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Music

Humeur skatante

The Promise Ring, A Picture Postcard album The Horse Latitudes 1997

Musique complètement liée à une vidéo: Profile de Marc Johnson sur le vieux best of 411. Pur skater (élu skater de l’année 2007 tiens), pure part. 3 minutes 40 de glisse, de tricks (rah ces nollie heelflip back et ces half cabs). J’aime ce mélange de naïveté et d’amertume de cette chanson. La simplicité d’une activité qui permet juste de s’évader à travers un espace d’habitude bien morne (la rue) est parfaitement retranscrit avec cette carte postale imagée. Damn I’d like to ride.

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Me Myself&I

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Composing…

Juste pour dire qu’un p’tit solo de basse en une prise (certes un peu vieux, je vous dis pas comment aujourd’hui je fais mieux) est dispo sur mon stream et que si vous voulez un petit historique de la musique noire américaine des 80s en français, je vous conseille ce p’tit article qu’il est pas mal écrit. Avec un bon débat derrière.

Voilà.

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Me Myself&I

Systemik

L’analyse systémique donc.Tactac, Wikipédia:

"L’analyse systémique est un champ interdisciplinaire relatif à l’étude d’objets complexes réfractaires aux approches de compréhension classiques.

En particulier, dans certains cas, le schéma de causalité linéaire classique n’est pas opérant pour rendre compte du fonctionnement d’un ensemble, qu’il s’agisse d’un être vivant, d’un système électronique de régulation de température, ou autre.

Face à ce type de problème, il est nécessaire d’adopter :

  • une démarche globale, en s’attachant davantage aux échanges entre les parties du système qu’à l’analyse de chacune d’elles
  • en raisonnant par rapport à l’objectif du système (téléologie)
  • en établissant les états stables possibles du système"

Je m’arrête là, le détail n’est pas important. J’applique à un niveau subconscient ces trois points sur… Je sais pas, tout. L’harmonie globale, le but et la stabilité sont des valeurs très fortes chez moi.

La démarche globale par exemple. Dans un post précédent San1080 s’attache à l’analyse d’une partie (la beuh) du système "drogues" si je puis dire, alors que je m’attache à l’ensemble du système en ayant le raisonnement suivant: les adultes ont besoin de soupapes pour décompresser qui peuvent être très addictives mais peu importe, ils en ont besoin pas de sentiments, analyse. Légaliser une des soupapes les moins nocives (voir un peu bénéfique tout comme l’alcool) est raisonnable et applicable. Non ? Alors legalize.

Et pourtant je passe un peu pour un taré. Alors que je ne fais que réfléchir de façon systémique. Un peu raisonnement de base en fait. Mais ça marche plutôt pas mal. Je sais ça s’appelle le bon sens, mais aujourd’hui ces deux mots ne veulent rien dire. La métaphore dans un monde complexe n’a que peu de sens justement.

*merde encore une analyse glaciale* (grillée lors de la relecture)

Pourquoi je suis comme ça ? Parce que c’est la seule manière d’exister et d’être en paix avec des univers et des milieux totalement différents et inconnus, ce que j’ai toujours vécu, intrinsèquement presque, grâce à mon adoption. Ca pousse à la discrétion, au silence, à l’observation et à éviter de faire des conneries qui pourraient nuire au long terme.

Ce qui est bien avec l’AS c’est que ça élimine toute "la mauvaise subjectivité": pleins de fois réfléchir de cette manière m’a amené à me retrouver en total contradiction entre ce que je croyais voulais bon et ce que l’analyse froide et dure m’indiquait. J’ai toujours switché mon comportement une fois l’analyse faite. Je ne triche pas. Je ne me mens plus.

Ce qui rejoint ce que disais Jon dans mon post précédent: l’analyse des systèmes à tendance à créer de la vérité ou au moins de la consistance, c’est vrai pour les systèmes de jeux (l’analyse des systèmes de jeux, c’est jouer) c’est vrai pour le système social (l’analyse du système social, c’est vivre en société), etc… Ce qui donne envie de les parcourir dans tout les sens, avec grand plaisir.

Deux questions émergent avant que je ne lâche le clavier: pourquoi les gens intelligents que je cotoie ne raisonnent pas plus souvent de cette manière ? Et deuxième question plus perso: je me demande bien ce que je vais être dans dix ans.

