Categories
Me Myself&I

Infuse


Un peu un résumé de l’été en banlieue, il est fort Xavier.

Pfffff… Donc -entendu au Jtai- on serait responsable des 2/3 des perturbations météorologiques, c’est incroyable. Vélib’ a de l’avenir (dont voici la meilleure pub, merci Larci).

Je me sens tendu en ce moment je risque de serrer les fesses encore un peu. J’ai fini le design audio d’un jeu et j’en entame un autre et celui-là il faut que je déchire un point c’est tout. Ouais, plus que pro carrément.

J’ai entamé l’infusion et le processus de design est lancé dans mon esprit, est-ce que l’artiste peut désormais se concentrer s’IL VOUS PLAIT. Merci.

Categories
Audio&Games

Chamboulement

Plusieurs articles ces derniers temps qui me font beaucoup réfléchir, en plus de ma situation actuelle dans l’industrie. Mon écoeurement du système de milestone, ces consoles qui font tout pour être des PCs, ces PCs qui deviennent vraiment pas cher et ce online qui se répand à vitesse lumière… Tout se met en place pour la grosse fiesta.

Il y a un très bon article sur Gamasutra qui résume bien ce que je suis en train de ressentir. Le titre est "comment j’ai arrêté de me soucier des gamers et commencé à adorer les gens qui jouent". Ambiance.

L’article se concentre sur le fait que l’opinion gamer transcendée par les médias spécialisés abhore les contenus non-classiques: un jeu de gestion de revendeur de glaces ne peut qu’être de la merde en barre.

Pourquoi, si le succès est là que les gens demandent faudrait-il fermer ces portes sous prétexte que "nous, on sait" ? On sait rien du tout, d’autant plus quand on voit un truc comme Club Penguin (bénéfices à hauteur de 50% du chiffre d’affaire) et racheté par Disney pour 0.7 milliard de $.

I still have nothing but respect for my more traditional industry colleagues, but I’ve stopped worrying about impressing the games industry and its pundits. Or at least, I’ve stopped worrying about impressing them first.

Instead, I’ve started focusing more on the people who might be interested in different kinds of game experiences. People who fly for business more than three times a month, or people who read all of the Sunday newspaper, or people who have kids with food allergies, for example.

Je suis dans cette logique aussi et ce n’est pas que je n’aime plus les jeux tradis (un stick d’arcade, un bon shoot’em up et je suis heureux) mais leur absence total de sens me pousse vers autre chose du côté création et développement et plutôt qu’avoir une sorte de mille feuille de métiers et de contenu (on pose la programmation puis les graphismes puis le level design puis le son avec très peu d’interaction), d’aller vers un investissement  dans la fusion de tout ça at an early stage.

 

Et cette longue interview (développeurs, vous vous devez de la lire c’est un ordre) d’un game designer indépendant, Jonathan Blow à la vision fortement burnée -comprendre à contre courant- de ce qui importe dans la vie. Quel bonheur, totalement enclin à être d’accord avec lui comme (en parlant de son jeu, Braid):

It’s not like “Mario” and every other game since then, when there are gold coins sprinkled everywhere, and you get them just by walking along a path or jumping up to some blocks, and that satisfies your reward-seeking reflex for now and pacifies you into continuing to play the game.

Et le reward immédiat, la drogue est ? Le son. "ta DING""ta DING" Et c’est pourquoi je trouvais Sonic plus mature avec sa responsabilisation de l’engrangement d’anneaux (plus t’en avais et plus c’était risqué) malgré le design similaire à Mario. Pardon je m’égare.

Mais je suis encore plus d’accord avec lui quand il parle de la vie:

From a very early age I was determined to find out the truth about life, and not to accept living for lesser things. Even when very young, as a relatively smart kid, you can look around and see that a bunch of what all these adults are doing is pretty stupid — and because you’re so detached from it, you’re not yet enmeshed in that adult world, the lameness is even more obvious. That made a huge impression on me. The problem is that if you refuse to accept easy answers, if you keep digging and insisting on understanding the truth, it becomes very difficult to exist. Because people only manage to get by in their lives, from day to day, by being at least a little bit stupid, by not thinking about this or that; because if they really cared about the answers to certain things, everything would fall apart. At some time in my early twenties I made a deal with myself, that I would let this relentless truth-seeking part of me go inside for a while, so that I would be able to exist and not go crazy.

