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Pouvoir des mots

"En effet, depuis le  " tournant identitaire " de la fin des années 1960, de nombreux groupes d’activistes issus des minorités (noire, latino, féministe, gay, religieuses…) ont investi le champ politique afin de faire reconnaître non seulement des droits, à la suite du Mouvement pour les droits civiques des années 1960, mais aussi la spécificité de leur identité, de leur histoire (essentiellement faite, selon la lecture " identitaire ", d’oppression et de discrimination) et de leur statut minoritaire dans la société américaine."

@ Telos. Les féministes se battant pour le droit des femmes, par quel stratagème mathématique la moitié de la population deviendrait une minorité ? Les femmes ne représentent pas un haut pouvoir décisionnaire dans la société (make me a sandwich) et je suppose que c’est c’est pour illustrer cela. Mais les femmes ne sont pas une minorité bordel ! Si les intellectuels ne sont pas capable de débrancher les petits câbles de leurs cerveaux et de les rebrancher ailleurs afin de faire ressortir comment une non-minorité puisse être considérée comme telle, on va pas avancer très vite.

D’ailleurs c’est le cas.

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Really Simple Suckage

  • Feedreader est beau mais a des faiblesses graves d’ergonomie (gestion des feeds pénible, obligé de cliquer pour faire de la roulette dans la fenêtre de texte !).
     
  • Feeddemon désormais gratuit est pas très beau (c’est quoi ces petits flèches bleues qui tournent et les feeds façon vieux bouton du web 96) et a des trucs bizarres (comment ça je peux pas ouvrir tout mes répertoires ?). Par contre la synchro et le offline sont tip top.
     
  • RssBandit est super complet, meilleur rendu du format rss hands down, meilleure recherche, labelling impec mais alors bonjour les perfs catastrophiques (genre 160 Meg’ en mémoire et 40% CPU au moment de l’update).
     
  • GreatNews est de loin celui aux meilleures perfs (tu le sens jamais, tu peux modifier des feeds pendant un refresh sans que ça rame, nickel). Par contre il est über moche, la recherche est naze le rendu pas terrible (oublie les player embedded) et le système de favoris est moisi.
     
  • Google Reader ou Netvibes, 100 feeds pleines d’images de sons et de vidéos sur du web based ? Non. Franchement non. Peu importe le browser, il devient inutilisable avec tout ces refreshs à faire. Et Google j’aime pas leur interface bulky playskool. Ouais chuis dur.

Pourquoi Google n’a pas sorti de lecteur RSS style Picasa ? Le format rss 2.0 date de Juillet 2003. Début 2008 il n’y a toujours pas de lecteur rss qui se démarque largement, je trouve ça vraiment étonnant que personne n’ai sorti l’appli qui tue vue le nombre d’essais et l’intérêt élevé du format.

Ce qu’il y a de chiant c’est que les développeurs s’approprient une façon de lire les flux et pensent que tout le monde fait pareil. Non ! Laissez moi le choix, je veux pas de "three pane view" -strop lent pour naviguer-et je veux pas mélanger toutes mes lectures mais naviguer par catégorie, merci. Durant un repas on fait pas une bouchée de fromage puis une bouchée de dessert avant de taper dans l’amer de l’entrée…

Il y a aussi le fait que le rss est un format web et les gens du web n’aiment pas (trop) le desktop et les applications clients. Pourtant sur beaucoup de points c’est même pas comparable. Et ça risque même de pas l’être de sitôt (audio vidéo en masse).

Si des devs se sentent l’âme de filer des coups de main aux divers projets open source…

 

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L’optique est cuite

Post de geek, hop (attention j’en ai une petite série à coller là).

Le BlouRaie.

Je vois plein de news comme quoi la guerre de la HD est sur le point de se terminer avec la victoire du format bleu.

Balivernes mensonges et calomnies.

La seule véritable raison -puisque techniquement les deux formats se valent, ils ont même faillis être unifiés- d’un revirement des studios de cinéma vers le BR: Digital Au Secours Rights Management.

Le HD DVD a été cracké bien comme il faut il y a un an. Le BR est techniquement un peu plus costaud niveau sécurité (deux systèmes, AACS comme le HD DVD et déjà cracké puis le BD+, partiellement déplombé) et les studios de ciné, ben ça leur plait de se sentir à l’abris des vilains pirates.

Sauf qu’ils sont trop stupides pour se rendre compte que cet avantage est tout simplement temporaire et peut-être même déjà consommé.

Ils sont trop idiots pour se rentre compte qu’on peux louer de la HD via l’intertube voir de vendre des ordis sans lecteurs optiques. Le laser optique avec tout ses soucis (fragilité, pièces mécaniques, besoins énergétiques) n’est pas une solution d’avenir pour le contenu numérique.

Cherchez pas les constructeurs de diodes laser et Hollywood: le public sait que le contenu sous forme de fichiers lisibles sur des ordis, c’est de la balle. Que le public a pris l’habitude après avoir gravé des CD ROMs par millions, de se ballader avec des films sur une clé USB, sur un support solide, sans pièces mécaniques -sans bruit- et aux besoins énergétiques très faibles: la mémoire flash.

Je ne crois pas qu’il y aura un retour à l’optique sous prétexte d’une image plus belle (ça n’a pas marché non plus pour un son meilleur), à part pour les consommateurs se sentant à fond dans la course de la nouvelle technologie.

Alors récemment on nous dit qu’au Japon ils en achètent comme des fous (à noter que c’est pour graver des données, pas pour regarder des films). Et alors ? Depuis longtemps on sait qu’il ya des produits technologiques qui ne marchent qu’à certains endroits du globe. Le Minidisc est confidentiel partout alors qu’au Japon on continue de faire des chaines HIFI avec, encore l’année dernière.

