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Me Myself&I

Gimme

Tout cela m’amène à penser au contenu que je crée. Je n’essaie jamais de réfléchir à la rémunération, je prends déjà mon pied à apprendre et à creuser tout seul. J’ai déjà l’impression d’être récompensé en appuyant sur "Publish" après une soirée de recherche plutôt qu’à mater Koh Lanta.

Alors en dessous du petit calendrier j’ai mis un lien vers un versement de don.

Je ne vais pas mentir, vivre en sound designant en France, ben c’est dur. Mais sans être capable d’expliquer pourquoi, j’ai une insolente envie de continuer à travers les directions, les influences et les raisonnements que vous pouvez sentir à travers ce blog,

Je ne demande pas vraiment d’argent pour les frais d’hébergements où ce genre de choses, plutôt comme un investissement sur ma personne. Non je ne vais pas partir me refaire une vie dans les îles, c’est juste que je sens le potentiel en moi. Ca fait vraiment aubouduroul’ ou culotté et je ne saurais pas expliqué cela, si ce n’est par ce que j’ai vécu.

J’ai un putain de paquet de choses à exprimer.

Hot Hand
Et ça risque de faire mal…

Je vois ça comme un investissement qui va me permettre de continuer à étoffer ma palette d’outils (il me faut absolument un enregistreur portable de qualité, j’aurais besoin d’une basse gaucher MIDIfiée aussi avec ça, je vais vous trouer le cul…), progresser et faire encore plus de contenu. Ce n’est que le début…

Effectivement, je prone le retour au mécénat. Il y a des gens qui misent bien sur des chevaux dans des courses, pourquoi pas miser sur les idées et les buts d’une personne ? Ok vous n’aurez pas le résultat quelques minutes plus tard, mais par contre je donne continuellement depuis quelques années déjà. Alors si ça vous a servi, si je vous ai fait passer de bons moments ou si vous voyez en moi quelqu’un qui peut devenir grand, n’hésitez pas, donate (les tickets restaus, les badges Sodhex ou clés pour machines à caoua sont non-acceptées).

Imaginez l’intense joie que vous procurera la primauté d’avoir financé une star internationale lors de la remise de quelconque prix mondial, entouré de beautiful people, d’exquises vapeurs d’alcools et de voluptes d’herbe raffinée.

"Sans moi ?? Ah ben c’est clair il aurait rien fait. IL ME DOIT TOUT CET ENFOIRE, TOUT"

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Music

The right price is choice

La musique bouge en ce moment. Il y a eu beaucoup de bruits autour de Deezer. Je vois pas trop pourquoi vu le choix limité (je tape un petit DJ Premier et je me retrouve avec une intro et une outro) et la qualité qui est celle du stream (cad pas de qualité en fait) si ce n’est qu’on est trop fier que ce soit français et tout.

Il y a le grand groupe Radiohead qui sort son album sans prix. La RIAA qui a obtenu la condamnation de Jammie Thomas -premier procès gagné youhou-, jeune femme ayant utilisée Kazaa et partagée 24 chansons litigieuses. 220 000$ de dommages et intérêts pour ces crevures mondiales (poursuivie par EMI Angleterre, Vivendaille France, Sony/BMG Japon Allemagne et Warner pour les US). Si vous voulez lui filer deux euros, c’est par .

Sachant que la totalité des ventes d’iTunes et de toutes les offres légales confondues ne représentent qu’une infime partie des échanges musicaux sur le net, l’industrie a perdu et vous public, si vous voulez vraiment aider les créateurs, les artistes, arrêtez de sucer la queue de Steve. La musique est (quasi) gratuite. Michael Arrington a raison (en français).

Je suis audiophile, j’adore la musique. Le p2p a trop changé ma vie et je me souviens me dire en téléchargeant mes premiers titres avec joie "mais de l’autre côté, pour le créateur comment ?..". En tant que créateur j’ai simplement copié mon mode de consommation, parce que ce n’est pas possible de ne pas être cohérent sur le sujet (les trous du cul des maisons de disque ou d’artistes qui n’ont jamais téléchargés -et appréciés cela- sont de sales menteurs). Je fournis du gratuit, en qualité max, de façon propre depuis peu avec mon flux rss.

