvais goût total, mais il a sa personnalité).
 
Cette fuite est paradoxale -elle l’était moins dans le jeu "de l’après midi avec son pote sur la Megadrive"-puisque plus on joue et plus on a des chances d’avoir une guilde, des potes, et au final de l’irl avec des gens, pas juste trois potes mais des dizaines de personnes. La finalité, c’est en parti cet accomplissement. Le MMO, une façon de rencontrer des gens aussi ?.. Oui bien sur. En même temps faut bien compenser ceux qu’on perd, *tousse, tousse*.
 
La société virtuelle… Reflet de la société réelle, avec ses biais. Ses cadres, ses employés, ses promotions… Ses inégalités. Et cette course à la propriété. Posséder l’objet. Détenir la rareté.
Dans un monde qu’on loue 13 euros par mois et dans lequel on est rien qu’un compte à supprimer en trois clicks, c’est assez…
 
D’un autre côté il faut bien un reward. Passer des heures, des jours, à 40 personnes synchronisées sur des instances, donner des milliers d’heures c’est rigolo mais il faut bien que ça rapporte quelque chose. Et pourquoi donc, ça pourrait être "pour le sport, pour le fun" ?.. Parce que ça flatte notre ego comme ja-mais d’avoir le bidule epique blabla, parce qu’on est plus valorisé qu’un Macfan avec son dernier joujou. C’est dire. Les gens courent désespéremment après ça. Blizzard l’a compris depuis longtemps, il "suffit" de créer un infini et on y plongent encore et encore (Diablo II…). La fin n’est décidée que par le joueur, plus par le jeu. 
 
La société mondiale véhicule cette obsession de la possession. Pourtant dans le réel, on loue de plus en plus (exception faite pour l’habitat, on reste attaché à avoir son chez-soi à soi quand même). Ca ne doit pas nous satisfaire pour que la principale game mechanic des MMOs actuels soit de faire le contraire…
 
 
Euh… Je suis over stuffed là.
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Me Myself&I

Des toits et des liens

Mon pti Fuji, RIP…
 
Je venais d’arriver en appart. Le papier est pas top mais pas désagréable. Il commence à se décoller. Ca sent la peinture ça… Je jouais du piano non pas debout mais assis par terre. Depuis j’ai un tiroir coulissant sous mon bureau. Strop balo.
 
 
Oui l’immense ombre fait partie du jardin…^^
 
Je venais de quitter la maison. Elle n’est pas énorme, elle est juste agençée bizarrement. Une ancienne ferme. Je l’ai surtout connue en chantier perpétuel mais même avec ça je l’ai toujours adorée. Et toutes ces dernières années quand je tondais la pelouse nickel, je me retournais et voyais ça.  C’est bizarre d’être adopté parce que j’ai toujours eu cet espèce de sentiment ultra froid d’avoir signer un contrat et de me dire: "franchement, j’aurais pu finir dans n’importe quel cadre et voilà celui que j’ai… Merci les parents, j’ai bien fait de ne pas refuser…".
 
Seulement si je me dis ça c’est aussi parce que pour le reste… L’amour parental. . J’étais jaloux de n’importe quel copain à ce niveau là, du soutien qu’ils pouvaient obtenir de leurs parents même quand ils bran faisaient rien. En même temps j’étais très indépendant et je voulais pas de mes parents, pour le moins de choses possibles. Pour la raison que ça me gênait de ne pas leur ressembler. En public. J’aimais pas franchement ça parce que c’était moi qu’on regardait et c’était des questions, des questions, des questions… Après un certain âge on accepte ce genre de choses mais petit… J’ai pas réussi en tout cas. Et puis je sais maintenant que c’est ça, mais à l’époque j’arrivais pas à mettre le doigt dessus, pourquoi je me sentais pas…"full" alors que tout le semblait.
 
Je savais que ça ne comptait pas ces histoires de couleur, mais ça ne comptait pas dans l’absolu, j’ai compris la nuance au fil du temps, assez rapidement. La réalité était tout autre et j’en étais encore loin dans ma tour d’ivoire (la fenêtre à droite de la glycine, entre deux branches). Mais je la pressentais. C’était quand même dingue de ne pas croiser au moins une "personne qui me ressemble" sur les pistes de ski dans les 80s. J’étais le seul putain ! Un exemple parmis…
 
Je leur dois beaucoup. Déjà pour avoir osé prendre un petit garçon noir de 6 ans à adopter. Personne n’en veux, tout le monde vous le dira. Les gens qui adoptent veulent des bébés, pas des enfants. Déjà. Et les enfants asiatiques ont toujours eu la côte number one. Sans doutes que c’est plus facile de se faire passer pour parents/enfants. Ca doit jouer.
Alors c’était un gros pari quand même. Et ça s’est plutôt bien passé.
 
