Category: Me Myself&I

Un bon petit documentaire (55mn) qui résume bien l’histoire de la plante à travers les âges. Qu’est ce qui rend l’occident si parano sur cette plante à l’heure actuelle ? Pourquoi accepter le mâle (qui produit les fibres) et pas la femelle (qui fleurit et se fume) ? Pourquoi la science n’a t’elle pas prise sur la société avec 4 millions de fumeurs estimés en France ? L’Inde, où le canna est intégré à une société dépassant le milliard d’individu(e)s ? Pourquoi est ce qu’on balbutie la réalité du cana et qu’on en fait des affaires personnelles ? De lutte pour un monde meilleur, quand de ce point de vue bien d’autres choses passent en premier ?

Alors j’en ai parlé à mes parents, j’ai tout raconté. Ayant lu quelques milliers de pages sur le sujet depuis 2005 et les émeutes, début d’une période dramatique pour mes poumons, je me sentais en confiance. Malgré tout pour ceux qui les connaisse, j’ai eu des couilles ouais. Bien sur ils sont le pur produit de la propagande américaine des 40s.

Ils l’ont bien pris. Ils comprennent, avec du mal certes mais mon raisonnement et mes sources sont tirées à quatre épingles alors… Mais ils ne veulent pas m’aider à m’auto-produire et là, c’est le drame. Absolument personne -gros fumeur ou pas- n’a voulu s’y mettre avec moi, parce que "et si"… On est vraiment pas un peuple sévèrement burné (ou sévèrement vulvé). Impossible d’avoir de vrai support sur cette question d’autoprod, j’hallucine. Quand je vois une manif pour ne pas avoir à travailler autant que ceux du privé une poignée d’année pendant que la répression crée des problèmes de santé publique sérieux, couplée à l’abandon de l’autorité parentale qui pousse les jeunes -les vrais, ceux de moins de 18 ans- à ne pas être prudents et à abuser du produit… Ca me déprime. Ce silence de beaucoup d’entre vous me déprime. Et ma tante qui repart en chimio…

Je ne peux pas chez moi, je vais pas tenir une floraison sans me faire balancer aux flics. Avec une densité de population supérieure à Paris et une belle peau mate, c’est vraiment pas le bon endroit ni la bonne couverture.

Je me retrouve avec ma génération qui fume abondamment mais qui flippe de l’Etat -à l’heure d’internet ???-, la génération du dessus qui se chie d’accepter cette plante une fois pour toutes pour des raisons irrationnelles et la génération du dessous, qui fume abondamment mais qui ne devrait pas car elle a tout le temps devant elle pour le faire plus tard.

Si nous, on se bouge le cul. Et seulement si.

Vous pourriez penser qu’à chaque fois que j’en parle, c’est qu’il y a pénurie. Que nenni. J’ai même en ce moment par miracle, de la bonne weed. Verte, propre, qui pue, qui colle et qui vient sans doute d’un mec qui produit (en France seule 10% de l’herbe vendue est locale. Aux UKs c’est 60%). Je respire mieux, je me suis débouché une narine, ça faisait des mois qu’elle était constipée (et ça joue sur l’audition, bref), la respiration to the max est revenue j’ai immédiatement eu envie de faire du sport, quelques sessions de vélo le soir, le sourire, l’appétit, le groove.

Je ne demande rien de plus punaise de nom de dieu de putain de merde.

Pas évident ces derniers temps. Le boulot toujours lui. Hier c’était enregistrement de voix (à Bastille trop marrant la grève, des sound systems tout les 20m, des frites et des gens qui dansent) créa le matin, aujourd’hui intégration et debug… Un des projets devient lourd niveau contenu audio et les builds (la moulinette qui transforme mes fichiers wavs en fichiers_pour_le_programmeur) deviennent long. Faut faire gaffe.

A part ça ce week-end switch de config audio, réparer mon tiroir de clavier musique, ça va me prendre les deux jours en entier. Mais c’est pour le meilleur et puis bon, c’est tout les trois ans ça va. Rha ça me fait sueeeeer.

Ce soir on m’a applaudit, alors que je jouais fenêtre ouverte. J’ai des lolitas par packs de quatre tout les jours assises sous mes yeux, c’est mignon. Ou des papas qui promènent leurs enfants et qui auraient voulu être bassiste aussi. Vu la configuration je peux faire un concert de chez moi, au balcon royal au bar.

C’est que je suis un peu artiste tout de même, je dois pouvoir faire mon numéro !