Je défendrais toujours le p2p, en tant que consommateur et créateur. Le contenu est absolument imbattable (une petite recherche sur DJ Premier et j’ai à peu près tout ce qu’il a fait ou fera; j’ai téléchargé la semaine dernière une trentaine d’albums de funk jamais sortis en CDs) et le sera pour toujours. Pourquoi ? Regardez ce qu’est le modèle économique de la musique aujourd’hui et avant:


Un beau bordel

Conséquence: les maisons de disques ne seront jamais en mesure de pouvoir mettre un catalogue concurrent du p2p. Il y a beaucoup trop d’intermédiaires, il y a beaucoup trop d’exceptions: imaginez vous êtes Universal et vous voulez mettre le catalogue d’un artiste en ligne.

Il faudra dealer avec les producteurs pour une partie du catalogue, dealer avec la veuve du fils illégitime qui a récupéré les droits sur l’early period de l’artiste, dealer avec un personnage qui attaque tout le monde en justice pour plagiat sur les paroles d’une chanson. Se cogner la SACEM et autres taxes. Bref, c’est juste zimpossible. Ingérable.

Aujourd’hui le schéma est beaucoup plus simple:

 
Déjà mieux

[Schémas tirés de l’étude sur le peer2peer de Tariq Krim]

En fait c’est encore plus simple que ça. Le nuage p2p au milieu, d’un côté le client, de l’autre le producteur/artiste. Il est stupide et aberrant de diviser ces deux rôles: tout le monde peut produire aujourd’hui. Le ticket d’entrée est ultra bas. Ah oui et on vire ad vitam eternam la gestion collective. Je n’ai pas confiance envers les gens faisant ce job et dans un monde numérique, les abus seront encore plus faciles (avez vous idée où part l’argent taxé sur les supports vierges ? moi non plus) alors la SACEM c’est le moment d’aller dormir.

On se retrouve dans un monde libre et acharné. Tiens ça me fait penser aux logiciels. Quelle économie dans le logiciel pour les p’tits indés ? Le shareware. Bon il y a des pour et des contre (beaucoup n’en n’ont jamais vécu, d’autres ont bati toute leur fortune dessus) mais je crois que dans le cas du soft, les gens n’ont pas de pitié, ce n’est pas "artistique". Dans le cas des arts, le comportement des gens est très différent: ils se sentent faire partie d’une communauté et acheter directement à l’artiste c’est pas seulement intelligent, c’est "hype". Payer un développeur de soft dont on peut trouver l’équivalent en gratuit, c’est "lame". "L’équivalent" en musique, ça n’existe pas vraiment…

C’est pourquoi je suis curieux de voir comment l’affaire Radiohead va tourner. Bien sur vu le coût de prod du package ++ Premium, ça m’étonnerait qu’il fasse du bénef et c’est un groupe qui de toute façon s’en fout aujourd’hui. C’est d’ailleurs un peu le problème de ces stars (Prince qui file son album gratuitement tout en poursuivant Youtube, le boulet): ils se contrefoutent du business, ils sont sortis d’affaire.

Ce n’est pas pour autant que la musique n’a plus de valeur. Au contraire, une étude (impossible de remettre la main dessus) montrait que la musique est le média dont les jeunes pourraient le moins se passer. Là où Michael Arrington se trompe un peu à mon sens:

First, other revenue sources can and will be exploited, particularly live music, merchandise and limited edition physical copies of music.

 Le live, c’est hyper dur d’en faire du profit. Trouver des lieux est difficile, avoir un groupe qui tienne la route est difficile, se taper 300 dates par an pour avoir un statut et pouvoir vivre des concerts est extrèmement difficile. Les éditions limitées, qui à part des superstars peuvent se le permettre ? Personne. Effectivement il y a énormement de concerts ces dernier temps et d’ailleurs, les prix ont augmentés simple règle d’économie… Les concerts de monuments de la musique à 20-30 euros, ce sera bientôt du passé.

