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Feet don’t fail me now

Lundi soir, c’était P-funk power à l’Olympia, avec tout de même the Family Stone en première partie. Bon ok sans Sly, ni Larry, mais toujours Greg (batteur/producteur de la Family Stone et surtout du premier LP de Betty Davis) et Gail au chant/guitare qui déchire tout. Mais ce n’est que le tour de chauffe et cette heure et demi passe vite… Le rideau tombe, on rallume les lumières et on prépare la scène pour la suite… Car après c’est 23 personnes qu’on retrouvera sur scène… Aint’ nothing like a jam y’all
 
Une putain d’affiche…photo: WB
 
Set list from Funkygirl:
 
1) ALICE IN MY FANTASIES (Intro Bernie WORRELL, inclus “Frère Jacques” ;o) )
2) COSMIC SLOP (steve boyd lead puis solo mike)
3) BOP GUN (avec steve boyd)
UNDISCO KIDD (lead belita woods) ????
4) FUNKENTELECHY (gary & steve, rythm et solo mike)

George Clinton arrive…
5) AIN’T NUTHIN BUT A JAM Y’ALL (lead george version molle)
6) GIVE UP THE FUNK
7) UP FOR THE DOWN STROKE
8) BOUNCE TO THIS (avec un solo énorme de Blackbyrd)
9) Solo de Violon et titre avec la violonniste : Titre ???
10) MAGGOT BRAIN (Hampton Solo)
11) ONE NATION UNDER A GROOVE
12) FLASHLIGHT (version longue … avec Intro “WE DO THIS” qu’on trouve sur l’after de Prince du ONA live… / SOMETHING STUNK AND I WANT SOME avec Sativa qui vient rapper pour la première fois + re FLASHLIGHT )
13) KNEE DEEP (lead greg thomas – Avec un énorme solo de Hampton à la fin…)
14) GET THE FUNK OUT (retour de Sativa)
15) ATOMIC DOG : Final…

3h20
 
Le son est puissant, les morceaux aussi si vous ne les connaissez pas, je ne peux que vous conseiller des live P funk comme le Live & Kickin. Durant le concert tout le monde tourne, sauf les cuivres et la basse. Deux trois chanteurs, deux trois chanteuses, un par un, deux par deux, tous ensemble, harmonies vocales appel/réponse avec le public, rap tout l’inventaire du chant afro américain y passe. La rythmique est over lourde et imprime le corps et la tête d’un mouvement de balancement irrésistible. C’est doux comme de la Soul puis dur comme du Rock puis gr0ove comme du Funk… Voir tout d’un coup. Le P-funk c’est une alchimie assez incroyable et très difficile à retranscrire, faut vraiment l’écouter/voir pour le croire, surtout avec les déguisements et autres jeux de scène liés à l’univers déjanté de la galaxie Pi.
En tout cas c’est une expérience inoubliable et s’ils passent par chez vous la prochaine fois n’hésitez pas. A plus de 60 ans et avec tout ce qu’il s’est injecté dans le corps, George n’en a peut-être plus pour longtemps… Quoiqu’il fait encore des tournées… Le P, ça entretiens… MAKE MY FUNK THE P FUNK !
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Il l’a fait

Wanda m’avait prévenu. David Cage est en train de le faire. La démo de Fahrenheit est sortie il ya trois jours. Vous savez ce jeu d’aventure français et révolutionnaire, maintes fois repoussé. Les forums et retours de joueurs sont unanimes ou presque, le jeu fait très bonne impression. Même avec un graphisme un peu vieillissant qu’on lui a tant reproché au fur et à mesure des screenshots dévoilés (mais tas de blaireaux puisqu’on vous dit et que vous savez que les graphismes ne font pas tout, pourquoi pourrir un jeu sur des screenshots ????).
 
Le rapprochement cinéma/jeu, j’aime pas franchement. Je suis plutôt de ceux qui voient une différence entre les deux médiums, quelquechose de très différent entre les deux expériences. Mais je suis pas sectaire et en bon fan de point&click (j’ai fini Grim Fandango cette année et ce fût si bon), la vision de David m’intéresse.
 
Déjà la démo tourne sur une carte graphique standard (GF4MX) et ça, ça fait plaisir bordel, tout le monde n’upgrade pas… Même Psychonauts requiert du pixel shaders, là que nenni et c’est très fluide. Très beau aussi, si on compare à un jeu comme GTA (dans lequel on se ballade comme on veut aussi, ce qui n’a pas du tout l’air d’être le cas içi) mais bref on s’en fout du graphimse. Le son. Carton rouge, c’est quoi ce 22K adpcm de bouse, merrrrrrde !! Bruitages/sound design correctes, sauf celui de l’action de prendre le balai, abusé et mal fait. Les musiques sont sympas, Badalamenti style mais cette sensation que la musique a été faite loin et très longtemps après la conception du jeu, je trouve que ça se sent. Mais là je suis pas très objectif ;)
 
En dehors de ça, la démo bien que courte est une grande réussite. L’immersion est très bonne, en sortant des toilettes la première fois j’avais le cœur qui battait et l’envie de tracer en courant. Maniabilité au pad excellente, une fois le deuxième stick analogique configuré, ça poutre.
 
Effectivement je comprends mieux son souhait de départ d’avoir un système d’épisode. Ca irait à merveille, permettant d’avoir toujours suffisamment de rebondissements, alors que là la grande crainte des joueurs c’est que ce soit inégal… Dingue comme le consommateur a par moment de la mémoire (Omikron le jeu précédent de Quantic, se finissait un peu à la va vite après un début extraordinaire). Moi j’ai juste peur que le scénario soit un poil "bidon" (déjàvu quoi) dans le sens où depuis la création du concept de jeu, les séries télés avec d’excellents épisodes et scénarios complexes et addictifs se sont multipliées comme des ptits pains et je crains que le public ne soit devenu très exigeant à ce niveau… We’ll see…
 
6 ans qu’on l’attendait, on y croyait plus. Sauf un. David a réussi son pari (ou presque, j’imagine qu’il attend les premières ventes&tests avant d’être sur ) et je m’en réjouis. Je pense que c’est un type très très bien. C’est un patron. Un patron à l’écoute de ses salariés, qui n’hésite pas à être en contact directement avec les gens, des financiers d’Atari et des executives de l’E3, en passant par le jeune comme moi, dans son bureau avec ma démo son perrave, ou les réunions IGDA et les programmeurs "arlettelaguilletistes". Il se bouge, il y croit et j’ai foutrement envie de le rejoindre pour Omikron 2, ce que je vais tenter par tout les moyens. J’avoue. Pour le moment: Congratulations guys.
 