Des fois je me sens pas loin de ce stade. Le bon côté c’est que c’est très excitant de dépasser une idée reçue et le mauvais côté, c’est de passer pour un dingue négatif.

Par exemple Jane résume parfaitement  la situation quand elle dit que l’art n’existe plus:

It seems to me that the whole notion of trying to define "art" is, first of all, utterly irrelevant in our age. When vulgar homes display those ubiquitous prints of Monet’s waterlilies, when insipid pop songs can be desconstructed, when the face of the Mona Lisa is used on keychains sold to tourists, when collectors pay thousands of dollars for the scribblings of a madman who has "found art" – it’s a circus. It’s like trying to define what "food" is when we have everything from seaweed extract to Velveeta.

There’s no "art" anymore. Just categories of creation. And you can either enjoy it, or not. Just as food is simply something you eat. And let’s be clear, there is good food and bad, horrible, awful, nearly inedible food.

Voilà, et tout le challenge créatif aujourd’hui est de trouver les fusions de catégories qui vont bien… Et d’en créer d’autres. Ce débat est clos.

Je continue de creuser.

Cadeau bonus: Le top50 des meilleurs jeux indépendants.

Categories
Audio&Games

Le lecteur numérique portable ultime

  • Flash pour les chocs

  • Wifi pour les potes

  • Last.fm pour les stats

  • M3U/XSPF pour les playlists

  • MP3/AAC/OGG/FLAC/PCM pour la liberté

  • Tuner RDS, Voice Recorder pour l’information

  • UMS/USB key pour la simplicité

  • ReplayGain ajustable en décibel pour le confort

  • 24bits/96KHz DAC pour le plaisir

  • 2 sorties casque pour les amoureux

  • Ecran OLED et touches sensitives pour la classe

  • Une télécommande sur le fil pour la practicité

  • Autre chose ?

Categories
Audio&Games

Evil Racism

Ok… J’hésitais entre les deux premiers et j’ai voté le premier en toute honnêteté. Ca me fait chier ce résultat mais je vois bien où ça coince.

Je ne crois pas Capcom raciste, je crois Capcom japonais et donc franchement renfermés sur eux-mêmes et assez opportunistes: RE4 se déplaçait en Europe et s’est bien vendu avec son gameplay bourrin, ils font pareil un peu plus bas sur la carte avec RE5. Ca s’arrête là.

Mais non. Je suis impressionné par le nombre de personnes hurlant au "ça suffit l’alibi du racisme !". Sauf que la plainte envers ce trailer provient d’une africaine. D’une nana dont le continent est en train de mourir et qui ne voit à travers la mise en scène d’un blanc massacrant des noirs en Afrique avec réalisme -oui au niveau symbolique c’est tout ce qu’il y a- , rien d’excitant.

Ca ne peut pas être vu comme "amusant" les gars, spécialement quand on est noir. Et les joueurs qui râlent oublient une chose. Je prends un commentaire au hasard:

"C’est dingue de voir qu’on peut massacrer des arabes terroristes, des blancs, des Espagnols (oui oui =S) mais qu’on ne peut toujours pas toucher à la communauté noire"

Alors déjà pour les arabes je crois que ça ne leur plait pas spécialement, c’est juste que le monde arabe n’est pas au stade de palabrer sur le contenu des jeux, ils ont déjà une liberté d’expression totale à mettre en place. Dès lors tu peux être sur d’avoir un retour négatif sur les arabes constamment dépeint en terroristes.

Deux, l’espèce blanche est le défaut de l’humanité. C’est pas difficile à comprendre, vous avez gagné. Vous vous êtes mis sur la gueule, vous avez asservis le reste de la planète puis fait marche arrière après avoir été repus.  

