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Me Myself&I

Ca, c’est fait

"PUTAIN MAIS GRAVE POULETTE ON VA LES FONSSDé" répondis-je benoîtement via sms à ma copine qui a une télé que c’est pratique et qu’elle est sympa de me demander si je viens ou pas. Et qui m’appelle poulet. Haha.
 
C’était lundi midi et hier j’ai senti le dernier but de loin et… C’est juste trop bon !!! Evidemment je suis de ceux qui suivent le foot depuis 98 et seulement les gros events, je fais parti de ceux qui découvrent monsieur Ribéry et sa rage, son dribble. Mais qu’importe, ça serait du curling ça serait la même chose, et même si il y a coup franc sur faute imaginaire (un peu quand même non ?) pour nous, voir et participer à l’immeuble qui s’embrase, tous avec la même ferveur (ou presque ;p)…
 
Et c’est troublant ce côté totalement irrégulier (des 16 occasions manquées de but contre le Togo au lumineux collectif contre l’Espagne hier c’est rare de voir ça dans une seule et même équipe en quelques matchs), scolaire (ya des passes, vraiment, ya que nous pour nous faire des passes pareilles), sage (le réalisme de la prise de risque à l’avant, qui nous permet d’éviter toutes contre-attaques), efficace et qui sait se faire entendre quand il faut (la défense et ce mur sur lequel se sont abattus les moustiques espagnols) parce que ça me fait penser à nous, à moi.
 
C’est aussi ça, la France… Et quand elle gagne en Technicolor comme ça… Elle occit. \o/
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Music

Mon doux piano…

Alors que l’électricité est devenue standard sur les guitares et les basses, comment se fait-il que le piano électrique n’ait pas eu la même destinée ?
 
Premier morceau contenant ce que les pianistes de l’époque appelaient un jouet le 17 Mai 1968, par Miles Davis. Qui obligea Herbie Hancock à poser ses mains et à jouer sur ce "truc". Et Miles, il plie Jack en deux. Alors on rigole pas avec lui, on s’exécute. Il fera je crois, le coup à tout ses futurs claviéristes (et Keith Jarrett abhorrait cette merde branchée au secteur).
 
En Janvier 69, soit quelques mois plus tard (de fins limiers à tendances les 4 Connus) les Beatles enregistrent Get Back et Don’t Let Me Down avec Billy Preston -mort récemment- au clavier (dit le cinquième Beatles moi je dirais sixième parce que George Martin quand même, il a tout arrangé derrière le gars…) Puis c’est le petit titre Let it Be avec toujours Preston au clavier électrique, pardon au Fender Rhodes.
 
Ce nom ça claque comme une bannière déjà. Mais surtout ce son… Doux, voluptueux, chaud, profond rien à faire, c’est énorme. Ce qui peut être à double tranchant… Deux titres qui n’ont rien à voir, des tueries de leur genre quand même: Riders On The Storm et Return of the Space Cowboy. Qui qui y a au milieu de la compo ? Ben c’est monsieur Rhodes, vous transportant euh ouais dans l’espace-tempête, tout ça quoi.
 
N’empêche qu’on retient toujours que c’est l’instrument de prédilection de ces épouvantables chants d’ascenseur qu’on imagine au Brésil avec des moustachus en chemise hawaïenne dedans. Le deuxième tranchant.
 
Alors je dis stop, laissez-le tranquille ce pauvre instrument… C’est qu’un putain de piano électrique pas besoin de lui faire une sale réput’… Pensez Ok Computer, pensez Headhunters plutôt.
 
Le format Rhodes est pratique (pour les zicos sur la route), le son est si populaire et identifiable, qu’aujourd’hui Lonnie Liston Smith joue pour Orange. Bien. Par contre ça me pourrit le titre pour au moins dix ans mais tant pis.
 
Bientôt un demi-siècle d’épopée. Ce son est incontournable.
 
En espérant que les profs de piano soient moins coinçés du cul et encouragent les jeunes à jouer sur le son qui leur plait (comment ça je règle mon compte ?).
 
Hop l’über-lien qui va bien pour tout savoir sur l’engin.
 