Second, artists and labels will stop thinking of digital music as a source of revenue and start thinking about it as a way to market their real products.

L’ennui c’est que les vrais produits sont aussi de la musique. J’ai bien compris le coup de la pub (et c’est pour cette raison que je préfère en faire en mp3 VBR plutôt qu’en stream à 24Kbps) et je conçois mes morceaux comme de l’extrait de catalogue, extraits de mes pouvoirs soniques (pourquoi je me vois avec une cape et une combi’ là). Et surtout, je n’ai jamais pensé pouvoir vivre uniquement de cela.

Le fait est qu’aujourd’hui la musique n’a que très peu de valeur: choix hallucinant, concurrence avec les autres médias, écoute dans des casques pourris au milieu d’environnements bruyants, écoute via le PC bruyant bref on ne sait plus vraiment l’apprécier. La musique est super écrasée, ne respire plus, on la zappe, on la met en boucle, on l’accélère à outrance. On la sur-consomme. Impossible d’y étiqueter un prix juste, arbitraire.

C’est pourquoi après des années à faire de la musique (j’ai uploadé plus d’une heure de musique faite avec mes petits doigts pas boudinés, juste pour vous, tout gratuit) et à en écouter je ne vois pas d’autres solutions que de faire confiance aux gens. Tu écoute mon son très régulièrement, tu aimes ce que je fais, tu sens le potentiel ? Parle moi. Donne moi des sous. Parle de moi autour de toi. C’est exactement ce que je fais pour les services que j’utilise: je donne mon avis sur ce qui pourrait être mieux, je paie et étant satisfait, j’en parle autour de moi que ce soit Numéricâble, Picard surgelés ou le restau chinois de la Croix de Chavaux qui fait des bobuns à tomber par terre (ouais il est midi, ça se sent).

Plus le monde s’ouvre, moins on peut tricher (la gestion collective et la redistribution, le prix des CDs actuels sont de la triche) mais plus on peut y gagner: je vois le dernier album de Meshell par exemple, artiste que j’aime beaucoup. 22 euros prix vert à la Fnac. Jamais vous m’entendez, jamais. J’ai l’argent, j’ai vraiment envie de l’acheter, je suis pas un étudiant sans le sous mais à ce prix, NO WAY.  Parce que Meshell touche toujours ses 4% par disque et que l’extra d’argent va directement dans les poches de ceux qui apportent le moins dans l’histoire: les intermédiaires. Sur Amazon je ne l’aurais pas tout de suite mais pas de soucis, à 14 $ je prends. En attendant, p2pai parce que pour cette artiste j’ai du mal à être patient. J’ai les trois quarts de sa disco achetée, et tout ce que je peux trouver sur le net d’elle. Et cela va de soi, je n’achète(rais) pas (jamais) des fichiers compressés. Audiophile je l’ai dit.

Parce que Meshell comme beaucoup d’artistes a vendu son âme à une maison de disque et lui doit donc un certain nombre d’albums, elle ne peut pas vendre sa musique. Or c’est vraiment ce que je voudrais: lâcher les 22 euros exigés par la Fnac directement sur le compte de la miss. Et qui sait, recevoir un mail de remerciement. Il faut encourager cela.

Tout fan de musique rêve de relations de ce genre avec ses chouchous. It’s up to ALL of US (pouvoir au peuple blabla toussa).

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Me Myself&I

Complément chimio, bedo?

Vraiment pas évident la rencontre avec le cancer. C’est mon signe astrologique mais quand même, voir sa tante sans cheveux et le teint blème même quand on s’y attend et qu’on le sait, ça fait un choc.

