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Les consoles: attrait et faiblesses

N, the Ninja game est un petit jeu indépendant ayant fait sensation il y a peu en gagnant un prix lors d’une compétition.

Peu après il est annonçé sur le XBLA.

Il est désormais annonçé pour DS et PSP.

Microsoft est en train de faire migrer un paquet de créateurs de jeux PC (Dark Messiah annonçé récemment, plus pas mal d’autres "exclus")  vers sa console: alors que les développeurs gueulent que les coûts sont trop chers, dès qu’on leur tend la main pour en faire ils se jettent dessus comme des affamés. A n’y rien comprendre.

Qu’est ce qui fait courir les créateurs de jeu vers des systèmes fermés aujourd’hui, en plein boom de la distribution numérique et du milliard de PC connecté ?

Raph se pose la question et y répond succintement. Un commentaire ajoute qu’il mourrait d’envie d’avoir ce jeu sur un système portable.

Il n’y a pas encore d’équivalent du PC en portable c’est vrai. Je peux comprendre pour les plateformes portable (bien que côté développeur, ce soit toujours la même merde).

Mais les consoles de salon, je vois pas trop. Le XBLA permettrait une meilleure visibilité qu’une page web perdue sur internet ? Je n’en suis pas si sur… Il y a beaucoup de release, beaucoup de monde sur la corde à linge et par exemple, Mad Tracks vient de sortir ! Ca fait une bonne année d’attente et je serais curieux de savoir si les ventes dépasseront celles cumulées de la vente online "traditionnelle".

Non je pense à une raison essentielle, assez idiote: faire un jeu, avoir son jeu tourner sur une console de jeu, c’est un aboutissement, un rêve d’enfant pour un développeur.

Même si ça l’oblige à beaucoup de sacrifices et à quasiment perdre toute main sur le produit final. L’affectif devrait être contenu à ce niveau. Alors que justement notre art est jeune, complexe et difficile, il devrait être important que l’on soit capable de maintenir nos visions, de nous améliorer rapidement plutôt que de contenter les shareholders pour le Q4 ou de céder aux "grands patrons" qui nous invite à faire ce qu’on rêve de faire depuis qu’on est gosse.

Bien sur qu’être indépendant est difficile mais je suis surpris par le nombre de développeurs expérimentés qui préfèrent -encore- se cramer la vie pour un système biaisé et moisi plutôt qu’essayer de construire autre chose, sachant qu’on a tout ce qu’il faut pour le faire: les idées, les outils, les canaux de distrib’.

L’industrie est complètement schizo. Je pense à Peter Molyneux déclarant le système actuel de financement obsolète pour les studios indépendants, lui qui a vendu le sien à Microsoft. Lui le vétéran, le type aux idées folles qui fait son toutou auprès d’un "jeune" constructeur de consoles…

L’industrie est aussi quelquepart, stupide. Geometry Wars, le jeu qui a fait tourner pas mal de têtes à l’idée de faire autant de blé avec un petit truc rapide. J’imagine même pas le nombre de clones qu’a reçu MS… Copycat mentality, mmmh ? Le premier truc auquel j’ai pensé en voyant ce jeu c’est "comment faire autre chose avec autant de succès ?" mais je dois être bizarre.

Nintendo a été classé premier constructeur de console, premier constructeur de consoles portables, premier éditeur et premier développeur tout en même temps il y a peu. Je sens qu’ils vont redevenir imbus d’eux même chez Big N.

Bref, comment un développeur third party peut-il espérer faire quoi que ce soit dans un cadre comme celui là ?..

Prochain post: comment faire des jeux PCs SEXY AS SHIT.

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Music

Humeur

Switch, Fallin’ album "Switch II" 1979 

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Me Myself&I

Errance

Je me sens seul. Pas dans la vie, même si je suis rarement accompagné ou en bande serrée. Non seul et je crois réaliser que ce sera à jamais, dans mon ressenti.

J’ai bien du mal à le partager. J’ai essayé un peu ce week-end avec les parents mais rien n’y fait.

Les amis et les potes me parleront d’autre chose ce qui me focalisera ailleurs, mais je serais toujours morose…

Je pense à eux, je pense à elles. A elle.

J’espère des jours meilleurs, tiens bon ma belle.

Et toutes ces barrières invisibles censées rendre la vie plus crédible, ça me fait bien pleurer. Ou marrer. Ou pleurer. Ou… Je ne sais.