 
Cette femme joue aussi du classique. Je rigole pas. Mag spécialisé, 1978.
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Me Myself&I

C’est la faite

Que dire que dire qu’écrire… C’est-à-dire que je suis dans le secret des dieux en ce moment (Ubisoft Headquarters) et que je dois me la boucler un peu quand même. Parlons d’autre chose.
 
Les photos de classe ont fait péter mes stats. Alors ça y est tout le monde y va de sa petite recherche sur soi et hop vous tombez içi ? Ben salut faites comme chez vous…(non cliques pas là par contre)
 
La semaine dernière après une petite session de skate -ouais l’annuelle oh ça va-, on a maté la Almost Round 3 et ce run de ouf de Chris Haslam (c’est le premier mec). Jesus rides too.
 
Je sais plus quand vers fin Mai (pendant un pont) j’ai bloqué je me suis lâché et j’ai pondu un instru avec dans l’idée de faire un duo. Avec une nana et un texte fort. J’ai ni l’un ni l’autre et ni le temps c’est con. Mais j’l’écoute souvent. Alors je ship la release n’est ce pas.
 
J’atteins accessoirement les 27 années de viiie, d’espoiirrrre*pumf pumf*
 
Enfin smon anniv (tu peux cliquer sur la ouicheliste si tu veux)
 
J’ai envie de dire: Merci…
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Me Myself&I

Libéralize it

(a fastoche one, je le reconnais)
 
Parlons politique.
 
De mon point de vue d’électeur (depuis bientôt 10 ans) et de citoyen le constat est le suivant:
 
La gauche et ses discours… Parfois complètement à côté de la plaque, parfois très bien vu, dans l’ère du temps et en phase avec la société. Leur problème c’est l’agissement, j’ai pu bien le constater sous l’ère Jospin qui a reculé pas mal de mesures nécessaires (faut réformer quand le pays va bien, pas quand il va mal -essayez d’arrêter la clope en état de sur-stress qu’on rigole- mais ça c’est beaucoup trop logique).
 
La droite est intéressante pour son côté action. Quand ils disent quelque chose ils le font. Leur putain de problème c’est la chape de plomb du conservatisme et des valeurs religio-pénibles qui font qu’ils sont complètement à la masse et pas en phase avec le pays. J’ai pu comme vous, le constater ces dernières années.
 
Les deux sont bien sur super fort en communication (ou pas, hein m’sieur Royal) et savent jouer là-dessus. Les ventes de journaux et autres médias papiers étant en chute libre, il n’est pas étonnant que cette presse joue le jeu et balance des gros seaux d’huile sur le feu dès que possible, suivant les gouvernements et les partis pris de ces journaux. Bref, ils s’éclatent sur notre dos.
 
Donc on passe de l’un à l’autre, avec quelques trublions au milieu qui veulent jouer la carte du pas pareil, sans idées franches (ouais m’sieur Bayrou c’est un peu trop ça). Et nous on fait avec. Franchement ça me les brise maintenant. Peut-être que je traine trop sur le net, international, libéral, anglo-saxon. J’en suis conscient. Mais le fait est que ça risque pas de changer. Le monde est mondialisé et libéral. Il n’y a que chez nous qu’on a vraiment du mal à l’assimiler. Plus on le refuse et plus on en pâtie, merci j’ai bien donné ces dernières années et j’en suis pas sorti non plus.
 
Pire… Le fait de refuser engendre la création d’extrémistes aigris de tout bord, on a pu le voir cet hiver et ça risque d’être l’autre bord (extrème droite) qui risque de secouer la France l’année prochaine.
 
J’ai pas franchement envie de ça. Et pour ça il faut agir, pas d’autre voie possible.
 
Au cours de mes nombreux zig-zag du soir sur le net j’étais tombé il ya quelques semaines sur le site d’Alternative Libérale, franchement par hasard. Et puis j’en ai entendu parler cette semaine sur radio Nova.
 
Inutile de préciser que ça me branche carrément.
 
Surtout que j’ai beau tourner le problème dans tout les sens: si je me bouge pas vers ce que je veux c’est sur, ça risque pas de bouger.
 