…

Ce n’est pas Vista. Non non, c’est un OS avec des défauts certes mais beaucoup de qualité, à peu près au même titre qu’XP vs 2K (les DRMs ce n’est pas une idée de Microsoft en particulier, c’est l’idée des majors et une condition à l’ouverture de leur catalogue; oui iTunes est bien pire et tout le monde dit bravo, achetez-vous un cerveau). De toute façon MS était niqué d’avance: soit ils changeaient drastiquement les bases de leur OS (et par exemple pour l’audio, ça a été fait de A à Z pour le meilleur) et foutaient un beau bordel (les constructeurs de cartes audios sont des feignasses, de Creative à M Audio) soient ils ne changeaient rien et risquaient de voir les gens penser que c’était mieux avant, ce qui est le cas (ouin je veux mon XP !).

La grosse erreur de Microsoft est de ne pas avoir compris que l’équipement informatique atteignait un palier (en utilisation) et de ne pas avoir vu se profiler tout ce marché des ultraportables pas chers. Enfin pas chers c’est vite dit:

I mean. Seriously. WTF?

En tout cas des machines aux performances limitées sur lesquelles un Vista bien lourd ne tient évidemment pas (incroyable qu’HP ai essayé; z’êtes cons ou quoi ?), pour lequel XP n’a pas été conçu (ce XP censé mourir d’ailleurs), en voilà une colle pour le leader des systèmes d’exploitation. Pire, ces petites machines se vendent comme des gâteaux tout chauds. MS fait tout pour refourguer du XP à tout les constructeurs, mais la lutte est difficile vu la gratuité des distributions Linux, de plus en plus en plus convaincantes.

Et c’est là que quand Billou annonce Windows 7 pour dans pas longtemps, un Windows ultra modulaire, ça ne m’étonne guère car c’est plausible si chez MS ils ne veulent pas que les gens s’habituent à Ubuntu ou à un hackintosh (ça marche super bien, j’a pu le constater), si sexy aujourd’hui. Et ce n’est que le début.

Chez MS ils ont des bases pour faire des applis et des os modulaires rapidement: .NET 2.0. Depuis ce framework c’est quand même un peu la fête du slip pour développer rapidement et des applis comme SmartFTP Paint.net ou Dark Room montrent le chemin vers la neat attitude, le polishing et la facilité de créer des applis. Et ça tourne partout surtout. Le .NET 3.5 fait plier mes petits celeron M. Enfin le ventilo se met à tourner quoi.

Mais tout cela n’est que surface car effectivement la tendance de fond est que les gens ont ce qu’il faut, déjà, avec la stabilité des OS dispos aujourd’hui. Les features genre Compiz Exposé ou Aero, c’est de la branlette geekienne qui ne font rien niveau productivité à part déconnecter l’attention. La différence entre les OS c’est comme avec les consoles: c’est les applis qui font absolument toute la différence. MS le sait et c’est bien parce que la concurrence s’active qu’ils ouvrent le .NET et encouragent son déploiement via Mono.

De ce point de vue MS reste ultra dynamique et attentif, très: c’est parce qu’ils ont entendus les plaintes des développeurs que Silverlight est bien capable de supplanter Flash, car beaucoup mieux conçu pour les barbus. Popfly, le site qui permet de créer des trucs dont des jeux et propulsé par cette techno, promet de la programmation au commun des mortels. Et donc beaucoup d’applis dont peut-être des trucs incontournables. Yapluka.

Bref cette tendance (développement rapide, plateforme abordable, vente rapide) dessine un avenir plutôt radieux à la monétisation grandissante de services internets et de softs vendus sur le web.

Et ça, ça me concerne :)

A propos du cannabis, de la France, de ses consommateurs, de ses trois pauvres détracteurs, de ses cultivateurs, de son business mégaflorissant en installation pour faire du grow, de ses clopeurs, de ses revendeurs. Je voulais vous dire,

 Vous puez tous lààà.

C’est à vendre en face ? Parce que c’est une des plus pourrie mais ça m’irait déjà… 

Il aura suffit que je râle inutilement pour que cet enfoiré de soleil revienne nous faire l’amour à tous et toutes les désespérés de la RP. Impeccable. La semaine dernière vélo pendant quelques heures et pas si loin de Paris, à St Maur… Sur cette image j’avais un silence merveilleux, juste le bruit de la nature, une voiture tout les quarts d’heure… C’est pour ça que j’ai du mal à blamer la ville qui fait barrage pour une extension de transports en commun dans cette zone. Parce que le bois de Vincennes avec un temps pareil c’est juste pas possible, il faut zigzaguer tout ces abrutis de conducteurs de voitures qui suent et se battre pour se dégotter un emplacement pas trop naze dans l’herbe. Et bien sur tu dis au revoir au calme avec des groupes de dix autour de toi qui s’amusent à se faire remarquer plus fort que les autres, merci beaucoup.