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3+3

Samedi matin, 7:30 un 30 Juillet c’est le moment de bloguer. Ma danseuse vient de partir, elle part en vacances une petite semaine. Soirée couchage et seske oral (comment j’ai fait court là mais c’est vraiment tout ce qu’il s’est passé). Tout le monde part là, le mois d’Aout c’est vraiment moins marrant que Juillet. En même temps c’est sympa tout ces gens en moins mais on le voit que quand ils reviennent à la rentrée.
Que faire… C’est le week end, évitons de faire du son. Non c’est vrai. Ca va être dur parce que c’est tout ce que j’ai à faire aujourd’hui… Le taf, sma laïfe…
 
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Me Myself&I

Coinçage

Bon j’ai l’oreille gauche bien bouchée par du cérumen à foison. J’ai une cage à mielle surproductive là, ça me saoule. J’ai l’impression qu’on m’a enfilé deux mètres de coton tiges dans le conduit. Ca c’est les boules quiès durant les quasi 6h à l’Olympia de lundi soir… J’en suis encore terrassé… PFAS en concert ça rigole pas, je posterais un résumé dans la catégorie qui va bien.
 
Et puis les histoires de cœur, tout le monde qui te parle que de vacances et tout ça… Dur de bosser… Un weekend canoë se profile avec les FillesFormidables pour le 15 Aout, ça fera du bien du silence au bord de l’eau… Ce soir en revenant de chez Gore ;) je testerais enfin Fahrenheit, et j’écouterais attentivement -oui avec mon oreille à la masse so what- le sound design…
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Me Myself&I

High score needed.

Allez Dominique, laisse nous faire. :D

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335 powaaah

Vendredi soir, rue des petites écuries 22H00, concert de Lee Ritenour and friends. Lee est un guitariste de studio, un requin de stud’ comme on dit, qui a commençé sa carrière in the mid-70s, âgé d’une vingtaine d’années. une trentaine d’albums solo, une liste de crédits sur disque longue comme le bras… Rien à dire en fait, respect ! Particularité; extrèmement versatile, capable de jouer blues/jazz/bossa/rock/classique toujours avec aisance et originalité.
 
Mais je laisse la parole à mon voisin de concert, l’inénarrable mista Wonder B qui nous fait le récit de cet excellent concert (30 euros avec le tacosse \o/) sur Funkhome.com.
 
 
"Magnifique ce concert… pour une fois assis au New Morning donc déjà pas d’angoisse quant à la chaleur… les meilleurs conditions… presque au niveau du Jazz Club du Méridien Porte Maillot… les connaisseurs apprécieront… LOL

Ensuite… les musiciens ont demandé que personne ne fume dans la salle (comme Weapon of Choice… les Californiens montrent le chemin!)… re-topissime… et tout le monde s’est tenu à carreau… bref on était dans la musique à fond… sans perturbations…

La lumière s’éteint… et voilà Patrice, Brian, Alex, Ernie et Lee qui s’installent… le son… dès la première note… limpide comme du cristal… magnifique (je me répète mais bon c’est dur de trouver des termes élogieux sans se répéter… et ce n’est pas la dernière fois que je vais employer ce substantif!)

Que dire de Lee… (et de ses ‘compadres’ bien entendu)… une fluidité, un délié, une attitude, tout comme le sourire béat qui illumine son visage qui respire la gentillesse… bref tout tend vers la perfection sans effort aucun… je pense que pour les guitaristes dans la salle çà doit presque être effrayant cette décontraction dans la difficulté… attention… difficulté ne doit pas faire penser à démonstration technique…

Non… c’est comment dire… magnifique! Ah flûte j’y reviens… une inventivité toujours renouvelée dans les solos mais qui ne ressemble pas du tout à un assemblage de plans techniques pour en mettre plein la vue… si vous voyez ce que je veux dire… bref de la soul dans chaque note dans l’éthymologie même du terme… une musique qui s’adresse d’abord au coeur… une sincérité poussée dans chaque variation, chaque frémissement des 6 cordes… bref tout simplement un des guitaristes qui m’a le plus émerveillé depuis longtemps et je ne suis pas le seul si l’on considère la pléthore d’artistes qui le réclament sur leurs enregistrements depuis plus de 30 ans…

Passons un peu aux autres parce que sinon je vous en beurre trois tartines sur le gars Lee…

 
Patrice en premier puisqu’elle est affichée en grosses lettres sur le flyer…
Là pas de ‘Forget Me Nots’ ni de ‘Feels So Real’ ni de ‘Let The Music Take Me’… elle est au service de la musique de Mr Lee.
A près de 51 ans (en Septembre) la toujours sémillante Patrice nous montre son talent inversement proportionnel à sa taille… et çà veut dire beaucoup LOL
Elle semble un peu timide, réservée… en tous cas concentrée… elle l’annonce en français entre deux morceaux… ‘nous sommes très heureux d’être ici à Paris et de partager notre passion avec vous’…
Elle aurait bien dit quelques mots de plus (qu’elle avait dû préparer soigneusement) mais comme elle s’exprime lentement de peur de faire des fautes, elle se fait sans arrêt couper le sifflet par des cris du public…