I feel I face something that nobody have ever faced before. No map, no gps, I much prefer going deep down my rss, feeds, avoiding all the needs I would whine about.

But hell, I need a hug in "huge" size. I’ll take the second, too.

Oh wait, I’m alone. With the moonrise.

Boo.

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Audio&Games

Il est fort ce Raph

Polish like crazy.

Iterate.

Focus on fun.

Raph Koster in Theory of fun.

Blizzard applique à la perfection ces trois phrases qui caractérisent la production des meilleurs jeux de la planète. Starcraft 2, quelle surprise ! Il n’y en a pas et pourtant…

Le degré de finition chez Blizzard est hallucinant et pire, ne s’épuise pas. Des cut scene à faire pleurer Hollywood, un jeu fluide, classe, fourmillant de détails, une vidéo de présentation aux petits oignons (le GG de fin c’est le polishlike crazyfocusonfun Combo), même le site est rapide, clair et bien foutu (cliquer sur les images pour passer aux autres). Et le jeu ne nécessitera pas -on peut quasiment l’affirmer- de bécane de bâtard.

 
Un p’ti artwork pour manger de la bande passante, hop

C’est simple, ça me donne envie d’y jouer alors que je suis super pas calé en rts (j’ai toujours eu trop peur que la strat’ m’obsède). Supreme Commander est là je sais, mais SC2 ça a juste l’air plus… Fun.

Cette démo et ces premières vidéos de gameplay donnent l’impression, comparées aux versions Beta d’autres jeux que Starcraft 2 est fini. Il ne sortira pas avant 2008.

Quand je vois que certains essaient de copier le succès de WoW en créant des MMOs heroic fantasy… Vous avez d’ore et déjà perdu… La force de Blizzard ne se situe pas dans des IPs, ni dans des gameplays, mais dans cette faculté à appliquer globalement ET dans le détail  ces trois putain de phrases à peu près à tout les niveaux de leurs agissements.

Génial. Go Blibli. Et rappelez-vous amis développeurs:

 

Polish like crazy.

Iterate.

Focus on fun.

*I can hear you say*

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Music

Chuuut…

 
Fais pousser des fleurs dans le ciment des villes et dans vos coeurs.

Ce soir, Elysée montmartre. Dediou.

Ce groupe a une aura particulière pour ma part, car en dehors des souvenirs énormes que me procure l’écoute de certains albums (Positivity, Inside Life, Jazz Funk, 100° and rising, Tribes), c’est un groupe de musiciens qui m’a donné envie d’être meilleur, d’approfondir ce que sont "les arrangements" et de me laisser aller au groove, sans saturation ni violence.

Une de mes premières joie sur le net a été de trouver leur site et de tripper sur les photos de live, d’enregistrements et de voir que je peux écrire à Bluey, guitariste et leader de la formation.

Ce soir je les verrais pour la première fois en vrai. Miam.

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Me Myself&I

Zeroes

 
Pssst

La saison 1 d’Heroes s’arrête sur ce plan, après j’ai arrêté d’avoir le coeur qui bat. Déjà que le coup de "j’apprends à devenir un badass avec papa en deux heures" c’était moche, mais là réussir à planter et à soi-disant tuer celui qui vient d’arrêter un chargeur complet de flingue à mains nues, SERIEUX QUOI. C’était pas possible de le faire apparaître juste devant au moins ?..

Le deuxième truc énervant…


Hey Donatello, passe moi un bout de Calzone!

PERSONNE ne s’occupe du type ultra puissant que tout le monde recherche et cherche à buter depuis x épisodes. Bien sur. Normal. Boulets.

C’est vraiment… Je suis vexé parce que sinon j’aime beaucoup et la fin de cette saison donne quand même carrément envie pour la deuxième mais ce genre d’inepties liées à des décisions j’imagine bien réelles (genre Sylar est aimé, on va  prolonger son contrat hein), c’est abusé.

Ceci dit ça fait toujours une drogue en moins à gérer…

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Audio&Games

Le cas Valve

Valve Software. L’exemple. Indépendants, créateurs de jeux solos avec des histoires ou sans (Gary’s mod) comme de jeux multi joueurs, utilisant l’UGC (User Generated Content), ou pas.