Malheureusement, les chercheurs ne sont pas, à ce jour, capables de localiser des caractéristiques particulières des cellules malignes, qui les rendraient précisément identifiables (mis à part quelques exemples récents tels le « chromosome de Philadelphie » ciblé par le mésilate d’imatinib). Cela implique que d’autres cellules à division rapide, telles les cellules responsables de la pousse des cheveux ou de la régénération de l’épithélium intestinal, ou les cellules sanguines, sont également affectées. Ceci explique les effets secondaires couramment rencontrés, comme la perte des cheveux, les infections (destruction des globules blancs), anémies (destruction des globules rouges) et les hémorragies (destruction des plaquettes). Cela nécessite parfois des moyens de lutte contre ces effets secondaires : mise en chambre stérile, transfusions sanguines, injections d’érythropoïétine (EPO)…

Donc non seulement la chimio est aussi précise que l’armée américaine pillonnant l’Afghanistan, mais en plus il faut prendre je ne sais combien de saloperies anti effets secondaires. Et impossible de faire passer le message que si la weed est tellement légale dans certains états US, c’est pour des raisons médicamenteuses: elle permet plus que tout autre produit d’éviter de vomir, de redonner l’appétit et de contrer la douleur (d’autant plus que la traiter dès qu’elle apparait par le patient est plus efficace que se défoncer aux calmants d’avance ou trop tard), avec moins de complications que la morphine (constipe à mort) ou le Doliprane 1000 (défonce le bide). En voyant ma tante souffrir j’avais vraiment une sacrée envie de foncer en Suisse acheter un Volcano et quelques kgs de beu. La douleur empêche de réfléchir et de penser à après la maladie, le THC lui permettrait de se pencher sur le bouquin qu’elle va écrire. Au lieu de cela elle tourne en boucle sur les marqueurs, sa saturation en oxygène et son assurance vie. Pas bon.

Cette situation, ce mélange de savoir et de marginalité qui me guette si j’ouvre ma gueule me bloque. La solitude c’est pas évident et j’ai déjà un abonnement conséquent. Pourtant j’ai trop envie de le hurler sur les toits et de me ballader partout où je peux pour trouver un plan weed digne de ce nom. J’ai trop envie de voir ma tante avec un sourire et j’en ai vraiment par dessus la tête de l’hypocrisie lourde qui règne dans notre pays sur ce sujet.

Merde des chercheurs de Harvard -c’est quand même pas la faculté de Chatouilli-sous-les-bras remplie de pignoufs-, ont réussit cette année à faire rétrécir de moitié des cellules cancereuses humaines au sein de souris, en leur injectant du THC. En trois semaines. La recherche sur cette plante ne fait que commencer et ses propriétés anti-cancéreuses sont admises depuis plus de trente ans (l’étude espagnole de 2000 a même réussi à soigner des tumeurs du cerveau incurables grâce au THC). C’est juste qu’on arrive pas (encore) à expliquer pourquoi.

Qu’est ce qu’on s’en fout sérieux si ça soigne. Ca peut pas être pire que l’über précise chimiothérapie. Tout les malades vont le diront.

Mon oncle médecin s’occupe bien de ma tantine, sa fille aussi. Dans le sud, avec encore en ce moment des pointes à 30°c au soleil, elle est bien lotie.

Mais quand mon oncle osculte ma gorge et me dit "ouh, gorge de fumeur"  j’ai plus qu’envie d’arrêter le tabac à jamais. Pipes d’herbe pour toujours. D’ailleurs c’est radical comme test: tirer sur un joint de tabac et de chichon (clope pareil hein), les poumons se rétractent fortement, la gorge aussi. Tirer sur de la bonne herbe sans tabac et les poumons s’ouvrent, la gorge en redemande presque. Les premières fois j’ai trouvé ça bizarre. Maintenant que j’en sais beaucoup plus, ça m’étonne moins.

Le corps humain est loin d’être stupide. Pas comme nous. Oui surtout nous, français.

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Papier Hier!

(prononcez le titre "Pa pir Hi rr!" souvenir de sixième)

Retour au bercail, ouverture de boite aux lettres:

829g environ de spam.

 

73g pour une facture, une confirmation de paiement et un demi spam.