Ce n’est pas grave… elle joue ‘avec ses amis’ dit-elle, et son ‘patron’… Hahaha c’est vrai qu’elle est attentive à chaque directive de Lee, mais elle sont lancées sans autoritarisme aucun… comme son jeu et sa personnalité sont suaves, ses mouvements le sont aussi… il fait un petit geste fluide au dessus de sa tête, un haussement de sourcils, ou un minuscule mouvement vers la personne qu’il veut lancer en solo et hop çà tourne…

Patrice passe du piano demi-queue à son clavier électrique et vice-versa avec bonheur, et elle nous ravit par son phrasé et ses réponses aux piques guitaristiques avec lesquelles Lee l’aiguillonne…

A la basse Brian Bromberg… quand on le voit on ne pourrait pas dire qu’il a une tête de musicien, encore que je me demande bien ce que peut-être une tête de musicien… LOL Mais bon si on avait des doutes dès les premières notes sur sa contrebasse Allegro Electro acoustique bleue plantée devant lui, on sent le même style que chez son Boss… fluidité, extrême technicité au service tout entier d’une musique où le feeling doit impérativement se mixer au mieux avec la technique, et l’émotion ressortir toute entière pour nous convaincre que tout çà est très simple et semble d’une facilité déconcertante… Qu’est ce qu’ils doivent créer comme vocations chez les gens qui les regardent… c’est seulement APRES que les jeunes élèves doivent réaliser l’étendue du chemin qu’il leur restera à parcourir pour arriver péniblement à la moitié de la limpidité de ces monstres sacrés!

Il joue sur cet instrument, assez fascinant par le son énorme dans les basses, avec les yeux fermés… çà devient terrible quand il descend dans les gammes et donc qu’il remonte sa main vers la tête de l’engin… il nous assène ces infra basses avec des vibratos qui nous remuent les tripes… moi pour parler trivialement j’ai kiffé ma race grave!!!!

Inutile de préciser (au cas où l’ombre d’un doute subsisterait) que quand il passe à la 4 cordes électrique, c’est du même tonneau…
Oui, il n’y a pas d’effet de mode avec de la 5 ou de la 6 cordes… il hallucine tout le monde avec 4 cordes à l’ancienne… enfin… à la moderne devrais-je dire, car bien qu’il bouge à peine sa main, on se prend des claques comme si Louis Johnson était en train de faire son karaté sur l’engin… un son Kolossal avec un grand K (oui je sais c’est un C en français… mais là on dépasse les bornes territoriales… ce n’est plus du over lourd, c’est du supra-lourd!)

Il slapotte nos tronches ahuries sans une goutte de sueur… çà énerve LOL Mais alors quand il se lâche dans un solo… on en prend pour son grade! Mais le sérieux de la musique ne l’empêche pas d’envoyer au milieu d’un solo un extrait de Come Together des Beatles qui fait marrer Lee et que le public impeccable et sans être sollicité conclut par ‘…Over Me’ sur la dern ière note, pile poil dans le tempo! Enorme!

Alex Acuna… Un Péruvien débarqué de son Altiplano lointain… Un messager Inca (il a vraiment une tête d’Indien des BD de Hergé) descendu du lac Titicaca d’où il pouvait admirer le Popocatepetl (à défaut de le gravir LOL) un sommet des Andes… mais qu’est ce que je raconte…??? D’où je tire çà… ? De nulle part… de mon imagination stimulée à son maximum par ses roulements cataclysmiques, ses déchaînements sur les cloches, les cymbales, les toms, les timbales, la caisse claire et la grosse caisse… loin de certains jazzeux qui vous endorment à la moindre occasion, son énergie déborde… il envoie voler une de ses baguettes en plein morceau… Bof, pas de quoi s’en faire… un gars lui ramène et au lieu de recommencer à s’en servir… non il la tient sur son épaule comme un bâton sur lequel il aurait accroché un baluchon et continue son barouf avec une main!

De même pendant le rappel, il s’énerve à foison, jusqu’à ce que de guerre lasse un des deux toms ne décide de rentrer dans sa caisse avant la fin du concert… il tombe par terre et Alex continue sans sourciller… LOL

Grave! Peut-on monter d’un cran?
Oui avec Alex, çà s’appelle : gravissime!
Et c’est lors du passage acoustique ou Lee nous étrenne une guitare sans corps apparent, qui, nous explique-t-il, est faite exprès pour les moments chauds puisque son ventre n’est plus couvert par ses grosses Gibson demi-caisse! Air-conditionné guitaristique!
Pendant ce morceau donc, Alex quitte son kit et s’assoit sur une grosse caisse genre carton à chaussure de taille (ou plutôt format caisson de basse de système surround) et commence à taper dessus comme sur un Djembé, sauf que là vu qu’il est assis dessus, il tape sur les côtés… chaque face du cube émet un son différent, et sur chaque face le centre fait office de grosse caisse tandis que les coins supérieurs sont les caisses claires et snare… il tape si vite qu’on n’arrive plus à voir ses doigts… c’est vous dire s’il ne s’économise pas! Très physique comme engin. Vraiment un instrument ‘muy especial’!

Bref une grosse découverte (en live) que cet Alex! (ndharold: je sur-confirme)

Reste Ernie Watts… notre sax ténor est d’un calme Olympien… tout juste s’agite-t-il quand dans la présentation du groupe après le passage acoustique, Lee ne le cite pas… c’est vrai qu’il n’a pas soufflé dans son engin… mais il a joué de la Cabassa, cet engin qu’on tient dans une main par un manche pendant que l’autre main fortte latéralement sur la tête faisant ainsi remuer une maille en billes de métal qui provoque ce son de serpent à sonettes LOL
Bref Ernie demande à ce qu’on reconnaisse ses efforts et Lee s’éxécute de bonne grâce plongeant Ernie dans une joie énorme ce qui fait rire toue la salle.