Je veux dire tu grandis blanc, tu regardes l’Histoire et tu te dis que tout est possible. Regardez l’Empire anglais il y a seulement quelques encablures générationelles de maintenant ! La moitié du monde leur appartient. Les espagnols furent moins balaises, mais quand même.


C’est un zombie avant tout hein ! Dans un jeu toussa.

Tu es noir, tu regardes l’Histoire et tu te dis que c’est bizarre, il y a toujours un moment où ça merde si tu veux faire quelque chose de grand et grand, c’est sans aucune mesure avec l’empire britannique. Et si tu veux être aimé de tous sans que personne ne puisse te mettre à terre, il faut simplement être extraordinaire et oeuvrer dans des domaines qui n’empiètent pas les affaires blanches (Michael Jordan, Miles Davis, Bob Marley).

Bref vous avez conquis le monde, vous êtes assis dessus depuis et maintenant qu’on vit "tous ensemble", les minorités aimeraient être traitées avec un peu de respect, encore pour un moment. Ce qui signifie non pas nous lécher le cul quand vous faites une connerie mais surtout de réfléchir AVANT action et pour ne pas tomber dans la censure, de désamorcer les points sensibles ( dans le cas présent, un héros noir c’était pas possible et même, plus plausible ? comme ça on gardait les niggazombies et ça passait).

Je sais, ça vous fait chier et c’est pourquoi vous criez votre ras-le-bol. Chacun sa merde, et vous les blancs c’est de vivre avec le fait que vous devez et vous allez encore devoir pour un moment savoir vous mettre à la place des autres sans le prendre mal. Plus que les autres, c’est comme ça. Vous remercierez vos ancêtres et leur main basse sur la planète. Vous vous sentez agressé parce que cela met en doute de manière constante, votre bonne foi concernant l’égalité des hommes et des femmes mais c’est le jeu. Le "je ne vois pas de couleur" ne fonctionne pas: cela conduit à croire que tout le monde est blanc et donc, jamais offensé de quoi que ce soit. Le "ce n’est qu’un jeu" c’est exactement ça.

Je sens cette exaspération comme une réponse à la difficulté d’intégration de pas mal de minorités. Parce que beaucoup ne font pas d’effort et ça, en Europe dans un fief historiquement blanc  évidemment ça passe mal.

Et je sens tout ça super bien avec mes familles blanches, mon papa blond aux yeux bleus et qui souvent ne se rend pas compte du multi-angle d’une situation selon qu’on soit d’origine blanche, asiatique latine ou noire, homme ou femme et qui se retrouve emmêlé dans ses croyances en voyant que les seules fois où il a loué des appartements à des noirs, il a eu des impayés. Lui qui me disait qu’il fallait que je travaille plus dur, dû à la couleur chocolat de ma peau, ça doit le remuer j’imagine. Ca me fout la pression.

Ca fait un moment que j’ai arrêté de cracher par terre d’ailleurs. A tout le monde de faire des efforts sans attendre que l’autre en fasse.

Categories
Me Myself&I

Europe feeds

Piqué chez Greg, un slide d’une étude sur le comportement des utilisateurs du net en Europe.

Stat stat stat

Paris et Stockolm capitales du blogging et c’est marrant parce que un de mes premiers contacts sur Twitter fut une suédoise de Stockolm. J’aime bien recouper les chiffres IRL.

Comme je disais chez Greg, le top 3 des pays européens qui utilisent des réseaux sociaux parlent couramment les deux premières langues américaines, sachant que les réseaux sociaux proviennent majoritairement des US, la facilité de connection permet à ces pays d’être loin devant les Allemands et les Français.

Podcast = voix et les piplettes européennes ne pouvaient qu’être devant ! Encore une fois la France est loin derrière car à part les français, personne ne comprend la langue de Voltaire.

Mais alors sur les RSS… Je ne pensais pas qu’on était si peu à avoir été convaincu. Moins de 5% d’utilisation en France ! Fin 2004 j’étais déjà accro… Plus qu’une nouvelle façon de surfer, cela a créée une sorte de "conscience du contenu" que je n’avais pas avant.