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Audio&Games

Jonathan rocks, Gamespot sucks

Depuis la semaine dernière je suis sous le choc de la keynote de Jonathan Blow au MIGS de Montreal. Jonathan est game designer et programmeur indépendant sans aucun gros CV mais avec une philosophie et une vision du jeu qui fait frémir tant elle est… Consistante. En plus il ressemble grave à un pote. 

Jonathan a mis à disposition du public son speech ainsi que les slides qui vont avec et c’est obligatoire pour toute personne du gamedev.

Que dire… J’ai une hâte non dissimulée de jouer à son jeu qui sort l’année prochaine sur XBLA et PC. Il met le doigt sur ce qu’il nous manque. Déconstruit avec une facilité déconcertante deux blockbusters WoW et Bioshock. En tout bien tout honneur.

Le lien avec l’affaire Gamespot, c’est qu’en écoutant Jonathan, en tant qu’acteur du milieu je me dis qu’on balbutie encore. Grave. Et pourtant on a des dizaines de site traitant de l’actualité des jeux, des centaines de journalistes qui parlent, écrivent et sont payés à examiner une industrie qui marche encore à quatre pattes.

Il y a comme un truc qui n’est pas logique. Trop d’attention sur le bébé. Trop de monde qui regarde l’industrie et pas assez qui essaie de la faire grandir.

Steven Poole un journaliste-compositeur (pourquoi pas ? j’ai connu un coiffeur- astronaute une fois) avait écrit un bouquin sur l’histoire du jeu, Trigger Happy désormais dispo en pdf gratuitement. On se rend compte qu’on a pas évoluer d’un iota en 30 ans. Que le terme jeu vidéo est toujours utilisé alors qu’il ne veut plus rien dire et est réducteur au possible (what’s wrong with digital games or simply games?).

Mais ce qui me terrifie et me surexcite en même temps, c’est quand Jonathan écrit ce genre de choses:

"Systems are biased toward producing truth

(or at least consistency)."

Les systèmes de jeux ont tendance à produire de la vérité ou au moins de la consistance dans le raisonnement. Nomdedieu c’est vrai.

Je me rends compte que j’utilise le raisonnement systémique partout (en tout cas au maximum) dans ma vie. La suite dans un post perso tout à l’heure. 

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Me Myself&I

Comment les US nous ont baisés

J’étais en train de fouiller un peu la législation des drogues et je me suis rendu compte de choses que je ne savais pas et il faut que j’en parle.

Je suis plus que décidé à ne plus me cacher, à parler, et à régler le problème. La science me donne toutes les raisons de le faire, je ne veux plus me planquer et franchement, faites pareil sinon on s’en sortira jamais.

Alors qu’est ce que j’ai découvert ? Ben que l’illégalité du cannabis est directement imputable aux US. Pire, toute la galère qu’on subit en tant que consommateurs est née d’une seule et même personne ou presque, ainsi que de son acharnement envers le cannabis:


Meet the AssHole Number One, Harry J. Anslinger.

Le rapport avec la France ? la convention unique sur les stupéfiants de 1961, dans laquelle le cannabis fait parti des substances interdites, provient directement du Marijuana Tax Act américain de 1937. Cette loi qui va rendre le chanvre interdit a été présentée et poussée par cet homme ci dessus, qui ne manquera pas de mentir éhontement pour faire passer sa loi de merde. Avec une belle couche de racisme. Ci joint quelques extraits croustillants:

The following are excerpts of Mr. Anslinger’s testimony before a Senate hearing on marijuana in 1937:

"There are 100,000 total marijuana smokers in the US, and most are Negroes, Hispanics, Filipinos, and entertainers. Their Satanic music, jazz, and swing, result from marijuana use. This marijuana causes white women to seek sexual relations with Negroes, entertainers, and any others."

"…the primary reason to outlaw marijuana is its effect on the degenerate races."

"Marijuana is an addictive drug which produces in its users insanity, criminality, and death."

"You smoke a joint and you’re likely to kill your brother."

"Marijuana is the most violence-causing drug in the history of mankind."