Mais quand il souffle… alors là on comprend mieux pourquoi Lee joue régulièrement avec lui depuis plus de 25 ans puisque j’ai fait dédicacer un disque où ils collaborent déjà en 1978… Bref Ernie est le doyen du groupe mais il s’ingénie à faire oublier cet état de fait… Il joue relativement peu (empoignant à chaque fois sa ‘cabassa’ quand il cesse de souffler) mais jamais pour ne rien dire… c’est parfait d’intensité et de concision. Et puis le ténor on l’entend rarement dans le funk… y’a plus d’alto voire de piccolo, même de baryton (Doc Kupka). Mais le son chaud d’Ernie nous rappelle bien vite que c’est une option qu’on devrait remettre au goût du jour. Ernie nous fait rire comme son collègue bassiste en envoyant dans le dos de Lee qui s’appprête à relancer la machine au cours d’un morceau, les 5 notes mondialement connues de Rencontres du 3ème Type! Lee se retourne instantanément et son sourire s’élargit encore jusqu’à lui couper le visage en deux! Attention Lee tu vas te décrocher la mâchoire!

Bref l’union de ces 5 pointures mondiales m’a filé une banane pendant plus d’1h45 (durée avec rappel)
Pour le répertoire, du ‘classique’ Lee, de "Captain Fingers" à "Rio Funk" mais aussi un morceau tiré du dernier DVD ‘Overtime’ qui dépote sévèrement…

Pour faire court (heuh excusez moi… c’est une image, parce que là je suis en train de battre des records de longeur de post) c’est une musique qui s’adresse à tous les sens…
Du cerveau qui reste médusé devant tant de dextérité et qui se demande comment ils font pour que tous ensemble, ils parviennent à garder une cohésion parfaite… et au coeur, grâce à la qualité de l’interprétation, à la joie qui est visible sur les visages de tous les membres du groupe, surtout sur celui de Lee, qui j’y reviens arbore une banane en travers du visage du début à la fin… il s’intéresse visiblement à ce que font ses accolytes et encourage par des ‘haaaaaaaa’ sonores chaque intervention qui le surprend et le pousse à donner le meilleur de lui même en réponse…

Excusez moi pour ce compte rendu marathon qui vous aura sûrement gavé ou fait décrocher avant son terme, mais qui pour moi est trop court tellement j’ai apprécié ce moment de pure musicalité… de complicité et d’humour… beaucoup de rires dans le public aux blagues des musiciens… (ndharold: j’ai rarement vu des "vieux" zicos aussi fun)

Oui j’aime le Funk dur. Oui j’aime les chanteurs. Oui j’aime quand un groove basique se répète pour inciter à la transe. Oui j’aime quand un gros ensemble de zicos se fichent pas mal de faire un solo du moment que le groove est là pour faire sauter en l’air tout le monde…

Mais puisqu’on peut aimer plusieurs choses, les carottes et les bananes… moi je le dis clairement, j’aime le jazz-funk, même quand il tourne au jazz pur et j’aime donc ce moment rare qu’il m’a été donné de partager avec Mr Groove dont les yeux sortaient des orbites pendant le solo final de Brian, avec FredW qui malheureusement à dû tracer dès la dernière note jouée car il avait plein de choses à faire chez lui encore, et avec mon pote Lolo, qui a intérêt à envoyer les photos géniales qu’il a réussi à faire sans flash… les miennes (j’ai pas dû tout capter au niveau de l’utilisation du matos) sont plutôt floues…
Bref je vous mets çà dès que j’ai les BONNES!!!

Après le concert, discussion rapide avec Patrice qui répond à toutes les sollicitations avec grâce, et qui nous dit qu’elle compte revenir avec sa propre formation bientôt, et en tous cas sans attendre plus de 17 ans (son dernier passage remontait à 1988 au sein du groupe de Santana m’a-t-elle confié) pour venir nous régaler comme ce soir magique de Juillet 2005! ( ndharold: et ça je l’attends de pieds fermes, rien que de la voir en chair et en os à deux mètres…pfiiuuuu!!!! Une de mes idoles, le genre d’artistes qui t’accompagnent durant des années…)

Merci encore Lee, Patrice, Brian, Alex et Ernie! Je suis prêt à reprendre un billet à la première occasion. "

 
Rien d’autre à ajouter… (ah si des tofs)
 
 Ce soir, Radio F.U.N.K from the Olympia. Knee Deep…
 
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Photoshot

Mon apn est dead je suis dégouté. Heureusement que j’ai pas acheté la station d’accueil sur Ebay :p Je prends pas beaucoup de tofs mais quand même, tout est classé sous Picasa et tout… Donc il marche mais pas possible de prendre une photo/film autre que le noir complet oO. Je l’ai balladé entre deux boutiques + Sav fuji par phone et ça à l’air mort… Je l’avais payé supra cher quand j’y pense, ya deux ans… Finepix F402 450 euros avec la xD card 64 lol J’ai vu qu’aujourd’hui j’avais pour 300, un truc avec station d’accueil, des photos 3fois plus grande un zoom optique et la vidéo en 30fps… Des fois ça blase…

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So long XP…

AMD a stoppé la production de sa série de processeurs Athlon XP et du socket A. Snif. J’en ai eu que deux mais ces pross ont contribués fortement à l’évolution de ces dernières années de beaucoup de choses… Flashback.
 
 
Avant 1999, Intel régnait en maitre sur les processeurs. La vitesse d’horloge doublait presque tout les trois mois et la barre des 1000 MHz se profilait. AMD souffrait, avec des produits pas top mais peu chers (K6 I II & III). Eté 99. AMD annonce son architecture K7, le futur Athlon. Un monstre de puissance cadençé à 500 550 et 600 Mhz, avec une FPU très costaude. Le Pentium II faisait playskool à côté. Le tout à un prix toujours abordable. Un véritable cataclysme dans le petit monde du hardware informatique. AMD sera le premier à passer la barre hautement symbolique du Ghz. Après un AMD 386DX 33, un Intel 486 DX33 VLB, un Pentium 100 et quelques années sans ordi -saoulé de la course à l’armement-, je passais en 2000 à un Athlon Tbird 1.2 Ghz flambant neuf. Ah ça il chauffait le bougre, mais ça envoyait la purée.
 