Le premier lecteur de RSS est Google Reader de très loin et c’est pourtant de très loin le meilleur (je dirais même que c’est une bouse). Les fils RSS et particulièrement français, sont de moins en moins pratique: avoir à cliquer le titre de la news à chaque fois pour voir l’article est vraiment naze puisque cela annule l’effet bénéfique du RSS: pas de clicks, l’info directement sous les yeux (oui je sais que cette sale habitude permet de tracker les lecteurs, de générer du click et peut-être trois francs six sous de pub; si c’est pour niquer l’expérience RSS euh, non mais chez nous euh, si). 

Les lecteurs de RSS online sont sympas, mais loin de pouvoir égaler un lecteur en local, surtout avec un nombre de feeds en augmentation. Plus on aime le RSS et moins on aime les solutions online (j’ai tenté de loadé mes 96 feeds dans Netvibes ça marche, mais alors laisse tomber comme ça devient lent tout ça; rich client FTW).

Sur PC il y a pléthore de clients mais pas UN n’est parfait (mais je suis très relou: une mauvaise gestion de la souris, une interface de merde ou pas de favicon, je désinstalle). Enfin le plus prometteur est RssBandit (ouais un peu con comme nom), avec son browser à onglets et son bloqueur de pub, sa synchronisation avec compte Newsgator, sa gestion des multi-identités pour les commentaires, la possibilité d’utiliser des template graphiques via XSLT et sa recherche ultra rapide. Sauf qu’il est en beta, encore buggé et trop lourd.

Mais vu l’engouement quasi inexistant pour les RSS globalement, je comprends mieux pourquoi les développeurs ne se pressent pas… Pourtant ça me permettrait d’être plus efficace dans mon filtrage de news ^^

Categories
Music

Humeur tapante

Litlle Benny and the Rockers, It’s About Time Timeless

"GoGo music is party music" dit une voix dans un des albums de Meshell. Très peu répandu en disque, c’est surtout de la musique live. Ce que j’adore ? Le fait d’avoir les trucs forts du hip hop (breaks en forme de cut, appel/réponse) avec des instruments live et un groove de folie sans blingbling, sans casquettes. Quand il reprend le micro après son premier petit jet de trompette, je rentre en transe à tout les coups avec cette putain de voix rauque à la papa James meets Isaac Hayes. Pas de mélodies, de l’harmonie (mmh l’orgue) du rythme (mmh les congas/bongos) le tout sous improvisation power et basta.

Real music for real music lovers. (Interview de Little Benny)

Categories
Me Myself&I

Et les emmerdes commencent

Je vous passe les détails.

Categories
Audio&Games

Game blackness

Je regarde mes rss et d’un coup j’ai la gerbe:

Un jeune papa de 21 ans à Chicago est rendu coupable du meurtre de son enfant de 4 mois. Enervé après avoir joué, il l’aurait laissé tomber sur la tête, puis l’aurait ramassé pour la secouer violemment. Alors il eut la bonne idée de coller du chewing gum au fond de la bouche de sa petite fille afin de faire croire à un accident. WTF.

Quelques jours avant, un enfant de 13 ans plante son frère de 16 ans dans le coeur et le poumon après une dispute sur "qui aura la manette". Le frère est décédé. WTF.

En septembre de l’année dernière un homme de 25 ans tue sa fille de 17 mois après qu’elle aie débranchée sa console de jeu par accident. WTF.

Je ne sais pas quoi dire en premier et oui, les deux frères sont noirs également. Ca me rend en colère, contre ces tarés bien sur, mais aussi de tout un système qui conditionne à ce que cela arrive. Et qui continue. La preuve, les seuls moments où l’on voit des noirs dans l’actualité de l’industrie du game sont dans ces… Histoires sordides. Ou en héros de jeux de guerre (il y a TOUJOURS beaucoup de noirs dans l’armée, en virtuel comme en réel)… Je viens de taper "Unreal 2007" dans Google Image, deuxième shot. Si séduisant.