Si les japonais préfèrent graver des galettes plutôt que remplir des disques durs, ou écouter des minidiscs plutôt que des lecteurs mp3, je ne vois pas en quoi c’est un signe de quoi que ce soit pour nous.

Ce qui est grave dans cette histoire est qu’il y a 30 ans, les mêmes acteurs se faisaient la même guerre au sujet des cassettes vidéos.  Il faut absolument en tant que consommateurs punir les guerres de format hardware, si on fait le mauvais choix on est niqué c’est trop lent (pensez Péritel…) pour changer. Par contre la bataille des formats de compression de fichier -fichiers qui peuplent vos DVDs BR et cie- est bien plus intéressante car se passant au niveau software. C’est beaucoup plus rapide pour profiter des dernières technos que de s’acheter/racheter/re-racheter une platine… En softwaire ? Faites vous la guerre…

cd
T’étais cute, mais trop fragile bébé.

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KISS

Suite à la lecture du plan fadela (interview madame Figaro) et de trois visions différentes de la réforme du code du travail. Plus le JT d’hier soir avec comme introduction sur le quart d’heure banlieue, "Sevran: l’économie souterraine du trafic de drogue" avec un jeune de 15 ans vendeur de pshit.

J’ai blendé tout ça en mangeant mon riz tomate et voilà ce que j’en pense.

Légaliser => Responsabiliser

Simplifier => Libérer

Le problème est que l’état envoie de mauvais signaux à sa population, des signaux mous (on change rien en banlieue, on injecte du blé qu’on a pas vraiment; on change rien au code du travail, on rajoute des couches). Les raisons sont bien sure électorales mais aussi l’opinion publique ne penche pas pour de VRAIS changements. Mais on s’en fout de ça. Ce qui m’intéresse est de trouver une soluce et j’en ai une, celle sur laquelle le gouvernement a fait campagne: la rupture.

Les problèmes sont simples, les réponses plutôt qu’alembiquées et floues devraient être aussi, simples.

Le problème des banlieues réside dans le chômage des jeunes et là on va faire quoi, dépenser de l’argent pour qu’ils fassent exactement ce qu’ils peuvent déjà aujourd’hui comme certains le font, l’ont fait et le feront: s’en sortir

Qu’on leur permettre par contre de s’en sortir encore plus vite et plus fort en libérant le code du travail, qu’ils se lancent dans leurs entreprises comme la moitié d’entre eux rêve de le faire, qu’ils puissent y accéder. La complexité du code du travail dissuade toute personne censée de le faire. Qu’on simplifie cela. Qu’on abroge cette dualité dégueulasse du cdd/cdi, que tout le monde puisse avoir accès aux même droits y compris celui crucial du logement une fois un contrat de travail en main.

Les médias associe "la drogue" et les banlieues. L ‘état (oserais-je dire les papy boomers) n’écoute pas la culture française qui a changée, on parle de célébrer la diversité mais c’est pinard obligatoire, malgré l’avis scientifique concernant le cannabis ? Ce n’est pas sérieux. Il faut légaliser, prendre exemple sur l’Espagne. Simplement.

Quels signaux tout cela enverraient à un jeune de banlieue ?

Que jusque la majorité, pas besoin de se prendre la tête ou de stresser, école et gonzesses. Ensuite adulte, tu veux fumer du chichon à la fin de la journée avec tes collègues profs ? Tu peux. Tu veux te lancer dans l’import/export avec la Hollande ou ouvrir une chaine de Coffee Shop en France ? Tu peux. Tu veux être avocat, game audio designer avoir un bar à chicha vendre du saucisson pur chèvre devenir constructeur numéro un de consoles de jeux te lancer dans la politique et devenir président de l’Europe, tu peux. En tout cas tu peux essayer en toute quiétude.

L’état enverrais alors des signaux clairs et simples: je te permet de faire ce que tu veux mais si tu abuses ou si tu déconnes alors tu seras puni (trafic de cannabis entre mineurs; sanctions parentales élevées, spéculation en bourse, sanctions en conséquence par exemple). L’état ponctionnerait simplement toute cette économie et cette croissance en plus -qui ferait certainement baisser le chômage plus vite que des cours de chinois à des illettrés smsifiés- et rien qu’avec la taxe sur le cannabis des plans Espoir Banlieue, on pourrait en financer 5 ou 6 par an.

Alors les gars rupture ou pas ? Chiche.

Je vous laisse, je vais finir mon yaour.

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Pluri-elle

By the way - 18
Sync’

Le couple. J’ai comme des envies d’en avoir un mais très peu d’exemples qui me pousseraient à le faire, qui me font dire "je rate quelque chose et perd du temps tout seul". C’est d’autant plus curieux que je n’ai plus vraiment de célib autour de moi.

J’avais lu il y a longtemps sur Gamasutra l’interview d’un sound designer américain qui disait travailler chez lui et amener sa fille à l’école. Ca m’avait marqué. Je m’étais alors dit que c’était un truc à ne pas oublier dans les qualités de mon taf, comme un déclic , le petit plus pour les nanas récalcitrantes, histoire de contrebalancer l’amante Musicale à défaut de la partager. Avec un père très souvent sur la route la semaine j’ai jamais penché pour un boulot avec déplacements (ceci dit la planète Terre s’en félicite). Pour le jour où il faudra se poser hop, ça sera déjà fait. Sticker Couple&Family Ready mentalement collé.