Je me demande combien de gens vivent de ce gâchis constant et de cette inutilité papier…

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Le monde tourne mal Partie II: les hommes

(Non mais j’aime bien faire des titres à la CNN. Première partie  et merci aux pps pour les illustr’)


"Hein ? Mais si ça passe. Donne moi du feu au lieu de dire des conneries" 

Les hommes… Ca va être plus facile vu que je les connais bien les loulous. En même temps ça risque de ne pas être facile pour déceler où est le problème (on ne commence pas, merci).

Une des grande critique du féminisme vis à vis de la société dans laquelle on vit, plutôt patriarcale est que la valeur "compétition" fortement masculine, est destructrice et en partie responsable de la course aux excès dont nous sommes témoins à tout niveaux.

Je ne crois pas. La compétition est une notion largement naturelle, le monde est intrinsèquement basé sur elle et l’être humain a simplement gagné. Même le petit champignon de moisissure rêve de conquête mondiale et de renforcement de son espèce, au détriment des autres c’est juste qu’il ne peut pas. Ne l’oubliez pas.

Non, le biais est que cette compétition est vite devenue dénuée de bon-sens, c’est à dire le sens de la démocratisation (ce que je considère comme "renforcement de l’espèce" si on compare au champignon). Je le vois dans mes domaines à fort dosage en testostérone et pilosité faciale: musique, jeux, geekerie.

Il y a chez souvent chez les hommes cette idée de la perfection, de la performance pure. Durant des siècles de vie moyen-ageuse, cette idée nous a amenée les plus belles inventions et nous a fait avançer à vitesse grand V en nous donnant un aplomb quasi sur-humain.

 
‘Voyez ce que je veux dire.

Sauf que depuis quelques dizaines d’années, dans un monde de plus en plus globalisé touchant plus vite que jamais la quasi totalité de la population mondiale, baser la culture sur la performance absolue, favoriser la perfection "no matter what" est une putain de catastrophe. L’exemple très alarmant étant celui du réchauffement de la planète et du grand n’importe quoi que sont devenues les saisons.

Et cette notion de perfection/performance reste une valeur inattaquable, quand bien même on ne l’applique pas à nous même. J’ai toujours été sidéré par exemple avec quelle facilité des putains de geeks tout gros, tout puceaux, tout sales pouvaient se permettre de critiquer une femme à poil parfaitement normale ou tel ou tel mannequin, qui plus est photoshoppé (pour plus de perfection, bien sur) dont ils ne verront jamais autre chose que le jpeg. Une thérapie de groupe pour hommes désabusés et sans pouvoir, sans doute.


Ce blaireau serait en plus capable de dire que la nana est moche car elle a des ptis seins… 

Le refus d’admettre autre chose comme élément décisif que la perfection performance absolue, tout en refusant d’accepter d’autres valeurs, plus larges voilà le gros problème. Je sais pas, on s’aveugle avec plein de lumières qui brillent, même si l’intérêt est très réduit, que ça touche peu de monde. Who cares ? Ca brille merde !

Oui, comme nous sommes un peu stupides, l’indice de performance est souvent le prix. Plus c’est cher, plus c’est performant, plus on a de Pouvoir, plus on est Mâle et Désirable. Forcément. <soupir>

Ca va être le gars qui va te prendre la tête en te disant que la PS3 est une pure occasion mortelle vu tout ce qu’elle fait pour ce prix (euh ouais, mais ya pas masse de jeux pour une console, c’est gênant surtout que je n’ai pas d’écran HD).