Ne pas oublier  les statistiques des développeurs:

  • White = 83.3%, Black = 2.0%, Hispanic/Latino = 2.5%, Asian = 7.5%, Other = 4.7%

    Bons derniers. Oui, il y a N’ Gai maintenant, journaliste chez Newsweek pour le digital entertainment field. Fils-Aimé ? Rofl, mais OK je le compte Ca fait maigre.

    Du coup quand on me présente un super moteur 3D de la mort avec ce genre de visage:

    J’arrive pas à ne pas avoir un pincement au coeur.J’arrive pas à ne pas me dire "C’est quoi le projet, de montrer que le moteur est capable de rendre la peau façon surface lunaire du négro de base ? Vous pouviez pas prendre un roux, ou faire une tête de nerd pleine de boutons et de creux ?"  J’espère au moins qu’il y a quelques ingénieurs noirs chez Crytek et que c’est leur peau qu’on a scanné…

    A travers les jeux, nous sommes en train de renforcer les stéréotypes raciaux d’une manière encore plus violente que ne l’ont fait la télévision ou le cinéma. Je comprends le coup de gueule d’une bloggeuse africaine concernant Resident Evil 5, ou plutôt, son trailer: 

    Ouais ça me met grave mal à l’aise, moi qui pense jeu => action => réflexion => connection => amélioration entre les gens, là on se répand dans le scabreux et le sordide, la peur de l’autre etc… Tout le contraire et en plus, avec efficacité.

  •  
  • Categories
    Me Myself&I

    Mystique


    Photo by Xavier

    On dit que les Gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête. Cette année je vois bien ce que devaient ressentir les ancêtres. Cet été les gens ne courent même plus sous la pluie.

    L’année dernière j’étais au Maroc pendant trois mois, sans un nuage. Je crois que j’ai bien rattrapé. Maintenant je voudrais ça:

    I Don't Have a Yard.
    Photo by Souris

    Raaaah. 1000 euros en moins et j’y suis. Je ne peux pas là mais ça devient une envie pressante quand même, surtout avec la mégatonne de gens passionnants à rencontrer là-bas. J’ai eu mon pote de Shanghaï sur msn, en train de se faire mettre la bague au doigt. Pas encore prêt mais pour le moment, il kiffe.

    Moi que dalle mais j’ai ces derniers temps envie d’une nana créative. L’idée de faire de la musique que j’aime avec la personne que j’aime me fait trembler… Mais ne serait-ce que partager l’intérêt pour le… euh… enfin tout ce que j’écris sur ce bout de web, ça serait top. Elles ne courent pas les rues pour les raisons citées ci-dessous mais bizarrement, je ne m’en fais pas. Trop.

    N’empêche boire du thé chaud le soir fin Juillet putain, c’est pas normal.

    Categories
    Me Myself&I

    Le monde tourne mal, partie I: les femmes

    Harry Potter, J.K Rowling. Pas vraiment le bon exemple de la loose. Première personne au monde à être milliardaire en écrivant des bouquins, une des femmes les plus puissante et adorée de la planète. Les initiales comme souvent dans l’édition, cachent le sexe de l’auteur afin de ne pas perturber le lecteur, des fois que celui-çi veuille brûler une sorcière créatrice.

    Bon je tiens à le dire tout de suite, les explications à base d’essentialisme, ça ne me convient pas. Trop court, trop simplet. Je n’aime pas l’explication du "maman intégré au plus profond des femmes" qui annulerait ce que je leur reproche en tant qu’individus. Déjà parce que pour le moment on fait encore des bébés à deux que je sache, et puis parce que j’ai bien du mal à croire qu’un père ne soit pas essentiel à l’éducation d’un enfant. Les congés paternités se développent, tout les papas que je connais s’occupent et sont connectés avec leurs enfants autant que leurs nanas (voir plus) qui travaillent donc pour moi, il n’y a plus cette "excuse" maternelle depuis un petit moment. La "connection" de chair entre l’enfant et la mère ? Pure construction sociale et glorification du rôle ancestrale des femmes.