Beaucoup de nouvelles et de faits ces derniers jours me font penser à ça, à commencer par le fait que Janvier en vivant tout seul, c’est tendu. Ya un sacré blues après les fêtes, les années démarrent toutes différemment mais le blues est toujours là (et mon pote de Pékin en vacances à Paris me signale que cette grisaille est le coupable number one je le crois, n’est ce pas m’dame ? ). Et puis j’ai été malade un jour et demi et faire les courses et se faire à manger tout seul est une putain de douleur au cul.  De l’autre côté que vois-je ? Un couple qui prend de gros risques après avoir quasiment cessé d’exister il y a moins d’un an un autre qui s’évapore, un qui se déchire de manière totalement invisible et indolore des qui existent pour des raisons bien précises…

Bof quoi.

Je ne veux pas d’un couple juste pour éteindre les moments difficiles de la vie en solo et sortir à deux alors il faut bien partagé un truc quand même. Même deux. Bon après c’est être gourmand.

J’ose pas rêver d’une nana qui jouerait un classique avec moi et qui discuterait game design non pas qu’elle n’existe pas mais… C’est une association bizarre. Je suis plein d’associations bizarres qui vont pourtant bien ensemble je trouve mais bon.

Chuis dans la mouise en fait. Ah mais ya Meetic ! Pourquoi j’ai jamais le réflexe ?

??
Non mais si elle était empaquetée dans l’immeuble d’à côté je le saurais…

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Naan

Vendredi soir j’étais invité à un concert privé chez une copine (très bonne idée, à faire plus souvent tiens).

Le salon était méconnaissable, à se demander où les meubles avaient bien pu passer. Une petite quarantaine de personnes, trois artistes mélangeant rock blues trip hop cold wave, du bon ponch un pote avec qui partager un kebab et discuter, la soirée commence bien.

Petit concert d’une traite et sans bavures, nous retournons dans la cuisine faire le plein, c’est marée basse quand même. Et là une nana me scrute mais genre, fort très. Je tiens le regard et j’essaie d’y détecter quelque chose mais je ne vois rien. Je lâche de toute façon il y a son mec le type avec qui elle est ce soir pas loin.

Je retourne à ma discussion musicale et quelques minutes plus tard, elle arrive. Je commence.

-Bonsoir…

-Bonsoir…

-…

-… C’est du shit que tu fumes ?..

-… Non c’est de l’herbe…

*yeuzes qui brillent*

-…

-… Tu veux ?

– Merci…

Un ange passe dans le brouhaha enfumé. J’enchaine.

-Vous, tu… Dans la vie ?

– Je suis blablabla et je travaille avec mon blablabla.

On discute 5 minutes le temps que le joint face le tour du couple et me revienne. Bonne ambiance toujours. Je retourne dans le salon discuter avec mon hôte. Un mec qui me zieutait aussi du coin de l’oeil me demande s’il reste du pétard qui tournait… Et non bien sur…

Quelques verres de vin blanc plus tard il est l’heure. Je me rentre tranquillement, longeant le canal St Martin tout silençieux… Je repense à cette petite anecdote en souriant me sentant plutôt valorisé par mon éthique sur ce coup là. Un peu affolé par l’intérêt que peut susciter une cigarette roulée avec de l’herbe de nos jours à Paris. Parce qu’à aucun moment je n’aurais pensé que c’était pour ça ce regard si long et envieux…

Je monte dans le trom’ m’assoit, lève la tête et voit ça:


Oui ba oui. 

Alors la question que je me pose c’est: qu’est ce que vous attendez de moi Marcel et cie ?

Que je manifeste avec des feuilles de ganja autour des parties génitales devant l’Elysée ?

Que je fasse une Cannabis Cup à moi tout seul avec tout le vieux pneu vendu par nos super vendeurs en guise de protestation ?

Que je joue au Semeur "THC" Masqué ? Ou que je m’attache solidement aux grilles des entrepôts OCB afin d’avertir l’opinion publique ?

Cette année, c’est le moment de bouger. Naan sérieux.

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Le monde tourne mal partie III: Les générations

Ou les frictions spacio-temporelles inter-générationnelles.

(ouais attache ton slaïp, c’est parti pour de la tempête de cerveau; première partie les meufs , deuxième partie les mecs içi; post tapé en octobre et remanié now)


Vieillesse et jeunesse sont dans un bateau… 

En écrivant cet article je me suis rendu compte que ces questions de générations étant fortement ancrées dans l’espace et pas vraiment déplaçable à l’envie: chaque pays à son histoire et sa version des liens entre les anciens et les jeunes. Ce que je décris est du coup valable pour la France mais pour les autres ce doit être différent.

Néanmoins s’il y a bien un paradoxe partagé partout dans la vie sociale occidentale c’est bien celui là: l’enfant, la génération future est intouchable et au dessus de tout: règne de l’enfant-roi, crystallisation de son pouvoir à travers la condamnation sans faille de la pédophilie et même sans aller si loin, de la fessée. Pourtant les enfants on les entube tout le long de notre vie avec le sourire. Parfois à la moyenâgeuse avec pince monseigneur rouillée. Pas directement non… De manière invisible, latente et visqueuse.

10 ans… 20 ans… 30 ans… A chaque dizaine la naïveté diminue tandis que l’empathie suit le même chemin. On vit avec les siens, c’est à dire plus ou moins ceux de notre génération, un peu au dessus et un peu en dessous. En général ça s’arrête là, sauf exceptions bien sur. Au début de notre vie c’est encore plus violent puisqu’il arrive qu’à l’école on ne parle même pas à la classe d’à côté.

Pourquoi est ce qu’il est si compliqué de maintenir des relations inter-générationnelles ?

Je pense qu’on est très mal préparé d’une manière générale à l’âge adulte, cet âge où on comprend vraiment ce qu’est la désillusion. Qu’en y entrant c’est souvent assez douloureux: si on a pas été déjà un peu dégoûté par les précédents des parents, frères et soeurs, toutes les premières expériences les stages foireux les petits jobs nous bouffent nos premières ambitions et volontés d’un monde meilleur: un monde où tout va bien "ouais, mais déjà faudrait que je croûte et que je m’en sorte !" se dit-on.