 

 
La révolution s’est faite au niveau des softs, particulièrement dans l’audio. D’un coup, la puissance était telle qu’on pouvait réellement se passer de cartes DSP comme dans les Protools. Les séquenceurs sur Pc, tous déjà très au point manquaient d’un hardware costaud: AMD avec ses processeurs à la FPU boostée apportait l’aisance et la qualité du traitement. Pendant ce temps M-audio -quasi inconnu à l’époque- sortait des cartes sons 24/96 à des prix encore une fois, hallucinamment bas par rapport au reste du marché (convertisseurs AD de bien meilleur qualité qu’une O2R ou une vieille 888).
 
 
Aujourd’hui sur mon Athlon XP 2400+ à 50 euros je fais tourner 20 pistes audios, 2 à 3 effets par pistes avec une utilisation CPU de moins de 50% (avec des peaks à 85-90%). Ca couvre 95% des besoins d’un "home studiste". Surtout qu’il ya toujours moyen de sous mixé afin de gagner quelques pistes.
 
 
La valse des synthés virtuels profita énormément de ces monstres de puissance et aujourd’hui l’émulation de machines hors de prix, légendaires et introuvables est parfaite. AMD a contribué à l’évolution sonore des albums quelque part… Parce que je suis bien sur pas le seul à avoir sauté le pas, le monde du Mac étant bien trop cher (le coup du lecteur de disquette usb à 700 francs, pour valider Protools sur un G3 j’en ris encore), bande de sales voleurs. Sisi.
 
 
J’ai pas regardé ce que donnent les derniers X2 double core en utilisation audio, mais avec les drivers et applis optimisées, ça doit arracher. Par contre les prix se sont envolés (quasi 1000 euros le pross), assez logiquement.
 
 
Mais merci les gars et les filles. You rock.
 
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Freddie’s dead

Un excellent article de Gamekult encore une fois. Je le cc parce que cette réflexion est tellement rare qu’il faut la diffuser. Et perso ça me taraude quand même un peu. Pourtant j’essaie de faire comme si de rien n’était "non mais c’est tout à fait normal ces jeux WWII&Def Jam bidule…"
 
Par Emmanuel Delune Arrivé dans le monde de la presse jeu vidéo par l’intermédiaire de feu le magazine PC Force, Emmanuel Delune est rédacteur depuis près de 8 ans maintenant dans divers médias papier ou Internet (Generation 4, Gameone.net, Trash Times). Il a co-fondé et dirigé le site Gamedata.com, et anime actuellement le site Resetmag.com, webzine consacré au cinéma, aux DVD et aux jeux vidéo…
 
Jeux vidéos et stéréotypes
 
L’annonce récente de la résurrection du projet Prey, revenu d’entre les morts après un hiatus de presque 7 ans, a bien sûr fait naître de nombreuses réactions chez les joueurs. Parmi les commentaires amusés ou sarcastiques liés à cette renaissance tardive, ou ceux, légèrement plus enthousiastes, qui ont suivi la présentation du jeu à l’E3, on pouvait aussi trouver quelques surpris qui se demandaient, sincères ou un peu désabusés, ce que le choix d’un héros amérindien pouvait bien apporter au jeu, à l’image d’un Turok où ses origines ethniques n’ont finalement rien à apporter au gameplay en tant que tel. Même si les exemples sont différents, le personnage de Turok étant né dans un comic book, quelques joueurs se sont assez légitimement posé la question qui tue : et si tout ceci n’était finalement qu’une galipette commerciale de plus, destinée à exploiter un créneau "inhabituel" et à nous changer du tout-venant des FPS dont les héros, pour la plupart blancs, WASP et invariablement héroïques, n’ont plus rien d’étonnant à nous offrir. Doute renforcé par la présence aux rangs de producteur du studio texan 3D Realms, qui a rarement fait dans la finesse, mais qui jure à qui veut bien l’entendre s’être longuement documenté sur les us et coutumes des natifs de cette population désormais indigène, rebaptisant au passage le personnage principal. Au lieu d’un "Talon Brave" un brin mystique, nous incarnerons donc "Tommy Hawk", au nom commercialement beaucoup plus punchy, et surtout plus acceptable. Bref, une fois la cascade de plumes de vautour retombée, nous voici bien dans un univers de pacotille, probablement aussi légitime aux yeux des Amérindiens que l’utilisation souvent réactionnaire qui a été faite de leur ethnie dans les films de cow-boys des années 30 à 50.
 
Avec Tommy l’Indien se pose une question qui, en fait, taraude le jeu vidéo depuis sa création, ou presque. 86% des héros de jeux sont mâles et blancs, nous dit une étude menée en 2001 par le groupe Children Now, qui précise également que 8 Afro-Américains sur 10 sont représentés – à l’époque – comme des compétiteurs dans des jeux sportifs (foot américain, basket, golf, etc.), que les Latinos sont confinés à de mini apparitions dans des jeux de base-ball, et que 7 personnages asiatiques sur 10 sont, soit des combattants dans des jeux de baston, soit des sumotoris et des lutteurs. Le jeu vidéo est blanc et le fait savoir. La situation a aujourd’hui quelque peu changé, quelques titres osent timidement le héros ethnique (Shadow Man, GTA : San Andreas, Niobe dans Enter the Matrix…, en dehors de certains titres qui vous laissent choisir), sans toutefois que l’industrie ne connaisse de véritable et profonde remise en question. Même dans les jeux japonais l’identité culturelle semble s’effacer au profit d’une vision globalisée de l’être humain. Les héros sont blonds, ont la peau claire, de grands yeux bleus ou noirs, rarement les traits de leurs concepteurs, encore moins du public à qui ils s’adressent en majorité. La globalisation n’a décidément pas que des avantages, surtout quand le coeur de cible, lire "les acheteurs potentiels de nos produits", sont à l’Ouest. Pour un Dee-Jay ou un Fei Long dans Street Fighter, pour un Ryo dans Shenmue aux traits assez typés, combien de Léon, de Raiden, de Solid Snake, de Cloud, aux facies aussi génériques qu’occidentalisés ? Pour un Diego Chavez dans un Rainbow Six (et encore, Red Storm dépendait des personnages du roman de Tom Clancy), combien de suspects automatiquement black ou latinos dans des jeux de ce type ? Quid de tous ces softs où l’étranger devient l’ennemi idéal, où le vilain terroriste qu’il soit Mexicain ou Arabe, est la cible rêvée : Delta Force, Command & Conquer : Generals, Act of War, Kuma War, Conflict: Desert Storm – Back to Baghdad. Des jeux où l’on réécrit l’histoire à l’aune d’une propagande étatique et d’un patriotisme pour le moins gerbant, où l’on fait du joueur le glaive d’une justice à oeillères qui dresse un portrait pour le moins limite de nations "sous-développées", où tirer sur les "bronzés" devient presque une sorte de catharsis. Et Mario, ce bon Mario, n’est-il pas l’essence même de la caricature moustachue du plombier italien, avec sa salopette bariolée ?
 