Team Fortress 2, l’arlésienne, la blague qu’était devenu ce titre à l’instar de Duke Nukem Forever a été balayé en une poignée de secondes de trailer montrant que chez Valve, ça cogite et ça travaille. Et Portal (j’imagine pas les migraines pour tester tout ça)…

Les FPS se ressemblent tous ? Faisons un moteur bien distinct, capable de rendre des directions artistiques très différentes. Et si on donnait un look à la Incredibles à TF2 ? Simple mais bingo. A côté les Fracture, Haze et autres nouveautés 2007 dans le genre font plus que génériques, déjà oubliées.

Steam, la formidable machine à tracker. 13 millions de comptes actifs. Comme Google, Steam est inestimable, implacable et les statistiques sont sans appel: seuls un quart des joueurs ont finis HL2: Episode One.  Il est devenu sur et certain en dehors du top 5 éditeurs qui continue de jouer sur un business model bancal, que les joueurs jouent moins, malgré les cris des plus hardcore qui veulent du 70h pour 70euros. J’imagine que l’Episode Two a été retardé d’un an pour cela, histoire d’en faire quelque chose de court certes, mais d’intense.

Valve le développeur s’adapte quasiment en temps réel à ses utilisateurs grâce au feedback constant de sa plateforme de distribution numérique. La plus rapide façon de s’améliorer, en toute fluidité.

Dans les locaux, il n’y a pas de hiérarchie, pas de producers, pas de managers. Les fondateurs étant d’anciens de chez MS, on peut comprendre aisément. Les gens travaillent dans leurs champs d’action et donnent leurs avis sur le reste. Ce mouvement constant leur donne -so far- raison et Gabe Newell (pitié, fais quelque chose pour ton corps mec !) est clair à ce sujet:

"I think that the challenges that we have right now in the games industry, specifically and more broadly in the entertainment industry are about inventing new things, about seeing things that occur between disciplines."

"we want people to say, ‘you know what, I was thinking about this problem and it’s not really an engineering problem, it’s really this kind of problem; it’s a production problem, it’s a tools problem, it’s an art problem, and here I can show you because I think broadly enough’."

Je me sens vachement comme ça, focalisé sur le game audio mais suffisamment large d’esprit pour englober d’autres problématiques. Mais je n’ai pas encore rencontré de gens avec une capacité d’écoute de ce type, surtout qu’au fur et à mesure que l’expérience s’engrange, les oreilles se ferment. Voir qu’un boss d’une boite réputée continue d’être attentif à ce point me donne envie d’envoyer mon resume, des fois que…

"I think that we have these accidents of production technology – you know like ‘I know how to make games’ or ‘I know how to make comics’ or ‘I know how to make action figures’,"

Les éditeurs se font la course au budget, à la feature en plus sur des types de jeux et des formats vieux de 15 ans, en se (dé)battant avec la technologie qui évolue trop vite. En une phrase je viens de résumer l’industrie n’empêche -_-

 "and I think we’re missing the boat in terms of what customers really want to have, which is a more comprehensive entertainment experience,"

Que veut-il dire par là ?.. Des "expériences globalisantes" où l’on achèterait via download, une sorte de "conception du jeu" propre à ses auteurs et avec tout les produits dérivés achetables au même endroit, sur un site web ?.. Les artistes de musique le font bien, pourquoi le cas Valve fait-il si peu d’émules ?

Les développeurs manquent de visions larges.  


[Insert brand new…entertainment]

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Audio&Games

coup-coût

What a joke. What embarrassment. There’s no way on a USD 20 million development project that you can break even on a game – not now in the cycle.

Maybe in two years time when the installed base is high enough, but it’s an embarrassment at best. But all the publishers are doing it because it’s a copycat mentality.

Enervé le gars mais je suis plutôt d’accord. Tout simplement parce que la pression devient phénoménale, tout comme la latence intra-projet (trop de monde) et qu’au final les joueurs râlent à juste titre que de plus en plus les jeux sont finis à la pisse,quand bien même ils sont bons.

N’en déplaise à certains les jeux sont trop longs à faire, sont trop chers. C’est lié. Kevin Bruner de TelltaleGames qui vend ses jeux autour de 10 euros par épisodes de quelques heures:

I’ve made a lot of traditional games, and I much prefer to work this way than spend two years making a game that comes out and if you screw something up, there’s no opportunity to fix it – you just move on and do something else.