    Ca marche à tout les coups…

    Qu’est ce qui nous sépare, quelle est la première différence entre les êtres humains ? Le sexe. La toute première différentiation finalement, c’est celle là et on l’oublie souvent.

    Malgré cela, on a très très peu de différences biologiques (saviez-vous par exemple que les hommes ont tout ce qu’il faut pour produire du lait avec leurs seins et qu’ils leurs restent un embryon d’utérus planqué ? Que l’efficacité musculaire ou l’endurance sont les mêmes, les hommes ont juste un léger avantage de capacité respiratoire, ou que durant un orgasme l’intervalle entre les spasmes soient le même chez les hommes comme chez les femmes, soit 0.8s dingue non ?).

    Et pourtant quand on voit ce qu’implique d’être dans un camp ou dans un autre…

    Pour vous les femmes la grande tendance, quasi-ancrée peu importe les générations qui passent, peu importe la complexité ou la futilité du problème, vous n’avez pas confiance en vous. Mais jamais quoi. Un problème d’estime de soi. J’y vais de ma petite analyse. 

    Le monde (controlled by men and validated by old women) vous renvoie allégrement, constamment cette image ce qui vous pousse à un opportunisme "de survie": c’est soit tu saisis l’occasion, soit tu ne pourras à priori (très ancré en France), jamais la créer. Alors saisis-là. Encore plus fourbe, si tu la saisis et que tu es bonne (dans tout les sens du terme), tu peux être au top en trois secondes. Je schématise bien sur mais dans l’idée c’est carrément ça. Soit fucked up, soit on top. Ou les deux en même temps.


    Et vous pensiez que c’était un phénomène nouveau ? Allons, on en faisait même des films en 84.

    Ca vous rend un brin schizo et il est facile de le comprendre. Ce qui vous conduit à…

    L’opportunisme et les mensonges, facilement plus gros que ceux des hommes. Des copines à Nina Simone dont je viens de lire je cite qu "Elle considérait comme ami celui qui se trouvait à ses côtés lorsqu’elle le désirait" en passant par Fadela des NPNS, c’est votre porte de sortie, votre moyen le plus sur d’évoluer dans la société et une fausse bonne idée du "j’évite de faire de la peine en racontant des salades ou en laissant pourrir".

    Aujourd’hui dans notre petit monde vous avez la côte, c’est un fait. Des développeurs de jeu à l’électorat, tout le monde tente de s’attirer vos faveurs. Merde, Microsoft a même désigné une jeune femme de 23 ans, Sanaz Ahari (meet her !), pour diriger sa toute nouvelle branche "moteur de recherche", c’est pas rien. Le monde s’ouvre complètement et a nécessairement besoin des 50% de ses habitantes, aussi. Et pas dans la cuisine.

    Alors que vous êtes dans une phase sociale hyper-constructive de vos vies d’individus, que vous n’avez jamais été autant prises au sérieux que maintenant (merci aux femmes qui se battent pour et à celles qui poursuivent leurs idéaux)  pourquoi si peu confiance en vous bordel ? Même le gars "qui a aucun chance" arrive à plus croire en lui que vous dans des situations über-favorables à votre égard ! Vous avez déjà vécu ça avec une copine vous les mecs, genre elle flippe pour un truc qui vous semble pas loin d’être ridicule (vous ne "comprenez même pas"), alors que dans le même temps vous êtes plutôt admiratif pour sa capacité à traiter beaucoup de choses à la fois, ou de savoir gérer tout un tas de paramètres différents.

    Chez les mecs si on maitrise, on flippe pas déraisonnément par la suite. On gère, on a confiance. Souvent déraisonnément aussi, mais c’est le petit plus qui nous fait avançer au niveau humain depuis toujours. Je dirais que dans ce sens là, c’est pas (trop) grave (enfin… Mais j’en reparlerais avec les zoms).

    Pour tout, à tout les degrés et même sur des choses où on est à égalité de fait, de la simple drague à la compétition sur des jeux online (jamais je ne m’y ferais), en passant par aller voir ses résultats du BAC ("nan j’ai trop peur, vazy toi"). Il y a toujours un moment où, même si vous êtes prêtes, motivées, le risque de perdre vous fait vous effondrer voir  vous désengager totalement parfois AVANT même d’avoir agit. Je trouve ça problématique en fait. Pour faire poli.