On sait que le jeu vidéo a souvent été taxé, et parfois à juste titre, de sexisme voire de misogynie, et pourtant personne ne s’émeut que certaines communautés, races, ou groupes de personnes, soient dépeints de façon aussi caricaturale et grossière par certains produits qui ne s’embarrassent même plus de précautions et utilisent pleinement les ficelles du populisme pour atteindre le coeur de leur cible. Mais au-delà de la simple polémique ou de la provocation un peu facile à la façon d’un tonitruant "le jeu vidéo est-il raciste", se posent toutefois deux problèmes : premièrement, cette caricature systématique de certaines "minorités" n’a-t-elle pas une influence, directe ou indirecte, sur le mode de pensée des joueurs, ou du moins leur perception de la société ? C’est ce que semble penser Joe Morgan, un exécutif noir et new-yorkais qui s’inquiète, dans un article du New York Times daté d’août 2004, de ce que ces stéréotypes finissent par avoir, notamment sur les jeunes joueurs incapables de percevoir la différence entre la réalité et une "peinture satirique" de cette réalité, une très mauvaise influence. Pour les éditeurs ou développeurs, tout cela n’est que fadaises. Les jeux ne sont que des cocktails issus de la culture populaire, qui utilisent les recettes les plus appréciées par les joueurs, les mêmes que certains produits culturels dits de grande consommation – films, clips, comics – utilisent régulièrement. Faut-il parler de causalité immédiate, comme on a pu le faire assez maladroitement pour la violence ? Pour Joe Morgan, ces jeux représentent l’équivalent moderne des "minstrels shows", ces spectacles du début du siècle dans lesquels des acteurs blancs aux visages peinturlurés imitaient et parodiaient les noirs, pour qui il était alors interdit, ségrégation oblige, de jouer dans des films américains. Et même si le premier acteur noir jouera dans un film dès 1914, il faudra attendre les années 50, puis le militantisme de gens comme Sydney Poitier, pour qu’ils s’affirment dans cet art désormais majeur. Le jeu vidéo en serait-il finalement au même point, ou presque, que le cinéma au début de son histoire ? [ndharold: ca se tiens ;p]
 

Deuxième interrogation, qui touche au portefeuille et touchera donc beaucoup plus des éditeurs peu concernés par des problèmes d’ordre moral, comment un média de divertissement dit "de masse" peut-il espérer prospérer et survivre s’il continue à s’aliéner de la sorte toute une partie de la population ? Après tout, si les logiciels de jeux veulent être assimilés à des "produits culturels" – qualité pour l’instant déniée au grand dam du SELL qui aimerait bien faire baisser la TVA des jeux à 5,5% – ce grade se doit d’être suivi de faits concrets dans bien des domaines, celui de la représentation des minorités ethniques en particulier. Bien sûr, inutile de parler de celle des handicapés, des malvoyants, etc., on touche au grotesque, mais là encore le jeu vidéo semble n’être qu’un des éléments d’un problème de représentation médiatique plus global, non une des causes. Faudra-t-il que tous ces groupes s’organisent un à un en lobby et décident de frapper, comme l’association de sinistre mémoire Familles de France, les éditeurs là où ça fait mal, c’est-à-dire droit dans le profit ? Le problème, en tout cas, est réel. Dans un rapport daté d’octobre 2000, un groupe de travail de la commission européenne faisait l’analyse suivante : "Les médias traditionnels ont certes un rôle à jouer dans la lutte contre le racisme et l’intolérance, mais leur importance dans la diffusion de l’information diminue face au développement des nouvelles technologies (…). Chaque individu, chaque groupe est aujourd’hui en mesure de toucher un vaste public, pour le meilleur et pour le pire, ce qui l’oblige à veiller à promouvoir l’entente dans la société. Dès lors, les initiatives d’éducation et de formation doivent cibler le grand public, qui se pose à la fois en destinataire et en diffuseur de contenu. Elles devraient aussi développer l’esprit critique face aux nouvelles technologies, y compris Internet, les jeux vidéo et la musique." Bref, nos chers développeurs, ne manqueraient-ils pas un peu de maturité ?
 