Et une autre chose: je ne veux plus de cette fausse majorité gauche ou droite incapable de faire avançer le pays. Mon mien pour faire le nationaleux. Et voter blanc à part pour me donner bonne conscience c’est totalement contre productif…
 
 
Il fait beau je vais méditer tout ça à un barbecue.
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Audio&Games

L’industrie du jeu à l’E3…

"Where did we go wrong ?.."
 
Photo: Robin Hunicke
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Me Myself&I

ITW

Boooon…
 
Alors Harold quoi de neuf ?
 
J’ai un coup de blues assez lourd en fait. Ce doit être la pression qui redescend (comprendre, celle des fins de mois). Et puis c’est la fin de l’année pour beaucoup et je sens le relâchement des gens. Je commence demain mon çaidaidai. 3 mois.
 
C’est bien ça ! Tu vas revoir des gens, bosser dans ton élément et tout !
 
Ouaip…
 
Ba bravo, quel enthousiasme…
 
Je suis super content mais il ya des trucs que j’ai laissé en plan et ça me fait… Super chier… Je suis fidèle, tu sais ? 
 
T’y peux rien c’est la vie. Quoi d’autre ?
 
J’ai pas l’impression d’avoir arrêté de penser SOUND&GAMES depuis je ne sais plus quand et il va falloir enchainer…
 
T’es lourd…
 
Ben c’est comme ça, c’est passager… J’ai tellement ruminé tout ce milieu depuis des mois, j’aimerais bien prendre mes congés payés avant de bosser…lol
 
Et partir ?
 
Carrément… Vendre des bracelets sur la plage… Vers Strasbourg. Non j’aimerais juste du champ de vision 16:10 avec du bleu en haut, du bleu en bas, et mes pieds dans le sable. Et du sileeeence…
 
Ca se fera après alors.
 
Je crois que j’ai pas trop le choix… Mais…
 
Quoi encore !
 
Ben je vais pas partir tout seul non ?? Ras le cul… Je préfère pas partir.
 
T’es con. T’as qu’à lançer un appel chai pas. Va trainer sur Meetic.
 
Tu sors.
 
T’avais pas une nana en vue ?
 
Si, mais ça m’a l’air euh… Corrompu ? Ouais c’est ça… N’empêche que quand je réécoute le morceau qu’elle m’a inspiré, pffiuu ça me donne chaud et j’ai toujours la flamme et j’arrête pas de rêver d’elle, de lui faire des trucs pendant qu’elle me ferait des trucs… MMmmmmh… 
 
Du calme, ce ne sont que des rêves.
 
Enfoiré…
 
T’es heureux quand même ?
 
Ouais. En phase avec moi-même. Tout se tient, c’est cohérent et j’ai jamais mal au crâne, même avec altérations chimiques. Peut-être grâce à ça. Par contre…
 
Oui ?
 
Cette saloperie de spam me prend la tête. Je filtre à mort mais c’est l’enfer quand même… En même temps les commentaires c’est cool, ça fait parti du concept…
 
C’est rien ça. La famille ?
 
Euuuuuuh… Ca se passe bien. C’est space de mon point de vue et il vaut mieux que j’y pense pas trop mais ça va.
 
Alors attends: t’as un job qui te plait, une famille en back-up et t’as le blues ?
 
C’est vrai… Mais… C’est paske que je voudré des câlins aussi, j’y ai droit merde. Mais pas moyen de faire grève…
 
En parlant de câlins c’est bientôt l’heure d’aller te pieuter, tu vas pouvoir t’en donner à cœur joie question rêve humide…
 
Salooope j’vais te…
 
 
S’ensuit un combat de catch sur le tapis avec le pouf dans la diagonale entre Me à gauche et Myself à droite. I est arbitre.
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Audio&Games

Brèves

Le créateur d’un des tout premier jeu numérique (1961) et de son interface d’input (joystick) est mort récemment. Sans compter le reste de ses activités par la suite Alan Kotok, merci vieux. RIP.
 
 
Je récapitule: une manette gyroscopique qui vibre, avec haut parleur et micro… There’s room for innovation for sure.
 