    Moi j’veux bien… J’en veux plein même 

    Education, encore et toujours. J’ai rapidement été témoin du fait qu’il valait mieux être un mec sur Terre: les filles autour de moi étaient toujours réprimandées sur le mode "parce que une fille ça ne doit pas…" pendant que la moindre connerie de ma part était limite glorifiée. L’exemple le plus flagrant étant le rapport au sexe: ca fait marrer tout le monde de voir une petite bite de gamin se raidir, alors qu’une petite fille qui se tripote l’entrejambe, c’est juste MAL. Dans le genre pour donner confiance, subir ça pendant toute la période de la vie où on découvre le monde qui nous entoure, ça forge c’est sur… Ca forge, construit et entérine la loose féminine, c’est certain. Et moi ça me posait déjà des questions.

    Bien sur il y a des exceptions et justement, je parle de vous, là (parce que pour les autres c’est de toute façon, mort). Vous qui quand bien même vous avez réussit à avoir cette indépendance d’esprit, cette volonté de faire comme bon vous semblent, arrivez à céder à la pression environnementale, sociale et toujours -gentiment-patriarcale. Le meilleur exemple est je crois, la perte de poids. Pas une, pas une ne m’a pas fait le coup du stress des 3 kg de trop, même la plus anti-carcan social de ce genre que je connaisse vigile sa masse corporelle et au moindre doute, fait son petit régime pré-estivale.

    Si ça c’est pas du vice.

      
    Et ta mère ?

    Manque de confiance en soi pour s’affirmer avec ses 3 pauvres kilogrammes mêlé à l’opportunisme du dit corps, plus sexy et qui dans un monde dirigé par les hommes, sera encore pour un moment toujours non pas utile, mais pratique. Hein, ne niez pas.

    Beau cercle vicieux. Etant de l’autre côté je ne peux pas vous en vouloir n’ayant que peu de pression environnementale, je dois simplement tout aller chercher quasi tout seul pour tout (personne ne me filera gracieusement de coup de main pour ma chasse d’eau, personne ne me filera un bout de chichon, personne ne me draguera et personne ne me dégotera de taf), mais c’est un autre sujet.

    En même temps non. Parce que ça ne me dérange pas d’aller chercher, créer les opportunités d’être actif, tout ça. Ca peut être fatiguant (et j’aimerais bien que ça le soit moins de temps en temps) mais ce n’est pas injuste, ça forge la volonté et créé l’identité, deux notions qui parfois vous manque cruellement (la mode et la capacité des meufs à être toutes pareilles sans que ça ne les dérange: en ce moment jean 80s avec mousseline blanche et ballerines, dix par jour, voir par deux ou trois ce qui considérant la tétrachiée de choix de fringues chez les femmes, prouve qu’il y a un paquet de moutonnes écervelées pardon je m’énerve, c’est peut-être seulement Paris).

    Là où je trouve que vous assurez pas (mais les hommes aussi, je ferais un autre post sur nous car non, je ne vous mets pas toute la misère du monde sur le dos non plus), c’est que vous râlez à juste titre des inégalités que  vous subissez tout en en créant, tout en jouant -gentiment- avec. Et franchement, il faut arrêter cela. J’ai droit à aucun cadeau et je fais parti d’aucune communauté pour m’aider et quelquepart, c’est cool. Ca devrait être comme ça pour tout le monde, tiens. A mort la manipulation.

    Vous serez tentées de me dire "laisse moi tranquille sale jaloux, si j’ai envie de profiter des failles d’un système moisi et que ça me va, ça me va!"

    Sauf que vous êtes et vous serez toujours perdantes, c’est à peu près du 100% sur. Si c’est pas tout de suite, ça sera tard et violent (un mec qui se barre, une nana sans job dans la merde à 40 ans, on a jamais vu ça) en tout cas peu importe, vous l’assumez rarement bien pour être poli. Ce qui fait qu’on envie très peu vos vies, nous les hommes. Vous voyez mieux que moi à quel point cette opinion populaire, cette sorte de "tactique de la proie" qu’on vous impute par défaut et dont vous apprenez habilement à vous servir, vous nuit et peut même aujourd’hui en France, vous être fatale avec un taré.

