Album Jazz de Meshell. tout de suite on sent sa patte magique dès les premières secondes de Mu-Min, avec un beat puissant, des claviers spatiaux et une basse limite dub comme sur son dernier album. On enchaine sur Al-Falaq 113 avec toujours cette batterie au fond du temps. La Go-Go is there. Je l’écoute au fur et à mesure que j’écris. Ca me fait tellement penser à son expérience sur Cookie sur certains morceaux, sauf que là c’est un album entier dans le genre. Toujours sur le même titre, il ya des petits sons de l’espace qui se balladent en fond sonore, pendant que les cuivres jaillissent, que la guitare hurle. On passe à Aquarium, avec une intro digne de Goldy. Sons floutés, basse aquatique, Lalah qui chante par dessus et qui rappelle par moment, Björk. Instrumental jungliste, beat complexe… Un album de Jazz résolument ancré dans le 21ème siècle, même si les grappes de saxo si caractéristique de Coltrane et d’une certaine époque sont toujours là…Papillon commence avec du steel drum doux… Puis vient la basse de Meshell et les claviers d’ambiance puis les cuivres… C’est superbe. C’est doux, tout en étant tendu. L’impression que tout peut basculer en deux secondes vers un grand fracas. Mais non. Solo de basse de Matthew Garrison à la moitié du morceau, avec ces petites étoiles qui brillent en fond sonore et solo de chocolate starship keys.
Vient le morceau Dance Of The Infidel. Mille feuille de claviers sur le thème, sons éthérés presque pour les chorus… Grande dynamique. The Chosen, guitare acoustique et premiers balais sur la batterie. Grands espaces, sensation de liberté et de pureté infini.
On reprend un groove plus roots sur Luqman. Petites percussions disséminées à droite à gauche, rythme enlevé, à n’en point douter l’âme de Fela et de Miles sont là. On finis sur Heaven, somptueux blues de 6mn. Comparé au début, très hi tech, cette fin sonne 60s. Voix, piano, balais de batterie, basse. La classe absolue.
Vivement le prochain. Photo from a fan site.