Bien sûr le sexisme, les discriminations ou la xénophobie ne sont jamais exprimés ouvertement : ils sont larvés, latents. Le contraire leur vaudrait évidemment l’opprobre et la colère de la justice, sans même parler des associations. Nous ne parlerons donc pas des titres ouvertement racistes types parodies Flash et autres instruments de propagandes vendus sous le manteau, et espérons-le destinés à le rester, même si paradoxalement un tel mal est plus facile à combattre car instantanément reconnaissable. Si les organismes comme le PEGI (Pan European Game Information) ou le SELL en France veillent au grain et apposent leurs étiquettes sur les boîtes de nos jeux afin d’en expliciter le contenu aux braves mères de famille pas toujours au fait du dernier hit à la mode, et si la discrimination raciale est bien considérée comme l’une des 6 thématiques à notifier dans ces fameux labels, au côté de la violence, du sexe ou encore des abus de langage, on peut se demander si ce CSA de fortune remplit pleinement son rôle, en tout cas de manière satisfaisante. Certes, GTA : San Andreas est bel et bien interdit aux moins de 18 ans, pourtant uniquement pour des raisons de sexe et de langage. Comment expliquer en quelques mots, ou via un logo simpliste, que l’image que donne le jeu des ghettos noirs américains n’est en rien
représentative de la réalité, qu’elle n’est que la distorsion d’un prisme médiatique qui n’aime rien de mieux que le spectaculaire et l’immédiateté, que ce déferlement de violence et de gros mots faussement provoc est principalement destiné à assimiler le produit à toute une mythologie du gangstérisme noir, vantée et véhiculée par des dizaines de films ou de clips, qui pourraient bien, encore plus que les jeux eux-mêmes, être l’une des raisons du problème. Comment expliquer en quelques phrases laconiques, imprimées en petits caractères, que les femmes, noires de surcroît, ne sont pas, au choix, des mamas bienveillantes ou des objets sexuels voire des prostituées, diptyque psychanalytique bien connu sous le nom de la "maman et la putain", et qu’on nage dans le pur divertissement, aussi contestable soit-il, mais finalement pas moins étrange, dans son contexte de média interactif, qu’un massacre de nazis dans un labyrinthe en 3D nommé Wolfenstein.
 
Il ne s’agit pas bien sûr de stigmatiser GTA : San Andreas, jeu par ailleurs réellement excellent, auquel il n’est pas interdit de prendre un pied monstrueux sans que l’on soit pour autant un néo-nazi, un raciste qui s’ignore, ou un bigot de premier ordre. D’aucuns pourraient d’ailleurs me répondre, et c’est souvent l’argument numéro 1 invoqué pour défendre leur cause, que rien dans le jeu n’est crédible, pas plus que ne sont réels les champignons hallucinogènes d’un Mario Bros, les gunfights d’un Max Payne ou les crises de nerfs des Sims. Que tout ça n’est pas bien sérieux, que Rockstar joue précisément sur ces clichés en pleine connaissance de cause, et donc que tout ceci serait sans réelles conséquences, si toutefois on est complice de la parodie, et donc capable d’observer tout cela avec un certain recul. Comme la blaxploitation (*) dans les années 70, l’utilisation par certains développeurs de toute une imagerie aussi trompeuse que discutable commence toutefois à poser problème, et il serait assez irresponsable de vouloir l’ignorer. Def Jam Fight For NY et son univers de gangsta rappeurs embagousés, 187 Ride or Die et ses drive-by shooting sur fond de "urban rap", GTA : San Andreas et sa description d’une communauté composée presque uniquement de dealers, d’allumés de la gâchette ou de prostituées en devenir, émeuvent une partie des associations luttant contre la discrimination, comme la NCAAP (National Association for the Advancement of Colored People) qui a récemment fait par à Electronic Arts de son rejet absolu des poncifs véhiculés par son jeu de baston console. Alors, pudibonderie abusive ? Manque de recul ou de second degré ? Une fois encore, comme disait feu le génial Pierre Desproges, la situation appelle le fameux "on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde".
 

Ce qui passe aux yeux du "gentil blanc" que je suis pour du second degré provoc et rigolard, et que pas une seule seconde je n’assimilerais à une représentation de la population noire américaine – représentation après tout, assez conforme à celle véhiculée par les robinets à clips RnB type MTV et MCM – choque en revanche ceux qui, victimes de ces discriminations et de ce symbolisme ultra-réducteur, luttent quotidiennement pour qu’enfin leur population, leur race, ou leur sexe, soit reconnus comme autre chose que des fantasmes collectifs tout juste bons à faire vivre des producteurs qui n’ont aucun autre souci que celui d’attirer le consommateur, c’est-à-dire nous, via ces clichés aussi récurrents que confortables. Et ce qui passe aux yeux de certains pour une tempête dans un verre d’eau peut aussi participer d’un certain besoin d’affirmation : dire "merde" aux mythes du Chinois roi du kung-fu, du Japonais obsédé par des écolières en socquettes, ou du jeune noir américain qui doit, pour s’en sortir, adopter l’attitude Menace II Society. La réponse viendra peut-être de l’Académie de Baltimore, où vient d’être créé un programme destiné à enseigner la programmation à des jeunes gens noirs et hispaniques. Leur but ? Eduquer ces futurs développeurs, leur permettre de raconter d’autres histoires, moins ethno-centrées autour d’une seule et même conception de la société, de faire entendre les voix de ces gens issus de milieux différents, et peut-être faire prendre conscience à l’industrie qu’il est temps de se retourner et de voir tous ceux qui sont laissés de côté par une locomotive lancée à pleine allure sur les rails de la rentabilité immédiate. La vache, c’est beau comme du Patrick Fiori.
 