    Je crois naïvement mais sincèrement que si une égalité la plus parfaite possible se met en place entre les deux sexes -énorme erreur de Gandhi sur ce coup-là-, alors les inégalités suivantes (shape, couleur, vie sexuelle, je n’ajoute pas religions considérant ces dernières comme suffisamment stupides pour se mettre sur la gueule pour toujours et intrinsèquement anti-égalité des sexes) s’égaliseront en deux temps trois mouvements. Impossible de construire sur des fondations branlantes, ça s’écroulera toujours à un moment donné. 

    C’est pour ça que plein de choses sociétales merdent sans qu’on comprennent trop pourquoi, on a pas encore créé cette égalité de sexe et la preuve, "les droits de l’Homme"… Si si c’est une preuve.


    Pas spécialement contre les hommes, mais envers vous aussi hein.

    Alors les meufs, il faut que vous bougiez. Je sais bien que c’est plus facile de jouer du cils pour se faire réparer son paiçai ou autre problème à votre putain de portée, mais Mamour il a peut être envie de vous voir vous démerder seule, comme vous avez envie de le voir se débrouiller avec le nettoyage de la salle de bain ou la préparation d’un we. C’est sur, lui il rechigne mais c’est balot. Tandis que vous c’est complexe mais par contre, c’est nettement plus intéressant pour votre vie -c’est du Pouvoir- et nous on le sait, c’est pour ça qu’on le fait à votre place (sans compter la turlut’ post-opératoire). Mais bref.

    "Ah non mais ça m’intéresse pas de savoir bricoler mon ordi" m’entends-je souvent dire. Parce que tu crois que Mamour s’en bat pas les couilles d’avoir une lunette de WC propre ? Et le jour où t’es seule ? Comment ça jamais ?? Ca arrive…

    C’est comme ça que l’on se retrouve avec des nanas qui dénoncent les injustices auxquelles elles font face -dans une veine donc assez radicale- tout en se déclarant surtout pas féministe (ce qui ne consiste pas à le hurler sur les toits mais à l’assumer quand on défend son point de vue pro-femme) et en tenant à le faire savoir. Ouuuuuuuuuuh. Confiance en ce que l’on croit, assumer ses positions et volonté de changement ? Nah. Toujours la même chose.

    Il va falloir aller en guerre, girls. Pas seulement sur le front extérieur envers nous les hommes.

    Car même même contre nous, l’unité n’existe pas chez vous. Je suis toujours étonné de voir comme même dans la difficulté, vous vous aidez rarement voir, vous vous pourrissez mutuellement. Je pense que c’est dû au fait que vous ne soyez pas une minorité numéraire, ça tue la motivation: la moitié de la planète ne peut pas partir en "guerre" contre nous, les bites. Surtout que jusqu’à maintenant, on est plutôt là pour être conquit si vous voulez vous en sortir dignement. Machiavélique.

    Bref mesdames (pas de mademoiselle ou de princesse réducteurs qui tiennent, vous faites caca aussi on me l’a dit) soyez simples, plus honnêtes, moins suiveuses et vivant à travers le regard des autres, occupez-vous de votre cul plutôt que d’essayer de le monnayer ou carrément de le faire porter par un Don Juan qui vous plantera quand vous vous y attendrez le moins. Mentez moins, surtout à vous même, c’est contre-productif. 

    Agissez de façon respectueuse et cohérente envers vous et -soyons fous!- vos croyances profondes peut-être que ce sera un peu plus lent ou plus dur dans la vie, c’est le prix à payer je ne vais pas mentir.

    Je pense que ça le vaut: Le pari d’un onctueux futur n’en devient que plus réel. Et puis on dort mieux aussi.

    Dans la prochaine partie je m’occuperais de nous, les lascards.