 
Guitar Hero. Gros succès de l’automne-hiver dernier aux US, joli score au printemps içi en EU, gros pari d’un développeur indépendant (Red Octane/Harmonix), racheté dans la foulée par un éditeur qui avait sans doute rigolé à l’idée de commercialiser un jeu avec un contrôleur spécifique mélangé au casse-tête de la licence musicale. N’empêche que c’est fun et que ça plait.
 
 
Un juge fédéral grillé en train de jouer au solitaire durant un procès. Huhu. 
 
 
Le sexe dans les jeux… Autant la guitare je capte, le sport je veux bien mais le sport en chambre virtuel, j’ai beaucoup de mal. Ya t-il vraiment de plus en plus d’adultes qui ne jouent pas IRL avec leurs partenaires ? Il y a beaucoup de célibataires d’accord mais quand même… Et puis Virtual Jenna… Enfin bon.
 
 
Le futur à moyen terme du business MMO ? Quelques pistes avec des vétérans (au passage je crois que The Escapist est vraiment le meilleur site d’analyses et d’interview en profondeur du monde du jeu numérique).
 
 
Extrait d’une interview du créateur de Killer7 et du prochain rpg Contact sur DS:
 
 
Gamasutra: Were you able to continue the Grasshopper Manufacture tradition of pushing boundaries of sound design?
S51: Yeah, well, of course the Contact team didn’t just want to create normal game music. We didn’t have some specific motif in mind, necessarily, but we wanted to make music and sound effects that we felt fit the world. We do that with all our titles though.
 
 
Je vous aime.
 
 
Quel genre de produit culturel est capable de faire 400 000 ventes le premier jour de sa sortie ? Une nouvelle de Stephen King téléchargeable sur le net aux US. Un nouvel album d’Astérix içi. New Super Mario Bros au Japon.
 
Tout est dit. ^^
 
 
Ah oui et sinon, j’attends beaucoup de Bioshock. Beaucoup plus que du jeu moteur CryEngine2.
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Music

La drum loop ultime

 
C’est vrai que la vidéo ne sert à rien mais l’audio est très intéressant. Ce break est surpuissant, autant dans sa forme (son nickel -1969- et batterie bien punchy) que dans le fond (feeling de ouf). Encore une fois quand je réécoute la version "jungle-isé", je trouve que cette trance groove infinie et speed arrache toujours autant qu’en 93-94 lorsque que la déferlante breakbeat anglo-saxonne pris le contrôle des ondes underground…
 
The Winstons Bro’, impossible de mettre la main sur une tof du funky drummer…
 
Je suis d’accord avec Nate Harrison sur la question du copyright. Il est clair que cela tue la créativité, autant dans la musique que dans les logiciels, même principe… Soyons cohérent ;)
 
Néanmoins… On ne peut pas créer une culture sur six secondes… La jungle a failli mourir à cause de ça. Une culture, une sub-culture est à mon sens pérenne lorsqu’il y a quelque chose de social autour de ça. Or les musiques électroniques et l’hédonisme qui les entoure, ne permet pas d’obtenir cette profondeur… La jungle est très proche en terme de culture du Hip-hop qui lui, avec son message social a eu une portée immense on peut le voir aujourd’hui…
 
En 95 la jungle était énorme mais était encore largement underground. En 97 c’était dans les génériques de France2.
 
Sans message social, sans cette liaison avec la vie -en particulier urbaine- de tout les jours, la musique perd de son côté… Humain.
 
A méditer.
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Me Myself&I

La bête et l’évidence

Bon puisque tout le monde est devant le foot, je vais blogger.
 
 
Hier c’était le jour de la bête. Cette salope. Tout allait bien, il faisait beau. Et puis j’ai reçu les détails de ma mission de quelques mois au Maroc. Ca le fait. Sauf un truc (la bête qui vient de se réveiller). Il faut un passeport bien sur. Je suis up to date pour tout mes documents administratifs sauf pour ce dernier, facultatif. Evidemment. Ricane sale bête. Mon passeport est périmé depuis le 05/06/96, un jour en plus et je crois que je serais à l’hôpital psy là.
 