C’est traumatisant d’ailleurs. Savoir que dans les délais avec l’équipe impartie il sera impossible de faire ce que tu as en tête putain, c’est rageant. Comme les jeux sont des logiciels complexes et "expérimentaux" il est très facile de merder, c’est vrai aussi.

Séquence vocabulaire, DLC: DownLoadable Content. Vous allez voir ce terme souvent. Valve maintient son DLC gratuit pour ses jeux. Partant de l’idée que "plus il y a de contenu, plus il y aura de gens pour acheter nos jeux" au contraire de l’idée "achète mon jeu puis achète les fringues, puis achète…" Je suis d’accord sur l’idée, en bon mec de l’Ouest parce qu’en Asie le micro-paiement est un business model qui fonctionne très bien. Passera, passera pas ?

Bon tout le monde veut qu’elle baisse mais vu qu’elle coûte à fabriquer 200 $ de plus qu’au prix où elle est vendue et vu la santé de son constructeur, mesdames messieurs arrêtez un peu de vous toucher. C’est mort.


Vazy tend l’autre joue pour voir

Bible Fight is a free web game on adultswim.com and part of their new strategy of offering original games for the masses to play when they should be working. Originally conceived as Sunday School meets Street Fighter 2, Bible Fight blends two of America’s favorite past times – religion and violence

lol, via Greg. Je suppose qu’un Islam Ultimate Massacre Instinct ou un Supa Torah Fighter IV passerais mal…*ducks*

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Me Myself&I

Maaange

 
Oui je le pense aussi: enterrez-les tous.

Sympa cette petite semaine. Ah ça, ça m’a changé.

J’ai fait un chti tour au Pays aussi.

Je savais bien que j’avais des photos de mes un an à six dans le Cher. Je les ai revu aujourd’hui, pour beaucoup inconnues (mais les souvenirs sont intacts: ah le poussin jaune à roulette venait de là)… Sensation étrange -souffle souffle-, ponctuée de "rha putain" de bon aloi. Ca m’a vachement remué.

Peut-être encore plus impressionné par le fait que je suis plus âgé que tout leurs enfants à cette époque et les voir tous si jeunes, mon dieu… J’ai l’impression qu’il s’est passé un siècle. Ou qu’il y a eu un trou dans le continuum juste-temps.

Cette famille… Malgré quelques galères chroniques qui m’attristent (surendettement, alcoolisme, divorce, dépendance femme/homme), invisibles pour l’oeil d’un enfant et évidents pour un adulte, son coeur est grand. Je suis leur dernier p’tit gars, celui qui est parti à la ville et qu’on tâte quand il revient en disant té ben maigrichon, maaaange ! qu’on emmène se ballader à Décathlon ou à la Foir’fouille en rigolant dans les rayons, à qui on chantonne du Grégory Lemarchal… Another world.

En revenant tout à l’heure les yeux pleins d’eau (pas malin en conduisant mais bon), sur cette limite géographique 77-94-93 je me remémorais mon enfance d’après, celle qui commence dans un autre monde. Par ce petit parc avec des jeux en bois dont j’étais fou et auquel on allait des fois les soirs comme en ce moment avec mes parents, quand ils s’embrassaient encore.

Arrivé à la maison seules ma mère et ma soeur sont là. Prise de nouvelles rapides, je suis tout vide et puis leur raconter quoi ? Je me sens étouffé de sentiments paradoxaux et je ne peux simplement pas y réfléchir posément. Kernel panic.

Ma soeur me raccompagne à la grille, on discute rapide sur Zelda et les notes de math pendant qu’elle ferme à double tour. Je suis sur le trottoir. Je trace.

Il n’ y a plus de bruit. Seulement celui de mon souffle court. 

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Me Myself&I

Apwal

Sweetback. C’est l’histoire d’un mec orphelin qui court, qui court… Il lui arrive de croiser des femmes, il les fait jouir et s’en va, continue de courir oppressé par les autres mâles, par le système. Il finit par s’échapper via le Rio Grande.

Je pensais à lui en réécoutant le dernier titre que j’ai mis au point (comment ça fait tout sérieux ! non ça fait savant fou), d’où le titre. Attention, ça pète d’entrée:

Lien direct 


Tiens, Sweetback Jr !

J’ai scanné quelques vieilleries, pour la visite c’est . Son et image chez m’sieur Harold.