C’est INSANE. Mais l’amérique blanche condamnée à payer de lourdes amendes (2000$) et à passer cinq ans en taule si pris en train de fumer ne s’opposera pas à cette loi. Il ne faut pas oublier la période pré WW II, la fin de la prohibition sur l’alcool. Même si la MaryJane était connue pour être à peu près inoffensive socialement, les gens devaient passer leur temps à être bourré (fin de la prohibition, 1933) pour laisser passer un truc pareil. Les communautés noires et latines qui ne s’arrêteront pas de fumer prendront chères durant les décennies suivantes. Oui, ils remplissent les prisons américaines et oui, c’est souvent pour possession de weed… Socialement ça ne dérange aucunement l’Amérique blanche au pouvoir et j’ai comme l’impression qu’on pourrait faire le parallèle avec la France blanche d’aujourd’hui et son pinard…

Le pire avec cette convention unique sur les stupéfiants de 1961, c’est que le cannabis est considéré comme une des trois principales substances avec l’opium et la cocaïne. C’est à dire que toutes les drogues de synthèse ne rentrent pas dans la convention: barbituriques, tranquilisants, amphétamines, par j’imagine gros lobbying de l’industrie pharmaceutique ne font pas partis de la convention alors que je suis à peu près certain qu’ils pourrissent le tissus social plus que la beuh. C’est même clair.

 

Attendez c’est pas fini. Ca c’est pour le côté psychotrope de la plante. Mais pour le chanvre industriel ? Même combat. Combo Pression économique + Lois.

Le chanvre est utilisé depuis toujours (néolitique). Le chanvre est devenu mal vu le jour où les US et l’Angleterre, en pleins booms économiques avec la révolution industrielle, produisaient et créaient leur richesse sur l’exploitation du coton puis sur les fibres synthétiques. Le chanvre étant un concurrent plus que sérieux:

  • Cycle de production court, sans besoin particulier comparé au coton.
  • Exige des apports nutritifs pour bien pousser, mais moins que le maïs par exemple.
  • Aucun besoin de pesticide, la plante est une guerrière sans ennemis
  • Produit sur la même terre jusqu’à 250% plus de fibres que le coton et jusqu’à 600% de plus que le lin.
  • La fibre produite est extrèmement résistante (utilisation pour les vêtements de l’armée).

Vous imaginez les répercutions pour l’Empire Anglo Saxon qui se faisait des couilles en or avec l’Inde ou les US qui faisait pareil avec le commerce (et l’esclavage) de leurs champs de coton ? La fibre synthétique et en coton ne résiste pas beaucoup, alors les gens se rachètent des fringues ! Alors que les vêtements en chanvre sont apparemment, assez inusables:

"I have always known, intectually, that hemp was suppossed to make great clothing & it has a million & one other uses as well. But, it wasn’t until I put my hands on these nearly 200 YEAR OLD pieces of fabric that I realized why industry would want to fight this plant. It lasts, if not forever, then for a couple of life-times or more. How on earth would they be able to generate profit, if we weren’t wearing holes in our Chinese factory made clothing every two weeks?"

Pour en revenir à notre cher pays, saviez-vous que la France est le premier producteur de chanvre industriel d’Europe (50 000t par an, soit la moitié de la prod EU) deuxième producteur mondial derrière la Chine ? Que la France possède la plus grande variété au monde de semences ? Que Chennevières sur Marne ou la Cannebière sont des mots issus de l’ancienne culture du chanvre, très développée avant la pression gouvernementale et industrielle, et pour preuve (voir Anecdote):

"Aux États-Unis, l’industriel Dupont de Nemours, inventeur du nylon, fut l’un des principaux acteurs du lobbying anti-chanvre, qui déboucha en 1937 sur le Marihuana Tax Act, aux côtés des magnats de l’industrie papetière (qui détenaient une partie de la presse et des forêts). Harry J. Anslinger, commissaire du bureau de lutte contre les narcotiques de 1930 à 1962, promoteur de cette loi qui rendit la culture du chanvre impossible économiquement, était le neveu du banquier Andrew Mellon, l’un des principaux financiers de DuPont de Nemours."

A GERBER PUTAIN. Me dire que cette lutte de tout les jours presque pour obtenir de la bonne herbe est le fait de dés pipés il y a 70 ans… IL FAUT QUE CA CHANGE.

 
España, yo te Quiero mucho. Mais mucho quoi.