Mais j’arrive pas à tisser de liens avec eux. A créer ce lien affectif qui fait du bien et qui donne de la force. On a rien en commun je crois… A part apprécier un boulot bien fait. Aucunes refs culturelles (ils dénigrent ma soi disante sous culture de bouse, pendant que je fustige leur élitisme asthmatique et arriéré) en commun autre que la vieille bd, ça fait maigre pour parler à table… Je me fais chier quand ils parlent de leurs trucs et je les emmerde quand je leur parle des miens.
 
Heureusement pour eux il ya ma sœur qui leur permet d’avoir ce lien émotionnel, affectif. Par contre ils sont en train de la pourrir (pas gâtée pourrie, mais disons…"vivant hors de sa génération" à un point assez élevé), j’ai jamais l’impression d’avoir une personnalité distincte des parents en face de moi. Mmm.
 
 
C’est compliqué tout çaaaa… Il faut VRAIMENT que je bosse :)
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Music

Space Live

Album Showtime, du groupe funk Slave. Je scotche toujours.
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Me Myself&I

Je pose ça…

Plein de choses en tête et beaucoup de transports en commun ces derniers jours.
 
-Il ya des gens qui se préoccupent un peu des autres quand il s’agit d’opérer à plusieurs. D’autres non, heureusement qu’on les aime bien.
 
-Les câbles (rien que 12 qui sortent du PC) c’est vraiment la corvée.
 
-Bientôt 10 ans de basse. Mes parents ne m’ont jamais demandé une seule fois de leur jouer un truc, voir seulement de m’en parler. Ni de ma musique. Merrrde.
 
-Un repas entre amis samedi soir. 9 personnes. 3 artistes, 3 cadres, 3 fonctionnaires. 6 femmes 3 hommes. Marrant.
 
J’ai envie J’aimerais bien avoir un Vespacar, un écran 24" 16:10 et deux plaques à induction.
 
– L’ouest parisien c’est quand même spé… Nulle part ailleurs je ne ressens aussi bien ce sentiment de vouloir être très loin des gens qui sont en train de me toiser avec un regard qui me fait sérieusement flipper. Encore pire si je souris.
 
-17 ans d’école de curé, ça marque. J’espère qu’il marquera pas trop ses enfants. Sacré cousin, heureusement qu’il est honnête et loyal et qu’il a le cœur sur la main pour ceux qui se bougent le cul mais sinon je crois que ce serais un putain d’enfoiré. J’aurais bien voulu avoir un apn tiens, lui et moi côte à côte ça vaut le coup d’œil. Il a un monosourcil qui commence…sous les yeux…Si. Da ape.
 
Bon là il est bien rasé et épilé parce c’était la fête mais sinon…
 
– Ouais le 10 Mai, merci c’est cool. En même temps vu la vilaine manœuvre politique que c’est -et c’est surtout ça comme si j’avais attendu hier pour pleurer la cruauté humaine-… Et puis tout le monde s’en fout. C’est triste et je me sens mal dans ma peau. Moins quand je croise le regard profond d’une jolie blonde dans le métro, c’est vrai. Il me reste la grosse bite me direz vous. Youpi. "connaaaard".
 
– J’ai 766 news rss à lire et vu que j’ai pas de télé depuis longtemps -message aux impôts-, je crains d’avoir le temps de les parcourir.
 
– En parlant de parcourir, je parcours personne je suis asexué presque.
 
– WoW aspire les gens, c’est assez démentiel. J’arrive pas à en tirer de leçons.
 
– "Je veux quand meme que tu saches que j ai vraiment eu de la peine en ayant plus de tes nouvelles, parce que tu etais vraiment un ami cher a mes yeux.." Un mail, récemment. On s’est perdu de vue depuis quelques années. Et dire que dans une erreur de jeunesse il avait voté extrème droite. La seule personne que j’ai jamais connu à l’avoir fait ou ouvertement dit en tout cas. Quand je lui disais que ça le ferait pas pour moi si le FN était au pouvoir il me disait que moi, c’était différent. La vie réserve de drôles de surprises et me fait tourner la tête.
 