C’est un premier pas vers le repli générationnel. On s’assoit entre personnes d’à peu près le même âge et on se dit "monde de merde", par dépit et en se disant que ce n’est pas de chance.

Pas si sur. Le monde dans lequel on évolue aujourd’hui est celui que nous ont laissés les générations précédentes. Et qu’ils continuent de nous laisser.

 
Ca a l’air dégagé mais en fait, non. It’s a trap!

Vu qu’on en parle beaucoup en ce moment, pourquoi on se retrouve avec une dette qui a commencé à se creuser en 81 jusqu’à aujourd’hui alors que nous, nés à peu près à cette période ou après on a pas l’impression d’y avoir goûté à ces centaines de milliards ?

Cet argent a servi et sert pour les générations précédentes. Pour nos parents, nos grand parents, on maintient un système qui nous les enfants, nous baise assez royalement il faut bien le dire vu que pendant ce temps là on ne fait rien pour nous (système scolaire non rénové pour le XXIème s., secteurs d’avenir gravement délaissés et j’en passe).

Et ça ne fait qu’empirer mécaniquement.

Exemple avec le marché du travail.

Mes parents ont commencé à travailler fin 70s début 80s. Chômage inexistant. Stabilité directe (mon père a dû acheter sa maison un peu avant 30 ans). Pas de réformes or on savait déjà que les années à venir allaient être euh, moins drôles.

Mon cousin a commencé à travailler début 90s. Galères, petits boulots, chômage en pleine hausse. Stabilité au bout d’un certain temps, achat de maison après 30 ans. Pas de réformes (multiplication de contrats pourris, modifications du CDD bref Tonton fait du trompe l’oeil) mais on commence à se dire qu’il faudrait quand même.

Moi j’ai démarré en 00s. Chômage chronique, concurrence mondiale âpre, contrats aidés inefficaces (emplois jeunes) la totale. Je m’en sors tout juste en travaillant dans un secteur dont le marché a DOUBLE depuis 2000, mon père ne s’en remet pas lui qui a connu le plein emploi. Toujours pas de stabilité et toujours pas de putain de réformes (enfin j’espère que si si si si si).

Pourquoi ? Pour sauver les culs de nos parents -et surtout des adultes qui n’ont pas prévu leur avenir seuls- et les laisser mener une retraite paisible alors qu’ils devraient nous aider -en bossant pour ceux qui ne le font pas par exemple- plutôt que nous laisser crever avec les dettes. Dont on va faire quoi ? Dans la plus grande intelligence, les transmettre gentiment à nos enfants, je suppose. Vous savez, ces être si chers… Comment ça se transmet concrètement ? Par des salaires de merde (et toutes les répercutions que ça implique) et une rigidité économique requise pour palier le soucis de trésorerie afin de faire les chèques pour les papy boomers. Merci les générations des 50s et 60s, merci l’après-guerre d’avoir fait copuler les gens à outrance.

Mais le pire je crois est qu’il existe un espèce de phénomène de compression: du fait qu’on vieillisse par la force des choses, on passe d’une catégorie à l’autre et puis voilà. Problème résolu de lui même. Mine de rien c’est une catastrophe qui nous apporte bien de paradoxes sociaux de ce monde.

 
C’est moi, EMO Y… 

Exemple de compression toujours dans le monde du travail, aujourd’hui j’arrive à m’en sortir en jonglant entre tout les types de contrats nécessaires pour faire mon job. En moyenne en France il faut environ 8 ans pour décrocher son sacro saint CDI. Je suis dans la moyenne et surtout, je me rapproche de la date fatidique: je vieillis, l’expérience s’engrange, je suis de plus en plus séduisant, je risque de me faire chopper en CDI. Mécaniquement encore une fois (c’est pas faute d’avoir essayé entretemps pourtant).

Donc je pourrais tout à fait me dire que je m’en fous grave des jeunes qui comprennent pas pourquoi au bout du xème contrat rondement mené, on ne les prend pas et qui ne se révoltent même plus contre ça d’ailleurs (ce qui est assez peu encourageant). J’aurais même envie de me dire -dans la plus pure tradition française judéo chrétienne- que c’est normal, moi aussi je suis passé par là et que ça me fait plaisir de les voir maintenant en train de ramper et mouiller de stages en stages hahahahahahahahaha.

Sauf que bon… Je préférerais qu’ils évitent cette galère, qu’ils montent leur boite, développent un business et me fassent bosser. Ou que je puisse faire pareil et embaucher des anciens et des djeuns. Plus d’interactivité et moins de friction. Fraternité quoi. Mais les étudiants et les lycéens en cette fin d’année se sont battus pour le statu quo, malgré les avertissements des anciens passés par là (la loi Pécresse est bonne, c’est pas des conneries).

Pendant ce temps une autre génération se plaint pour trois ans et demi de travail en plus. Je suis sur que les fonctionnaires de mon âge ne sont pas aussi à cheval sur ce principe d’acquis que les anciens. Putain j’espère.

 
Cassure inter générationnelle… 

Ca me rend ouf cette absence de respect -dans le sens intérêt commun, pas le respect pour le respect- envers ceux qui ont vécu avant, tout comme comment ces derniers se tamponnent le coquillard de leur lendemain, notre aujourd’hui à nous.

On est tous inter-connecté, il faut en profiter plutôt qu’essayer de lutter contre. Je sais que pleins de pessimistes me diront que c’est une vision kikoololbisous du monde mais ce sont souvent les premiers à pâtir de l’injustice et à jouer les fatalistes (monde2merrrrde) comme décris plus haut. Tss.