En tout cas c’est dans ces ballades que je coupe mon cerveau calculateur (CPU1 idle…done) et que je laisse le cerveau droit absorber toute la beauté des lignes d’horizons des immeubles, des couleurs des fleurs, des mouvements des gens, des sons ou de leur absence, des odeurs de vigne vierge et de barbecue… Je ne réfléchis plus du tout, je goûte et apprécie. Pas très social comme comportement mais que c’est bon…

Ce qui me fait immanquablement repenser à cette conférence du TED (Technology, Entertainment, Design trois points-clés chez moi huhu) de Jill Bolte Taylor, neurobiologiste qui un jour fit une attaque et en profita pour analyser son cerveau et ses capacités tomber (piqué sur le blog de God of War man, David Jaffe; comme quoi).

Son speech de 18 minutes est peut-être le speech le plus fort que j’ai jamais vu, non seulement dans sa perfection (attention c’est ultra dense, elle parle vraiment pendant 18 minutes non stop) mais aussi dans son sens. Ca m’en brouille les yeux tiens. Je les vois bien mes deux cerveaux, le serial d’un côté et le parallel de l’autre et j’ose pas trop analyser leur relation parce que ça me rapproche de la folie un peu.

Use both. But when?

Roujin Z (1991). L’histoire d’un lit automatisé designé pour les personnes âgées et qui comme l’image l’indique, part en sucette. Très chouette manga. Et zik funky.

Presque vingt ans plus tard en tout cas le problème reste entier. La mobilité et la dépendance des personnes âgées. Je vois ma grand-mère qui met désormais quasi une demi-heure pour bouger de deux pièces avec sa pétrolette et qui s’oublie et fait caca sous elle. Elle n’a aucun problème physique particulier, juste le ciboulot qui végète et un corps tellement ramolli par des années à ne faire aucune activité physique en dehors de la cuisine qu’elle ne lui fait même plus confiance.

Alors où on en est niveau aide robotique à la personne ? Ca avance grave:

Décidemment les intellectuels japonais sont funky (et la zik aussi). Bref, l’association machine-homme est une voie d’avenir car l’intelligence artificielle complexe est pour ainsi dire, quasi impossible à créer: il est plus facile de contrôler soi même une aide robotique plutôt que d’avoir une aide robotique qui soit capable de tout comprendre et interpréter nos faits et gestes.

On a besoin de ça, pour nos personnes âgées qui se multiplient comme des petits pains, pour l’allongement de la durée de vie des métiers pénibles.

Je sais pas si on a de la recherche à ce niveau en Europe mais j’espère en tout cas qu’elle ne ressemble pas à la version américaine du concept mecha-cyborg-exosquelette:

C’est bien de faire de belles armures hollywoodiennes mais n’oubliez pas de faire dans l’utile non plus…

Après ce joli petit week-end ensoleillé, je continue sur ma lancée: la qualité de vie.

J’ai pas mal de potes qui bougent de la région parisienne. Pas juste un projet, vraiment. Lyon et le Sud sont les destinations favorites. Je pense que quand on a tout le temps grandit en RP, partir fait sacrément du bien. Moi non plus je ne peux pas encore.  Mais on vit mal les uns sur les autres à beaucoup, on devient con on emmerde le voisin et j’avoue que je commence à fatiguer. Je me souviens encore de ce concert de Meshell un non-respect à tout les niveaux de la soirée, j’en suis encore écoeuré. Le parc sous mes fenêtres est déjà tout dégueulasse de déchets. C’est pas sain, ni perso ni collectivement parlant tout ça.

Ca non plus d’ailleurs…

En fait il faudrait un redéploiement sur le territoire. On a plus besoin de se coller à tant, ça pète les plombs à droite à gauche alors que si on avait tous une petite indépendance, une maison ça arriverait beaucoup moins souvent. On est pleins à pouvoir bosser en télétravail. Ca divise largement le besoin de transport. Quand c’est tout bouché sur Paris et qu’on met deux heures pour rentrer alors que deux heures de train t’emmènent loin… Ca fait réfléchir.

Je rêve de ça, de l’isolation de fou, du triple vitrage des panneaux solaires (magnez vous les mecs !!) et moi dans un intérieur à vingt degrés l’hiver, sans forcer, sans pourrir la planète. Vite vite. Nan parce que là je fais des gosses direct.

Aujourd’hui fut une belle journée. J’ai avancé dans le debugging de my new pc (emmerdes de pas bonne version de bios FTL), j’ai discuté et fais quelques steps de code en .NET sur une audio lib au super nom qui va bien (BASS). J’ai smoké de la bonne ganja comme ça faisait je sais même plus combien de temps que bref c’était bon comme bonbon.

C’est en remontant mon manteau jusqu’au cou, en baissant la tête pour affronter la pluie et me servir de mon chapeau comme bouclier que je me suis dit qu’il y avait un truc qui merdait en ce 1er Mai.

Ce temps de chie.

J’ai un petit récapitulatif perso depuis que je vis seul:

-2003: Eté de ouf, un peu trop même vu le nombre de mort. 3 mois de soleil qui pète.