 
Alors je pose ce tas de nœuds là.
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Me Myself&I

Ouvert à tous ? je prends

Mais vas y fonce Dom’. Fais le, il n’y a pas besoin de débattre, on sait. Il ya pleins de rapport qui vont dans le sens d’un contrat unique de travail -d’ailleurs pourquoi il y en aurait des différents au juste ? pour l’égalité ? Ouais, logique-. La précarité, c’est là, en ce moment. C’est ce qui fait fuir les jeunes qui comprennent au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du monde du travail qu’ils tâtent à travers les stages qu’ils sont, baisés.
 
On se retrouve dans une situation où les étudiants n’y goûtent pas (trop) encore, où ceux en cdi ont oubliés -je leur en veux pas hein les mauvais souvenirs on les garde pas et tant mieux- ou n’ont pas connu et où ceux qui subissent la précarité, qui galèrent n’ont pas la force/le temps d’hausser le ton. Un putain de dialogue de sourd.
 
Il faut que ça stoppe, c’est simple. Alors il faut une réponse simple. Mais quelle horreur d’être tous égaux… C’est sur, c’est sur. Perso j’y gagnerais. Ca changerais ma vie, comme j’aurais bien voulu que ça se passe il ya cinq ans. Malheureusement ce n’était qu’un cdd de trois mois, le premier après les 4 mois de stages conventionnels. Je savais que ça ne serait pas le dernier mais de là à ce que ça dure tout ce temps… Du coup le cv ressemble à un gruyère plutôt qu’à une expérience et plombe la recherche d’emploi. And the loose goes on. 
 
I’m tired of this shit…
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Me Myself&I

Premier Long Kollectif

Il parait qu’il faut aller le voir. Parce qu’à voir le teaser ça le fait bien. Parce que c’est notre génération et que comme les courts de l’équipe, ça me parle directement (le verbe -ou son absence ? eho ça va les blagues d’intellos-, le fish-eye). Et puis parce que c’est une belle aventure.
 
"Pourquoi j’ai produit ce film" par Vincent Cassel

Un jour, une grande brelle de dix-huit ans débarque une caméra DV à la main et me baragouine » va-z-y dis un truc pour KOURTRAJME !… » « Kour…Quoi ?? »
J’obéis volontiers au ton enjoué de mon interlocuteur et je dis, je ne sais plus très bien quoi, mais j’obéis.

Quelques mois plus tard je reçois un cd-rom taggué KOURTRAJME, je l’insert dans mon mac pour découvrir une suite d’images délirantes sans sens précis apparent mais dans laquelle est monté le fruit de notre première rencontre.

Tout de suite j’y vois, en plus d’une certaine poésie, une forme intrigante et un sens du rythme puissant. Dés que l’occasion se présente je tente de brancher ce jeune réal’ sympathique sur une histoire de vidéo-clip de rap…Qui finalement tombe à l’eau.

– Qu’a cela ne tienne me répond le jeune KIM CHAPIRON (a.k.a le viet de KOURTRAJME) si tu veux on a qu’à faire un court-métrage.

– Quand, réponds-je. Je suis un acteur professionnel très occupé et je suis en train de tourner « Sur mes Lèvres ».

– Dimanche si tu veux !

– Ok mais seulement de 14:30 à 18:00.

– Pas de problème !

Et me voilà en train de tourner un court avec cette clique avec qui je laisse tomber tout à priori sur le cinéma puisque de toute façon avec eux, même un champs/contre champs n’existe plus. Et d’ailleurs je croyais avoir tourné un court-métrage alors que dans la confusion j’en avais tourné trois. La, déjà culte, trilogie des frères Wanted était née.

Tous les producteurs de Paris avec qui j’ai travaillé vous le diront. J’ai essayé de leurs caser un ou deux réalisateurs du Collectif KOURTRAJME (Romain Gavras, Toumani SANGARE), les vantant d’être les enfants directs de la HAINE et DOBERMANN. Rien à faire, trop jeunes, trop fou, ce n’est pas du cinéma, pas assez ceci ou trop cela. Un a réagi au quart de tour, le producteur de DOBERMANN : ERIC NEVE de la CHAUVE SOURIS qui me dit : « si un jour tu veux les produire je te suis… »

Ce n’est que peu de temps après que Kim Chapiron m’a annoncé qu’il avait l’idée d’un film drôle, sexy mais mauvaise ambiance. Il ne m’en fallait pas plus, je décidais de produire via ma société 120 FILMS en association avec la CHAUVE SOURIS ce film…

 
 
"La barbichette, alternate take"
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Me Myself&I

Pariez sur moi

 
You won’t regret it…