Une des tactiques de balayage (afin d’éviter toute "responsabilité personnelle") de ces discussions socio-culturelles est de tout mettre sur le dos des gouvernements successifs. C’est leur faute picétou. Sauf qu’ils ne sont que des interrupteurs, pas très bons en plus et font passer ou bloquent l’électricité qu’est la société, c’est tout. Ou alors on colle tout sur le dos d’une pseudo "déchéance occidentale". Trop facile. J’analyse notre manque de fluidité sociale de la manière suivante:

Les anciens ne veulent plus apprendre. Ils se lassent et se basent sur ce qu’ils savent déjà et qui marche encore à peu près bien (ou le croient). Pourtant la vie évolue et leurs connaissances peuvent être périmées que ça leur plaise ou non. En France (et dans une moindre mesure en Europe) cette génération bo0m a une véritable réticence au changement et à l’évolution. C’est sans doute le plus difficile, c’est vrai. Encore plus dur, changer pour le bien des autres (genre trier ses déchets ou ne pas acheter de vêtements fabriqués par des gamins) alors que ça nous donne du travail en plus.

Ou plus encore, changer sa vision du monde: je vais paraître un peu atroce mais des fois je ne comprends pas comment on peut travailler trente ans dans une société, n’avoir quasiment plus aucune obligation (maison ou enfants) et ne pas avoir prévu -ou ne pas admettre- que le vent puisse tourner (combien d’années qu’on nous parle de mondialisation et de ce qui en découle ?). Trente putain d’ans. Trois dizaines d’années sans prévoir, pour ma génération qui a du mal à avoir de la visibilité sur deux ans qui a dû faire face au sida et qui fait avec, des fois ça parait surréaliste ce manque de flexibilité, ne serait-ce que d’esprit.  

Brouillant encore plus les cartes que les anciens qui ne veulent pas évoluer, les jeunes qui ne profitent pas des évolutions précédentes (parce que oui quand même il y a aussi du mieux à chaque fois mais c’est terriblement mince).


X like…uh…  

Ma génération qui a vécu la chute du mur de Berlin et qui vit au quatre coins de l’Europe voir du monde comprend mieux les enjeux globaux et n’a pas de mal à se fixer sur un axe global-local (plus global que local d’ailleurs vu la séduction économique de la France). Par contre pour les générations d’après 85 j’ai comme l’impression que le sentiment est violent et amer: si c’est la merde en France c’est à cause de la mondialisation, de l’Europe. So fuck them, repli sur nous mêmes. Ou, c’est la merde en France je me casse direct là où on peut bosser avec moins d’impôts merci. 

Je pensais qu’avec une génération élevé aux dvds et au web, l’anglais passerait en seconde langue facilement, que cette génération serait encore plus à l’aise avec l’axe global-local, réduisant les écarts. Pas vraiment. Le sms, la francisation outrancière par peur de perte culturelle (mél, courriel je m’y ferais jamais) la télé aux émissions bien de chez nous (Star Ac, Morning Live haha) et ses stars locales de la réalité ont eu raisons de mes idéaux à la "we are the world, we are the children" façon Daft ou Phoenix. Parce que je pensais que l’Europe aurait envie de se connaitre et de fusionner et que ça se ferait en anglais de course. En fait chacun reste farouchement de son côté du Danemark qui n’a pas adopté l’Euro à la France qui ne lâche rien sur la PAC, jusqu’à la Suisse "je suis au milieu et je vous emmerde". On parle "d’OPA hostile d’un pays étranger" quand une boite italienne veut racheter une boite française, ça aide pas il faut dire. Les médias ont une immense force de sabotage.

Et dire que mon grand-père résistant voulait que mon père apprenne l’allemand "pour en finir avec ces conneries". Et moi en sixième on nous tartinait la face à coup d’Europe bleue étoilée. Les intentions sont là, il faudrait accélérer les actes.

 
"Désolé pépé mais faut que vous partiez"

En examinant les différentes générations françaises aujourd’hui. Mes parents et mon cousin reprocheraient à ma génération d’être une génération de branleurs du travail. Moi je leur reprocherais d’être une génération de feignasses à la formation: changer une habitude pour le meilleur, quand bien même le meilleur est sacrément mieux, mmmh nan je vais faire comme d’hab’. Ce sont eux qui nous ont planté grave dans les réformes, qui fait que maintenant oui elles sont douloureuses, merci les gars d’avoir laissé moisir, merci d’avoir un esprit rigide kikoletkipu. 

Nous (je vais dire 75-85, Wikipédia dit 61-81 dit Génération X) c’est vrai qu’on est pas des enragés du boulot ou disons qu’on module très rapidement mais c’est parce qu’on vous a vu à l’oeuvre les parents. Les copains portugais n’avaient pas forcément envie de se déchirer sur les chantiers comme leurs pères l’avaient fait. Etre en morceaux dans une belle petite maison durement construite après une carrière dans le bâtiment n’est pas spécialement attirant, surtout en grandissant avec Beverly Hills à la télé. Génération cynique ? Tu m’étonnes.

Les générations d’après (85 et + dit Génération Y) n’ont pas ces soucis. Elles apprennent très vite et n’ont pas peur de mouiller le maillot (à condition que ça leur plaise). Ce qui m’intrigue c’est leur difficulté à faire des choix et à prioriser des buts, ce qui semble être leur principal problème. Nées dans l’opulence la plus totale (en termes socios hein), ils sont condamnés à apprendre quelque chose que les générations précédentes avaient par défaut: l’autonomie.

On pourrait se dire qu’on devrait fonctionner main dans la main en exploitant le meilleur de chaque. Les anglo-saxons le font plutôt bien et c’est bien pour ça qu’ils nous niquent tout le temps: ils savent pertinemment que les jeunes savent mieux que les anciens ce qui va marcher demain. Demain qui se construit aujourd’hui. Alors tout le monde sur trois générations, au boulot ! 