-2004: Eté chaud mais par moment hyper lourd. Gros orages (sur la route pour la Suisse j’en ai vu comme jamais j’en avais vu).

-2005: Orages carrément violents. Soleil mais pas très longtemps.

-2006: Eté grave pourri, pluie tout le mois d’aout que j’étais content d’être au Maroc.

-2007: Ya eu un été ? En juillet je buvais du thé chaud l’aprem en bossant et le parc floral en aout, même habillé de la tête aux pieds ça caillait…

Et c’est là que le truc horrible te frappe derrière la tête: ça, c’est Paris. Ailleurs, même si globalement c’est le même mouvement, c’est quand même pas à ce point. Cette satanée côté d’Azur… La Corse…

Du coup la semaine dernière, quand on s’est tapé non pas un, ni deux, mais TROIS jours ensoleillés d’affilé (BloodyhellImgonnacum), toute la banlieue et Paris étaient en ébullition. Avec le regard des gens qui te dit "mec je sais pas trop pourquoi mais je revis !!". Moi je sais; lumière, chaleur et hop en bon petit mammifère tu te sens bien.

Et ça m’arrive que trop mais vraiment trop peu ces derniers temps. Rien que mes mains de bassistes et tout mes tendons hurlent "mais donne nous du soleil ffs!"

Vous qui vivez la nuit, vous à la peau couleur néon ou tube cathodique avec bouche pâteuse à 16h je vous envie des fois.

Reviens enfoiré !!

C’est donc ma mère qui s’est occupée de moi en ce début de semaine spasmodico-abdominal. C’est peut-être rien pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup

Une, deux, trois… Peut-être quatre quand je suis resté coincé un an à la maternité et que je plaisais bien à une infirmère. Ca fait beaucoup de mamans. C’est avec la dernière que ça a été le plus difficile. Normal de 6 ans à now, ça fait long. Mais c’est surtout que depuis l’adolescence, c’était une non-relation. Qui s’est envenimée, bizarrement. En début de vingtaine j’ai failli commettre l’irréparable et lui mettre un coup de toutes mes forces. J’ai respiré. J’ai bien fait.

Pas tendre avec moi, jamais, pas d’encouragements, jamais, une espèce de "je te fais la gueule" constant, et surtout cette horrible sensation d’injustice vu que je faisais plus pour l’aider à la maison que tout mes potes et copines réunies. Et que je recevais pas le quart de ce qu’un seul d’entre eux recevait d’amour et de tendresse maternelle (on courre pas après ado mais merde, quand même quoi). Non on ne s’embrassait pas.

Ce fut mon principal moteur pour me sauver de chez mes parents, merci le coup de main de papa et le petit chantage que je lui ai fait. Mais j’avais pris peur de faire vraiment des trucs irréparrables par la suite.

Time’s flying…

Mais j’ai jamais perdu de tête qu’elle m’a toujours impressionnée et qu’elle m’a toujours stimulée dans sa façon strictement indépendante de gérer les situations. Homme ou pas, elle compense en prévoyant. Un côté dynamique "je m’en fous vazy enchaine" derrière sa rigueur et son autorité. Ca me fascinais et me fascine toujours, comme je suis comme ça (à l’inverse ?) fatalement on allait bien s’entendre. One day. Je n’avais pas le droit de tuer ce lien au nom de l’ego. Je n’ai pas beaucoup de liens, je les capitalise sur ce qu’ils sont réellement…

8 ans de game audio design plus tard, au gré de mes aventures que je leur raconte je crois qu’elle a mieux compris ce que j’étais, ce que je voulais. Et je crois que durant cette période mon intégrité et mon courage d’aller toujours vers la même chose l’ont impressionné. Et puis je me suis occupé (un peu) de ses parents, c’est pas rien.

Bien sur l’âge, ma petite soeur (avec qui elle a fusionnée) l’ont détendue mais j’ai vraiment eu aussi le courage d’aller vers elle, de m’ouvrir et de ne pas créer de situation de fight. J’ai vraiment la sensation de l’avoir gagnée à la force du poignet durant ces dernières années. Et j’en suis heureux.

Maintenant je vais la voir monter à cheval et elle m’envoit des sms marrants. Bon, elle ne me demande pas de lui graver un skeud ou que je lui montre mes skills mais ça viendra peut-être…

En tout cas mardi j’avais l’impression d’avoir perdu 20 ans: allongé avec le coucher de soleil à travers les stores et ma mère assise à mes côtés. Une main sur mon genoux. Pfiiuuu.

Si je vous raconte ça c’est pas pour faire dans le voyeurisme sentimental, juste partager un point de vue assez rare.

Je crois qu’on a jamais vraiment tout dans ce monde. Que ça ne vous empêche pas d’aller le chercher…