Ca va être le gars qui va te prendre la tête en disant que l’iPhone, ça déchire tout avec l’interface de la mort et GoogleMaps (euh ouais, mais je sais toujours à peu près où je vais ou où je suis, par contre pas de sonneries persos à ce prix ?  damn lame)

Ca va être le gars qui va te prendre la tête en disant que le vinyl, c’est mieux et que payer un skeud original à 50 euros c’est une affaire(euh ouais, je me contenterais de sa version digital à 15 euros et tu sais quoi ? Je grooverais autant que toi, en faisant repeat du bout de ma télécommande en plus PRENDS CA)

Ca va être le gars qui va te prendre la tête en disant qu’il faut absolument une guitare "made in usa" à trois fois le prix de la version mexique pour se considérer comme joueur sérieux (euh ouais, moi je me contente de la made in mexique, la différence sonore ne justifiant en aucun cas un triplement du tarif et bien sur, la plupart des gratteux aux instruments à ce prix ne jouent pas mieux).

Dans tout les cas, il n’y a pas de démocratisation. Il y a rite de passage avant de devenir "l33t" selon une tradition d’un autre âge. Fuck that, c’est périmé comme système. 

Insatiable envie d’obtenir, de posséder, d’être propriétaire et d’être bien evidemment le maitre. Ces notions dépassent même le cadre des choses non-vivantes avec beaucoup de gars qui considèrent leur partenaire comme une propriété. La prostitution en étant le plus bel pire exemple: je te paie, je te possède, je te fais ce que je veux, je suis Puissant (ce qui me fait penser à un reportage -soyez prêts pour le voir- sur les drogués de SF où un mec raconte comment il se prostitue et -désabusé- comment les clients viennent surtout pour faire subir, humilier, asservir et non juste pour éjaculer: c’est pareil pour les femmes prostituées vous croyez quoi. Quand l’opinion publique aura compris ça…).

 
Une pub qui en dit long sur le subconscient social…

Comme tout mes confrères j’ai baigné et grandit avec cette culture en tête et je l’ai encore (le positif ? le goût de l’effort) mais j’ai vite compris que c’était aliénant et qui plus est, catastrophique à grande échelle. Ca commence très tôt avec les potes qui ne courrent pas aussi vite que toi sous le préau et à qui tu ne diras plus bonjour de l’année et ça ne s’arrête jamais… J’ai toujours réussi à faire parti de ces "élites populaires" (sport, style, culture) mais j’ai trop d’empathie pour laisser les autres sur place et m’en battre gravement les couilles. Ca m’a toujours fait chier.

 
Les filles on leur soulève leurs jupes après on leur fait des bisous et puis on les fait dormir dehors histoire de protéger nos petits dérailleurs Shimano.

Et surtout j’ai compris qu’au final -enfin une fois dans le bain adulte et monde du travail- ce n’était pas efficace du tout la course à la performance, le gâchis étant à l’échelle humaine franchement hallucinant (histoire du capitalisme durant les âges, esclavagisme, asservissement des femmes au profit des hommes… Qui construit nos cartes mères en dormant sur leurs lieux de travail toxiques ?). Alors qu’on nous vend cette sacro sainte valeur depuis notre plus tendre enfance, on nous cache la notion d’efficacité et de multi-paramètres à prendre en compte au lieu du seul et unique but dans le sprint au record. Une grosse erreur d’éducation masculine de notre société.

L’efficacité. Un truc bâtard, entre la performance et la zen attitude, cette dernière valeur étant souvent associée aux femmes. Donc super pas bien vu chez les hommes hein. Et pourtant on devrait être focalisé sur cette notion plus globale, ça résoudrait certains problèmes qui paraissent légitimer des bouquins où on serait de deux planètes différentes par exemple…

Dans les relations sociales les hommes considèrent les femmes indépendantes, dragueuses, irrémédiablement, systématiquement…. Au rabais alors que dans le même temps les hommes aimeraient et voudraient plus d’égalité dans la drague, sont pour une plus juste répartition de la baise© (C.H.I.B.R.E.S someone ? génèse). Soyons efficaces, chérissons les, même si elles nous font un peu flipper voir carrément tellement c’est encore tout neuf et que personne nous a dit comment faire avec. Ca pourrait commencer avec des relations hommes femmes basées sur le sexe sans aucune contrepartie sous-entendue et pénible, quel homme n’en rêve pas ? Peut-être même que les relations à long terme seraient plus solides. Dans le même ordre d’idée, pourquoi gueuler que les femmes sont des profiteuses si à la moindre occasion de faire le cul béni, on leur prête main forte ? Si à la moindre poitrine abondante, on plie direct ? Ca c’est inefficace voyez-vous.

vieuxgars.jpg  
Bon n’allez pas jusque là non plus hein.