La boite dont tout le monde parle Facebook qui fait 100 millions de dollars de chiffres d’affaire avec 50 millions d’utilisateurs, est dirigée et a été créée par un jeune de 23 ans sans doute brillant mais qui sans vieux pour lui donner du blé pour lancer son projet, n’en serait probablement pas là (et en France autant dire qu’il nettoierait encore les chiottes d’un Quick). Sans le lien inter-générationnel, c’est dead. Etsy, pareil. Google (financé par Andy Bechtolsheim, président de Sun et ancien de l’université privée Stanford d’où viennent les fondateurs de Google, on en revient à la loi Pécresse) pareil. Et tant d’autres.

Je pourrais vous parler de PJ Harvey, décollant grâce à sa participation et à son intégration au sein d’un groupe dont les membres avaient tous plus de dix ans de plus qu’elle. 

Je pourrais également vous parler de Dr Dre lancé dans sa carrière musicale par un vieux producteur juif (à gauche en compagnie d’Eazy-E) quasi à la retraite qui s’est dit "ouais, je vais faire confiance à ce type qui fait le guignol avec sa troupe de danseurs aux vêtements multicolores" pour sortir le premier album de NWA (Niggaz With Attitude) et lui payer ses premières avances sur recette. 

C’est énorme sérieux. Imaginez François Feldman produire le premier Ministère Amer et faire la promotion de "Brigitte femme de flic".

Bref la France est vécue (et en apparence vue) comme un pays avec le coeur sur la main et progressiste mais le détail du tissus social français montre plutôt l’inverse et un manque fort de générosité et de confiance envers les autres dans la vie de tout les jours. Avec une dose de mauvaise foi gauloise traditionnelle. et là je suis sur que vous avez des exemples, voilà les miens.


Le chantier en bas de chez moi: toutes les semaines il y a un embouteillage causé par une voiture mal garée. Vous pouvez voir qu’en bougeant ce putain de tas de parpaings, posé là et n’ayant jamais servi en 12 mois il y a moyen de dégager de la place. Vous croyez que les ouvriers l’auraient fait ? Non. Ils matent les voitures faisant hurler leurs klaxons (imagine t’es pressé tu ne sais pas pourquoi c’est bloqué et tu ne bouge pas pendant 10 minutes) et se marrent. Et pourtant c’est pas la place qui manque sur le chantier. J’ai eu idée de les déplacer mais tout seul c’est du boulot alors qu’avec un tracto-pelle ça prend 5 minutes. C’est génial.  

La générosité de tout les jours est vraiment absente. Je repense à samedi en faisant mes courses, 14h, 10 personnes cinq caisses, une caissière. Déjà tu apprécies la générosité et la flexibilité de la superette. Ensuite tu vois les gens (d’un certain âge) râler, grogner et fusiller du regard la seule personne qui travaille pour eux, la caissière (jeune). Tout ces connards sont en plus capable -et franchement c’est sur ce genre de choses que mon pays me rend malade- de prendre leur putain de temps une fois que c’est à eux, genre je suis trop-ma-lin. Aux chiottes le pragmatisme qui consiste à se dépêcher quand il y a du monde peu importe ce qu’on pense ou ce qu’on aimerait faire. Truc de ouf.

Je vois aussi qu’à l’usure, mon père devient comme ça avec l’âge (ça y est il conduit vraiment comme un trou du cul régulièrement). C’est parti pour le repli et la lamentation d’un pays qui part en sucette pendant qu’il fait exactement la même chose…

Franchement, faut qu’on évolue

Liberté. Egalité. Fraternité. Aucune de ces valeurs n’est véritablement en vigueur en France en fait, on se prend pour des gens généreux en donnant au téléthon ou cinquante centimes dans le métro ? On serait des gros menteurs alors ???

La société construit beaucoup de vent. Dans la prochaine et dernière partie de cette aventure intérieure.

 

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Douce France, mais bouge !

LYON (AFP) — La police a verbalisé vendredi soir un client d’un café à Lyon, dont le patron avait décidé mercredi d’entrer en "résistance" face à la nouvelle loi anti-tabac, a-t-on appris auprès du gérant de l’établissement.

"Quand les policiers de la BAC sont arrivés, une quarantaine de clients fumaient, mais ils n’en ont verbalisé qu’un, qui se trouvait au bar", a déclaré Christophe Cedat Cedat, gérant du café 203. La police a dressé un procès-verbal de 68 euros au contrevenant.

Selon le patron du café situé dans le centre-ville de Lyon, une vingtaine de policiers étaient présents "pour une opération de communication" et sont repartis rapidement.

"Ils ont pris mes coordonnées et m’ont dit que le tribunal administratif m’enverrait à mon domicile le PV (pour "incitation" à l’infraction, ndlr)", a-t-il précisé.

Interrogée par l’AFP, la commissaire de permanence à l’Hôtel de police de Lyon a confirmé les faits. Elle a dit avoir été contactée par une association pour le droit des non-fumeurs signalant que "tous les clients du café 203 fumaient".

Super notre pays. Quand il faut dénoncer les violences urbaines d’un quartier difficile et donner des noms, il n’y a personne. Quand il faut dénoncer un propriétaire d’un lieu privé carrément, il y a une assos. On a une vraie culture de la délation-sans-risques.