Comme la blaxploitation à son époque, se pose donc une fois encore le problème de la frontière entre l’utilisation, "l’objectivation" d’un cliché et d’une caricature à des fins commerciales, et la pérennisation de ces stéréotypes, qui, au final, pourraient finir par représenter la réalité même lorsqu’ils sont utilisés de manière satirique ou parodique. Parfois dans les extrêmes : Redneck Rampage et ses culs-terreux texans, Postal 2 et ses islamistes-talibans en turban, Shadow Warrior, son héros-ninja et ses aphorismes très douteux qui ont fait à l’époque grincer des dents de la communauté asiatique. Ou comment on en revient à 3D Realms, dont le Tommy Hawk a décidément fait naître bien des questions dans mon petit crâne surchauffé. Autre exemple connu, GTA : Vice City, toujours eux, qui avait attisé l’ire de la communauté haïtienne en novembre 2003, certains de ses représentants appréciant plus que moyennement être dépeints comme des dealers de drogue en puissance, dont la mort rapportait au joueur, outre d’immenses satisfactions dénuées de tout préjudices raciaux (saleté de %¨@! de mission), un paquet d’argent et d’influence. A jouer avec le feu tout en se défendant d’avoir voulu attiser la polémique, Rockstar flirte avec le bon goût, mais s’en sort sans trop de casse, et un brin de censure plus tard (lire la news), tout est rentré dans l’ordre. Sauf que la censure, est-ce vraiment ce que nous cherchons ? Ne faudrait-il pas lui préférer un certain sens des responsabilités, qui éviterait d’en arriver à ces postures extrêmes, et forcément passionnées ? Vice City pose finalement à la communauté haïtienne les mêmes problèmes que la série Les Sopranos a pu le faire aux Italo-Américains : en jouant sur des stéréotypes, et quand bien même ni le jeu ni la série ne disent à un seul moment que ces populations sont telles que représentées fictivement, pourrait naître une image déformée, fausse, des communautés en question. Le problème est sans fin, et fait naître les craintes d’un politiquement correct absolu, voie extrême généralement empruntée quand toutes les médiations ont échoué et que la pression, le lobbying ou les menaces sont les derniers recours. Espérons donc une prise de conscience assez rapide que quelque chose est peut-être en train de se jouer, et que le public, même celui issu de "la majorité", a peut-être envie d’autre chose que de paternalisme post-colonialiste, de relectures historiques à sens unique, ou d’univers virtuels peuplés de clichés sur pattes. Après tout, incarner des trolls, des aliens, des morts-vivants ou des mutants venus d’autres planètes, cela ne devrait-il pas nous inculquer la tolérance et le respect d’autrui, quel que soit sa couleur de peau, son origine sociale, ou le nombre d’antennes qu’il a sur la tête ?
 

Ce qui est le plus dérangeant, peut-être, n’est pas tellement cet état de fait, mais qu’aucun des grands créateurs de jeux vidéo ne semble se poser le problème [ndharold: chez Quantic ils ont l’air d’y avoir pensé ;)]. Non pas en créant un jeu pour telle ou telle minorité, telle ou telle communauté, tel ou tel groupe de personnes : précisément en évitant ces erreurs du passé, un temps hélas bien actuel où les jeux ont été conçus à destination du public majoritaire, blanc, aisé, mâle, vingtenaire. Y aurait-il une absence de gens issus des minorités parmi les grands noms du métier ? C’est indéniable. Jason Hall, Justin Chin, Corrine Yu, Derek Smart sont quelques-unes des figures reconnues et publiques à être issues de ces communautés, mais eux non plus n’ont pas tenté, ou réussi, à inverser la donne. Plus prosaïquement, la question que l’on pourrait légitimement se poser est sans doute celle-ci : dans sa phase d’industrialisation à grande échelle, car il est passé plus rapidement que n’importe quel autre "art" moderne de sa phase expérimentale à sa phase commerciale, le jeu vidéo n’aurait-il pas oublié de se démocratiser, au lieu de s’adresser, que ce soit en termes de sexe ou d’ethnies, toujours au même public : celui avec un portefeuille. Avec, en sous-texte, l’idée qu’il ne deviendra un média fédérateur, et donc moins sujet aux débats réducteurs dont il est lui-même couramment victime, que quand il prendra lui-même conscience, à travers la représentation qu’il fait de notre société, de sa multi-ethnicité et de sa pluri-culturalité. En clair, et en moins pompeux, pour que le jeu vidéo cesse d’être la cible des attaques moralistes et rigoristes dont il est coutumier – le jeu vidéo tue, abrutit, ségrégue, isole, désocialise – peut-être est-il temps qu’il se montre un peu plus responsable, moins adolescent, moins tourné vers ces stéréotypes qu’il entretient pourtant avec une flamme qui n’a d’égale que la taille affriolante des bonnets des babes de l’E3 – ou comment essayer de passer pour un média adulte en recourant à des ficelles publicitaires dignes de calendriers pour camionneurs. Comme d’habitude, le débat est lancé, avec beaucoup de questions qui appellent peu de réponses : il ne s’agit pas en tout cas de vouloir faire du communautarisme, d’imposer des quotas, ou de militer pour une "discrimination positive" vidéoludique. Mais de faire un simple constat : le jeu vidéo ne sera pleinement un art, et surtout un art mature, que quand il représentera dignement, et sans tous les stéréotypes actuels, les populations et les communautés qui sont aussi, après tout, les destinataires d’un média censé s’adresser à tout le monde.
 
Is that clear ?
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Freak of the week

Moi je dis, vive le boulot. T’as plus besoin de rien, t’es vanné avec le cerveau qui bourdonne. Ca a l’air d’avoir plu mon petit mix. Allez les thunes venez à moi bordel. Je sens bon \o/
 
Je sais pas quoi lui dire. Purée je l’ai quitté comme ça, en lui faisant un baiser sur le front et en lui disant je t’aime sur la ligne 5. Comme ça a été dur, je me suis vraiment mis bille en tête de "réussir", que ça vaille la peine toutes ces larmes et le Master Plan (aka Elle&moi on the top of the world) qui prend l’eau. Là je sais pas ce qu’elle attend de moi et je sens poindre la détresse en elle par mail. J’ai envie de la prendre dans mes bras et de la rassurer mais comment maintenant ?.. J’ai déjà fait, j’ai déjà essayé. On a tenté, avec sincérité. Elle veut connaître mes sentiments pour elle, là aujourd’hui. Ben ils n’ont pas bougés de place en fait. Mais à quoi bon ?.. Son rire, son regard malicieux… J’ai l’impression de mener une barque et d’avoir une splendide sirène ensorcellante que je connais bien qui tente de m’extirper de mon voyage. "Moi jui ai dit viens, mais elle veut po" Elle attend que ça arrive. Moi pas et c’est non négociable… Mais je l’aime, first lady of my heart. Où est ce le si bon souvenir de l’amourpassion, l’amour sans limite ?.. Raaaah je veux pas répondre à cette question. Ca sent la passerelle moisie façon Indiana Jones.
 
"Maisma…-ïe love-, tu vas le faire ya pas de raisons ! Crois y merde !" My Love…Je penserais toujours à Toi en entendant ce mot…
 
"I should not care about you, honey. I do." Brand New Feeling, Roy Ayers (Virgin Ubiquity)