Il fait chaud. C’est l’heure des débardeurs, des jupes et des filles. Envie.
Mais ici bas je ne sais pas trop pourquoi mais ça ne marche pas des masses. Soit j’intimide, soit je suis intimidé, la synchro est mauvaise. Alors je me dis "merde, j’attire pas sauf les fumeurs de ganja". Or:
- Je suis plutôt beau gosse me dit-on. Enfin en tout cas tout à fait baisable.
- Un jour alors que je calinais on m’ a dit "ouah je ne savais même pas qu’il y avait des muscles à cet endroit". Haha. Elle était bourrée c’est vrai.
- Une copine avec qui j’étais sorti brièvement m’a dit que j’avais toujours le record du calin le plus long. Ca fait trois ans qu’elle est avec son mec. J’espère que je me suis fait doublé depuis.
- J’arrive à faire rire six copines sur trois générations en même temps. Sans m’imposer.
- J’ai un style de vie plutôt stable, cool et rassurant.
- Je peux discuter de tout ce que tu veux.
- Je peux danser en cuisinant et réparer ton routeur dans la foulée.
- Je peux manger ton entrejambe et ne rien demander en retour.
- Je fais pipi assis !
Bref, je suis un excellent produit… Je ne suis pas si invisible que ça, que ce soit irl ou sur le net. Discret, certes. C’est signe d’écoute et de classe la discrétion, un truc qu’à priori une femme cherche dans une relation, qu’elle soit courte ou pas. Avec un cv pareil aux staites j’aurais au moins trois Exec women au cul, il y aurait écrit partout dans Liberty City NYC "Harold is pure gold" ou un truc du genre voyez.
C’est là que la distortion se trouve: d’un côté "les filles aujourd’hui prennent/ont le pouvoir" et de l’autre "des types biens seuls" (je ne suis pas alone dans ce cas bien sur). Vous foutez quoi les meufs ?? Ah oui c’est vrai vous ne cherchez pas en fait. Ah merde, en fait vous n’avez pas du tout le pouvoir c’est peut-être ça le piège.
Vous vous offusquez et utilisez de l’énergie à gueuler contre euh… Les autres. Ceux qui vous matent, qui vous sifflent, qui vous pelotent, qui crachent par terre quand vous passez à côté (sexactu is down). La confrontation directe ne marche pas, il faut valoriser les types d’hommes que vous appréciez, surtout. C’est les deux côtés d’une même pièce, il faut la tourner dans le bon sens et seules vous, pouvez le faire. Mais ça à l’air -et je pèse mes mots- bien dur. Rien que le concept. Pourtant…
C’était marrant au lycée une fois sans appareil dentaire, les filles étaient carrément actives pour chopper du bon lascard qui va bien (et vu l’activité féminine lycéenne sur l’esplanade sous mes fenêtres, c’est toujours le cas). Je me souviens d’une, elle m’avait tannée et sa détermination m’avait conquis. Hop, une année à bien kiffer.
Aujourd’hui c’est moins fun, soit elles ne répondent pas, soient elles ne font rien et/ou attendent mieux je suppose. Soit j’ai le regard qui pue le sexe et je me prends un gros vent parce qu’un renoi au sang chaud sur Paris comment dire… C’est le kick/ban assuré. Si je sens son regard sur moi et que je l’ignore, vu mon style vestimentaire dans sa tête c’est évident: "encore un pd…". Ne mentez pas, j’ai lu votre déception sur vos visages ("maipourkooaaaa!" me disais-je). Si je souris, soit on me fait la gueule, soit j’attire le soupçon ("qu’est ce qu’il a ce blaireau putain") soit on me souris en retour, cette dernière étant bien sur la plus rare.
Mon gros tort: ne pas faire parti d’une frange universitaro-culturo-gaucho-mondano-conservatrice. Ca m’aiderait pour baisser des culottes, c’est sur. En même temps ne pas suivre tout le monde, être parallèle je trouve que c’est intriguant. Mais bon. Scary ? Cot cot cot…
Le tort des femmes parisiennes autour de la trentaine: le princess power, accompagné en général d’une limitation des capacités cervo-motrices qui se rapproche du poil gras dans la main adolescente. Molle attitude quoi. Une véritable épidémie, que les mecs n’endiguent pas puisqu’en général ces derniers veulent en premier lieu un trophé à montrer en société…
Alala.
"Pile tu perds, face tu gagnes pas."
Isabelle Alonso, sélectionneuse.
"Faut pas gâcher"
Guy Roux, féministe.