«Soyons réalistes, demandons l’impossible!» clamaient en 1968 les étudiants du haut des barricades. Mais c’était la préhistoire. Aujourd’hui, le conformisme est de mise: 1 jeune Français sur 4 juge «important de ne pas se faire remarquer dans la vie», tandis que 1 sur 2 – 54%, record mondial! – estime que «le regard des autres est déterminant» dans ses choix professionnels. Plus sidérant encore, cette donnée relevée par le sociologue (1) François de Singly, professeur à l’université Paris-Descartes: «Parmi tous les pays étudiés, seuls les jeunes Français considèrent que l’obéissance est une valeur plus importante à transmettre à leurs enfants que l’indépendance

Enquête Express. Et la question qui tue:

La France est solidaire dans notre imaginaire.

 

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Vert

Comme ça a été aussi l’année de la weed de merde, que vous êtes tous mous du cul à ce sujet, je kopikol ce texte de la European Coalition for Just and Effective Drug Policies. Diffusez, discutez, battez-vous un peu au lieu de m’appeller en fin d’année, parce que subitement vous avez envie d’autre chose que du pinard. les gens du gouvernement les plus ouverts, ouvrez les autres ! Vous savez que c’est un sujet super clé, qu’on le veuille ou non, ca fait parti de la culture populaire. Alors opopop’

C’EST LA CONNAISSANCE QUI GAGNERA LA GUERRE

Lors d’une interview récente dans un documentaire autrichien (voir www.war-on-drugs.com), Kevin Whaley, Chef des Programmes Internationaux de la DEA (Drugs Enforcement Administration) des États-Unis, a déclaré :"Je n’aime pas le terme ’guerre à la drogue’. Vous savez pourquoi ? Parce que les guerres ont toujours un début et une fin. Notre lutte contre les drogues ne finira jamais."

Ces mots disent tout. La guerre aux drogues n’est pas faite pour être gagnée, elle est faite pour durer éternellement. Logiquement, ceux qui dirigent cette guerre feront tout pour maintenir dans l’ignorance ceux qui payent des impôts en relation avec l’impact réel d’une opération mondiale qui, selon Ethan Nadelmann (Drug Policy Alliance), coûterait au moins 100 milliards de dollars par an (ndmoi: à l’échelle française, 600 millions d’euros de la police à la justice dépensés contre le trafic de drogue, principalement cannabique).

Pour cette raison, plus il y aura de gens informés et mobilisés pour remettre publiquement en question la prohibition comme seule réponse aux problèmes liés aux drogues, plus les jours de cette monumentale stupidité humaine seront comptés.

Dans l’histoire de l’humanité, les arguments moralistes ont presque toujours perdu de leur valeur ou ont été neutralisés quand apparaissait un accroîssement des connaissances. Alors évidemment, on peut passer du temps à démonter ces arguments alors qu’ils sont basés sur des intérêts économiques considérables. On pourrait même faire marche arrière, c’est en train de se passer en Hollande. Le 12 octobre , le ministre Hollandais de la Santé Publique Ab Klink a finalement décidé de proposer l’interdiction de la vente de champignons psylocibes, malgré les recommandations de ses propres conseillers.

Selon le Centre de Coordination Evaluation et Orientations des nouvelles drogues (CAM), le plus important organe consultant du ministre Klink , l’usage de champignons hallucinogènes provoque un risque si mineur pour la santé personnelle et la société en général que l’interdire est une mesure exagérée par rapport aux problèmes et dommages causés par son usage actuel. En juin , Klink était encore d’accord avec cette analyse. Cependant après un été lors duquel la presse hollandaise , à plusieurs reprises , a exagéré et manipulé des informations sur des accidents concernants des touristes a Amsterdam qui auraient (ou non) consommé des champignons , combiné avec les vociférations constantes pour la prohibition des champignons du parlementaire conservateur Fred Teeven , un ancien procureur qui fut célèbre après avoir traité quelques affaires de drogue importantes, ont fait que désormais Klink considère ses propres conseillers comme "irréalistes".

Cette décision implique que plusieurs "smartshops" hollandais devront fermer rapidement leur porte. Quelques activistes Hollandais pensent même que d’ici quelques années il se passera la même chose avec le cannabis et que dans 10 ans il n’y aura plus de coffee-shops. Pour l’instant il est difficile d’imaginer qu’un société démocratique accepte une telle destruction de libertés acquises qui nierait complètement les preuves scientifiques et pratiques disponibles. Mais quand il s’agit de la guerre aux drogues, tout paraît possible.

En Suisse, le chanvrier André Fürst a commencé une grève de la faim le 27 octobre, afin de protester contre la continuation de la détention préventive qui dure depuis son arrestation du 9 septembre dernier. Les autorités continuent de chercher s’il est possible de mettre en relation d’autres cas que celui qui a abouti ’a une peine de 29 mois de prison, qu’il est prêt à éxécuter. Le juge avait ordonné la libération de André Fürst le 26 octobre, compte-tenu que les règles en Suisse, prescrivent la fin de la détention préventive à cette date. Normalement il aurait dû lui être permis de sortir quelques jours afin de régler quelques problèmes pratiques avant de commencer sa peine de 29 mois de prison. Cependant le procureur s’oppose à cette décision. A tous nous demandons de bien vouloir signer et envoyer la "Lettre ouverte aux Autorités Suisses" qui demande la révision du procés de André Fürst

La nuit est toujours plus dure juste avant l’aube. En Italie, il y a des zones d’ombre dans l’histoire de Aldo Bianzino, 44 ans, qui fut arrêté le 12 octobre pour une petite plantation de cannabis. Bianzino, qui menait une vie tranquille avec sa compagne et trois enfants dans un petit village de Umbria, fut amené à la prison de Perugia en parfaite santé. Il est mort deux jours après. Des informations non confirmées sur les causes de sa mort parlent de blessures importantes à l’estomac et au cerveau, probablement quelques côtes cassées, même si le corps ne montrait pas de marques de sang ou de contusions. ENCOD a préparé une lettre ouverte aux Autorités Italiennes qui demande une enquête sur cette affaire.