 
Bien sur je dois/devais partir dans 4 jours. L’urgence du travail (et du décès) n’en est pas une pour l’administration française et comme je ne suis pas un privilégié de parisien (seuls eux, dans toute la France, peuvent avoir une dérogation et obtenir un passeport dans la journée pour un motif professionnel), j’ai fais la démarche normale (impossible de gruger l’adresse en ces temps d’immigration et de passeport biométrique, tu ou-bliiiies).
 
 
C’est-à-dire en cette période de l’année au bas mot trois semaines de décalage dans les dents. Super tendu pour un projet qui ne peut pas être retardé (les jeux, pour être à la Fnouc à noël il faut qu’ils soient finis en Septembre).
 
 
Hier aprem j’aurais dû m’enregistrer, alternance de mugissements et de rugissements, c’était très proche de Jonathan Davis sur la fin des deux premiers albums… J’ai eu la rage, j’ai tenu bon pour ne rien péter… Et ce temps magnifique qui m’a fait suer des litres de flotte…
 
 
J’ai passé la journée d’hier et d’aujourd’hui à me grouiller de récupérer les documents pour refaire mon passeport. Les photos sont désormais TRES chiantes à faire (la nana a été cool et m’a remboursé, j’imagine même pas la gueule que j’avais enfin si, j’ai vu…), les allez-retours… J’ai fait un saut à la préfecture ce matin des fois que (vu que le site officiel dit que c’est possible) mais en fait non. Je vous décris la scène:
 
 
Une petite queue de 20 personnes, un vigile et un mec en costard façon premier de la classe devant la petite porte. Un vieux syndicaliste (pléonasme ?) en short avec son drapeau à la con devant l’entrée des voitures. Derrière les grilles, ce truc. C’est le tri. "C’est pour quoi ?" "Renouvellement de passeport". "Nationalité ?" Et là je suis trop con parce que je lui dit "ba, française". Non c’est pas évident Harold vu la situation et vu ta gueule. "Tout droit" qu’il me dit. J’entends les mêmes questions pour les gens derrière moi… "Roumains ? A gauche tout au fond"
 
 
Ca me fait froid dans le dos.
 
 
Acte II scène 3. Acte de naissance, mairie du 12ème. Pfff… 11h30, c’est chaud, 2 guichets sur 3 d’ouvert, c’est blindé de monde et les nanas veulent vraiment aller manger déjà. Du très classique, du normal, je suis zeeeen. C’est mon tour:
 
 
"Il faut que vous me disiez quelque chose"
 
 
Je la regarde, éberlué.
 
 
"Euuuh, comment ça ?"
 
 
S’ensuit un dialogue surréaliste pendant au moins trois minutes. Le mot-clé était "adopté".
 
 
"Non mais parce que sinon je ne peux pas vous le donner, il faut que je sois sur que vous le sachiez déjà, sinon je ne peux le divulguer"
 
 
-"je suis au courant que je suis adopté, pas de problèmes" lui réponds-je en souriant et en ayant cru que c’était évident que je sois aware de la situation. Limite on se marre (ba ouais, je voulais lui montrer le livret de famille, qui dans ce cas là n’est une preuve de rien du tout). J’en ai pas du tout envie.
 
 
Parce qu’elle m’a fait flippé aussi, j’ai cru qu’elle allait me donner les parents biologiques mais j’oublie toujours que pour l’administration, ils n’existent tout simplement plus. Enfin en archives ultra confidentielles que j’y aurais jamais accès, ni la fonctionnaire en face de moi.
 
 
Et puis ça m’a vexé parce que j’ai pas dit adopté tout de suite comme si j’en avais honte et c’est vrai, un peu (plein de monde dans 15m²)… C’est une bonne vanne de dire à quelqu’un de la famille "mais toi t’as été adopté, c’est pas possible autrement…" ça me fait marrer même. Pas trop là.
 