Le romantisme étant fortement ancré chez nous, il est non-naturel de ne pas aider une "faible femme" quand on est bien élevé. De même un mâle DOIT chercher à conquérir sinon il n’est pas normal c’est un peu une fiotte. Ben moi je dis merde à ça.

La contrepartie -toujours penser à l’équilibrage- c’est qu’il faut assurer des tâches non conformes à l’idée que l’on s’en fait, être à contre-courant de ses habitudes -gentiment- machottes et de la pression des pairs. Super pas évident mais il n’y a pas d’autres moyens et puis j’aime bien l’idée du "jeu social". Hey, si on changeait les règles ?

Et si les mecs arrêtaient de mater les nanas du moment où elles arrivent dans leur champ de vision jusqu’au moment où elles en sortent, avec les yeux lockés sur chaque forme mais faisaient plutôt ça discrètement comme elles, c’est à dire en mode ninja. Merde les gars, pensez ninja, efficacité, travail bien fait, polishing… Ca a plus de chances de fonctionner si par la suite vous l’abordez…


J’aimerais qu’il se prenne un chassé arrière dans la face oula, très fort. 

Et si on se mettait à gérer "les niveaux" de la maison (de nourriture, de linge sale, de bain-mousse, de gaz) à leur place ? Ca permettrait au moins de ne jamais se retrouver en manque de bières…

Tout cela est moins de la perf pure, le challenge de soulager sa copine est toujours -semble t-il- moins valorisant que de faire briller les yeux de son pote par exemple ("alors cet écran HD hein ? *claque dans l’dos* Pas un truc de PAYDAY CA"), alors ce comportement ne prend que difficilement, la gratification étant plus que faible

Mais ça vient, les hommes trentenaires aujourd’hui sont quand même moins bêtement intransigeants et bouchés-bornés que leurs ainés qui sont encore beaucoup en mode "maman-putain" (ce qui explique la tendance de femmes de la quarantaine à taper du fin de vingtaine début trentaine: moins d’emmerdes :p). On sent bien la transition qui est en train de se  mettre en place, le même sentiment parcourt l’ensemble de la planète masculine si j’en crois les potes, les blogs et le saint frusquin.

Aujourd’hui la compétition mondiale est tellement forte, la performance est tellement de plus en plus dure que nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus en vouloir, à tout prix. Je crois qu’inconsciemment les métiers "de la création et de l’audiovisuel" plaisent aussi pour cette raison: la compétition y est moins injuste, jugée par un tribunal populaire, le public selon des critères larges. Pas de chronos, pas de chiffres (enfin au début, huhu) pas de cheats.

Je sais ce que beaucoup d’hommes pensent à ce sujet. "quoi ? réduire le rythme pour attendre les autres ? Et puis quoi encore baisser notre froc pour nous faire sodomiser espèce de décadent, c’est de ta faute à toi et tes potes métro-fiottes si aujourd’hui par exemple l’occident est faible face aux mollahs, sale proto-hippie fumeur de weed !"

Ouais. M’enfin il va bien falloir passer outre ces conneries pour la simple et bonne raison qu’on est réellement inter-dépendants mondialement: les US sans la Chine ou le Moyen Orient sans l’Europe c’est pas possible. Or ils n’arrivent pas à nous rattraper (en Asie ils se déchirent pour, conséquence: ça va péter violamment), il faut donc bien qu’on ralentisse. Et que l’on tempère la haute température des rapports entre les peuples plutôt que de les porter à ébullition dans une course biaisée et stupide.

Et pour cette raison j’en veux aux générations antérieures de ne pas résoudre ou au moins prévenir les générations futures, de faire comme si, avec un grand sourire. 

Ce sera la troisième partie.