Les atrocités commises chaque jour au nom de la guerre à la drogue ne pourront que continuer si les autorités responsables , telles que Antonio Maria Costa , Directeur éxécutif de l’Office des Drogues et du Crime de l’ONU (UNODC), sont disposées à manipuler la vérité de façon grotesque. Selon Costa, qui a fait un discours à l’ONU le 10 octobre, le monde entier est attaqué par les narco-trafiquants, et les gouvernements doivent se renforcer, autant au niveau de l’appareil judiciaire que dans le développement économique pour se défendre.

Cet argument peut paraitre raisonnable à quiconque qui ne connaîtrait pas la misère des paysans colombiens qui subissent des fumigations chimiques mortelles, destinées à détruire leurs champs de coca,ou le développement socio-économique de prisonniers qui subissent des peines à perpétuité aux États-Unis à cause de petites violations non-violentes de la loi sur la drogue (ndmoi: tu as le temps et tu veux flipper ? lis ça). Mais dès que l’on commencera à connaître la vérité dans le débat public , les déclarations de Costa seront comparées à celle de Joseph Goebbels,le chef de la propagande de Hitler.

A partir du 10 Mars 2008, la Commission des Stupéfiants de l’ONU se réunira à Vienne pour évaluer les résultats de 10 ans de la stratégie adoptée en 1998 pour réduire significativement l’offre et la demande de drogues illicites. Dans le même esprit exprimé par Kevin Whaley de la DEA, les portes-parole de l’UNODC ont remplacé le mot "réduire" par le mot "contenir" dans leur communication officielle sur la date butoir de 2008. Evidemment cette formulation rend plus difficile le processus d’évaluation, vu qu’il est beaucoup plus difficile de définir ce qu’est une réussite ou un échec lorsque l’on tente de contenir plutôt que de réduire.

Pour cela, à ENCOD nous préparons la présentation de notre propre "évaluation" lors d’un évènement de trois jours qui aura lieu les 7 ,8 et 9 mars 2008 à Vienne. Le programme inclura une conférence sur les motifs de la prohibition des drogues, une manifestation devant l’édifice de l’ONU et une exposition sur l’usage bénéfique des plantes illicites. On espère souhaiter la bienvenue à de nombreux membres d’ENCOD à Vienne, et nous pouvons offrir un accueil gratuit ou bon-marché durant ces trois jours à tous membres qui s’inscriront avant le 20 novembre 2007.

Les trois jours de Vienne seront l’expression d’une tristesse et d’un espoir, dirigés vers tous ceux qui pensent que la prohibition règnera toujours, parce qu’elle ne doit pas et ne peut pas être modifiée. Une guerre contre les drogues ne peut être maintenue que par des gens qui sont inconscients des faits, ou qui ne s’en préoccupent pas. Tant qu’il y aura des gens disposés à parler contre la prohibition de façon digne il y aura un espoir qu’un jour prévaudra l’intelligence et la dignité humaine.

Par Joep Oomen (avec l’aide de Peter Webster)

Et n’oublie cher petit vieux français tout flippé du hakik:

« Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’une ni l’autre. »

Thomas Jefferson, 3ème président des USA (ouais les ricains c’est des cons si tu veux, mais des fois ils en ont de bonnes)

 

 

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Récap 07

No Fear pinball

Sans peur. Je crois que ça résume bien cette année de la quéquette. Avant l’année de la bite. Et après celle du clitoris.

En relisant en diagonale mes posts, je crois que c’est l’année où j’ai le moins chougné. Je ne m’en rends pas bien compte au jour le jour mais je parle beaucoup des jeux quand même. Je crois bien qu’ils vont changer le monde drastiquement. C’est trop une aubaine, cette possibilité ultime de simulation. Déçu de voir que ça ne titille que peu de monde. Ca me condamne à errer seul dans ces prises de tête. Merci à quelques américains de faire de même et de le partager.

Côté taf pas mal de rencontres et de consolidation de relations. So much things to do.

Côté musique, le lancement de mon stream, le kiff pour ce titre et puis les limites de mon ordi me donnent envie de redoubler d’efforts, avec une nouvelle machine. Produire plus vite mes idées, pour aller plus loin.

Côté famille, l’année du blend avec tout le monde qui se mélange via les six lettres msn sms. Ma tante va mieux, elle s’est bien battue contre le cancer et l’a mis KO dans ce round. J’espère qu’il restera au sol. Un poil inquiet pour ma soeur élevée par les mêmes personnes physiques que moi, mais visiblement pas les mêmes parents.

Côté coeur, rien. Cet été j’avais failli écrire un post là dessus: trois jours d’affilé j’avais apparemment suffisamment troublé des nanas en couple dans la rue pour que leurs mecs leur glissent un "ho ho ?" ou un "kess ki t’arrives ?". Ou alors c’est le coup du chapeau qui fait son petit effet, en tout cas j’ai pas eu l’impression de déplaire cette année. Je suis sur le marché mais je dois faire peur j’imagine. J’étais sorti avec une nana une fois qui pour se moquer vu que je suis plutôt doux m’avait dit "ah mais t’es le tueur de l’est parisien, t’es Guy George en fait !". Là, tu sais définitivement ce qu’est rire jaune.

Dingue comme ce blog m’aide. Je l’oublie souvent mais mettre à plat ces idées c’est bon pour la santé. Ca crée de la consistance et évite le superflu. Parfois dans une discussion familiale je sors le point du vue qui laissent mes parents dans un état genre "putain merde j’avais jamais vraiment pensé à ça…". Merci les posts, les recherches, Wikipedia… Les jeux et leur dénominateur commun: prévoir et comprendre. Sans peur.