 
Je suis fier de mes parents et je me suis senti tellement dégueulasse de faire comme si j’en avais honte…
 
 
 
 
 
 
 
Anyway, emballé c’est pesé, le dossier est dans les tuyaux. Ouais bon dans un tiroir à la mairie en attendant que ça parte vendredi…
 
 
Tout ça pour pas grand-chose… Ca ne résout pas le problème et maintenant j’ai l’esprit flou et le cœur vide. Je garde quand même le job à priori (on peut quand même pas m’en vouloir de ne pas avoir un document facultatif en règle ?)… Mais les conditions ne sont plus du tout les mêmes…
 
 
 
Ah oui pour finir, hier il ya eu un accident grave twingo contre vélo en bas de chez moi. Le 666, hier je l’ai senti dans mon dos…
 
 
En plus la Chine égalise, j’vous jure… Je me mettrais bien un peu minable ce soir, c’est con que ce soit la dèche…
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Me Myself&I

Un samedi aprem sur la terre

Je pédale. Le vent est frais, le soleil chaud. Ombre et lumière alterne selon les nuages.
 
Içi à droite un club équestre, ça sent la sueur et les rires des adolescentes montent dans l’air pour s’arrêter très vite stoppés par un mur invisible.
 
Je continue. Je descends, je monte, je prends à droite, deux mariages sur les marches de l’église et de la mairie plus tard je prends à gauche. Il n’ y a plus de bruit. Les pavillons se succèdent, le soleil cogne et au fond j’ai une petite montée que je m’enfile proprement. Quel couple marrant à la terrasse de cette superbe brasserie… L’odeur douce des rafraichissements -l’ombre des arbres, le Pastis- me vient aux narines.
 
Tout est calme, c’est la fin du repas du midi, du bon repas apparemment, vu les visages de cette famille sortant le ventre bien tendu. La vigne vierge parcours les murs, les quartiers. Des jardiniers s’activent içi, un peu plus loin ce sont des ouvriers qui repeignent une grille.
 
Sur la grande place, une manifestation, je vois des musiciens cuivrés et plein de cars. Les gens sourient et ont quasi tous des lunettes de soleil.
 
Je roule. J’arrive au bord de l’eau. L’instructeure d’aviron fait amarrer le euh…12 m ? 15 ? bref, avec des filles dedans, pendant que monsieur poilu fait du wakeboard.
 
Içi un couple de retraité en train de lire à l’ombre. Là un retraité en train de pionçer au soleil. Une jeune famille en train de pêcher "entre mecs". Une famille tout de rollers vêtue me croise un peu plus loin. Deux adolescentes se repeignent la tronche en rigolant sous le pont. Un couple de jeunes enlassés et allongés dans l’herbe. Un autre couple de jeune apparemment en brouille (assis en tailleur, elle tirant sur sa clope le regard au loin et lui penché vers elle avec les yeux qui cherchent).
 
Je m’arrête. Le banc est au soleil, vide. J’étire mes jambes et je souris toujours perpétuellement. Une vieille passe avec sa copine derrière moi. Elle est marrante avec sa démarche de B-boy, son teckel et son caniche, sans oublier son sac plastique télé7jours. Elle s’installe sur un banc derrière. A l’ombre.
 
Les canoës se croisent au fil de l’eau, certains coureurs les suivent et discutent avec eux. Le clapotis de l’eau contre la rive m’endormirais presque. Je repars.
 
Poussettes et poussettes et mamans qui vont avec. Le sol si lisse, l’absence de bruit dans mon déplacement me procure une satisfaction immédiate, portée par les splendides maisonnées du coin, qui donnent envie de passer une semaine dans chaque. Au moins.
 
J’ai calmé mes jambes et c’est tout doucement que j’arrive à cette représentation de théâtre pour enfants. Ils sont mignons tout plein et à fond dans le trip. J’évite tout ces p’tits loups et continue mon chemin. Ouh, eux non plus ne chôment pas, un gros ravalement de façade en ce samedi si joli… Respect.
 
Les immeubles se dessinent de chaque côté de l’eau et deviennent de plus en plus banals. C’est le moment de remonter vers le bois.
 
 
Vous venez de faire une partie des bords de Marne.
 
 
Dédicace à toi Aleks.